Legault promet un plan sur la discipline à l’école
(Saint-Hyacinthe) Le premier ministre François Legault s’engage à déposer un plan sur la discipline à l’école, car le manque de respect est « un vrai problème ». C’est « une maudite bonne idée », croit-il, d’imposer des sanctions et des formations aux élèves intimidateurs ou violents, comme le réclament les jeunes militants de son parti.
« C’est comme si on était devenu dans une société où il y a juste des droits, et il n’y a pas de devoirs, il n’y a pas de sanctions », a-t-il déploré lors de son discours de clôture du congrès annuel de la Commission de la relève de la Coalition avenir Québec (CRCAQ), samedi à Saint-Hyacinthe.
Port de l’uniforme au secondaire, vouvoiement des enseignants dès la maternelle, sanctions contre les élèves intimidateurs ou violents, formations obligatoires pour eux et leurs parents : les jeunes militants ont adopté sans grand débat des propositions pour « instaurer une culture du civisme » dans les écoles.
« Le nombre de fois où on entend des cas soit de violence ou d’intimidation envers des élèves ou à l’égard d’enseignants, ça n’a pas de bon sens », a reconnu François Legault.
« Il va falloir être capable, et j’aime bien certaines de vos propositions, de dire : Les élèves qui sont violents et qui intimident, il faudrait qu’il y ait des sanctions, il faudrait qu’il y ait des conséquences », ajoute-t-il.
Le premier ministre met son gouvernement au travail pour redresser la barre. « Je sais que Bernard Drainville a posé certains gestes pour s’assurer qu’on réduise ces problèmes, mais je pense que ce n’est pas assez. Je vous annonce officiellement aujourd’hui que je donne le mandat au ministre de l’Éducation Bernard Drainville de me déposer rapidement un plan pour qu’il y ait plus de respect, plus de civisme et plus de discipline dans nos écoles », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville
Dans une vidéo diffusée plus tôt lors du congrès, Bernard Drainville accueillait avec prudence les propositions des jeunes caquistes, refusant de s’engager formellement. Il ne pouvait se rendre sur place en raison d’un engagement prévu de longue date.
« On est prêts à prendre les suggestions. […] On va voir ce qu’on va faire avec ça », disait-il, soulignant que certaines propositions « vont quand même faire réagir ». « Vous allez nous bousculer un petit peu, aucun enjeu, soyez audacieux. Je ne dis pas que je vais être d’accord avec tout. »
L’aile jeunesse déplore une perte de « décorum » dans les écoles qui nuit à l’apprentissage et pénalise la majorité des élèves. Il faut « ramener un climat sain dans les classes. C’est le temps de sonner la fin de la récréation ! », a lancé la présidente de la CRCAQ, Aurélie Diep.
Cette étudiante en enseignement considère que « la discipline, le respect et le civisme » sont des « conditions de base pour une école stimulante ».
Les propositions soumises au congrès par la CRCAQ sont passées comme une lettre à la poste. Les jeunes caquistes réclament ainsi que le vouvoiement des enseignants et du personnel scolaire soit « la norme dès la maternelle ». Une militante de Lotbinière-Frontenac, Camille Jean, est parvenue à faire amender la proposition initiale qui proposait que cette mesure ne s’applique qu’à partir de la 5e année du primaire.
L’aile jeunesse demande de « généraliser » le port de l’uniforme au secondaire, un sujet qui a été effleuré lors du congrès. Tout au plus, un militant a souligné que le prix des uniformes pouvait « être un enjeu » pour certaines familles. Les jeunes caquistes veulent aussi que les élèves s’impliquent davantage « dans les tâches de l’école ».
Pour la CRCAQ, les élèves coupables de violence et d’intimidation, ainsi que leurs parents, devraient être « tenus d’assister à des formations obligatoires visant à réparer leurs actions et à changer de comportement ».
« Un élève qui manque de respect, qui est violent, de l’envoyer dans une formation, bien moi, je pense que c’est une maudite bonne idée », a lancé François Legault. Si certains parents vivent des difficultés et ont du mal à s’occuper de leurs enfants, estime-t-il, « la grande majorité des parents sont capables et ont le devoir d’inculquer le respect à leurs enfants ».
Autre proposition adoptée : le gouvernement devrait confier aux enseignants et au personnel scolaire « les pouvoirs et le soutien nécessaires pour appliquer le code de vie de leur établissement en imposant les sanctions prévues par le code de vie, sans crainte de représailles, notamment des travaux communautaires dans une perspective réparatrice ».
Au cours du congrès sous le thème « L’école qu’on aime », les jeunes caquistes ont adopté une proposition demandant « d’instaurer des programmes d’obtention d’un diplôme d’études secondaires en 4 ou 6 ans et de permettre la poursuite d’une formation professionnelle durant les études secondaires ».
Ils réclament davantage d’activités parascolaires au primaire comme au secondaire, parce qu’elles contribuent à la persévérance et la réussite à l’école. La participation à ces activités devrait selon eux être « formellement reconnue par une attestation ou une inscription au bulletin scolaire ».
« Ça m’énerve un peu quand j’entends les politiciens dénoncer l’école à trois vitesses, a affirmé Aurélie Diep dans son discours. Comme si c’était souhaitable ou même possible d’imposer à tous les élèves la même vitesse. Les plus belles réussites de notre système d’éducation dans les dernières années, c’est grâce à la diversité des choix pour les élèves et les parents, le choix d’aller au public, d’aller au privé, le choix d’entrer dans un programme particulier qui correspond à ses passions. Quand je vois ça, je me dis que ça prend une école à 10, 15 ou même 100 vitesses. » François Legault a appuyé les propos de Mme Diep dans son discours de clôture.
« C’est comme si on était devenu dans une société où il y a juste des droits, et il n’y a pas de devoirs, il n’y a pas de sanctions », a-t-il déploré lors de son discours de clôture du congrès annuel de la Commission de la relève de la Coalition avenir Québec (CRCAQ), samedi à Saint-Hyacinthe.
Port de l’uniforme au secondaire, vouvoiement des enseignants dès la maternelle, sanctions contre les élèves intimidateurs ou violents, formations obligatoires pour eux et leurs parents : les jeunes militants ont adopté sans grand débat des propositions pour « instaurer une culture du civisme » dans les écoles.
« Le nombre de fois où on entend des cas soit de violence ou d’intimidation envers des élèves ou à l’égard d’enseignants, ça n’a pas de bon sens », a reconnu François Legault.
« Il va falloir être capable, et j’aime bien certaines de vos propositions, de dire : Les élèves qui sont violents et qui intimident, il faudrait qu’il y ait des sanctions, il faudrait qu’il y ait des conséquences », ajoute-t-il.
Le premier ministre met son gouvernement au travail pour redresser la barre. « Je sais que Bernard Drainville a posé certains gestes pour s’assurer qu’on réduise ces problèmes, mais je pense que ce n’est pas assez. Je vous annonce officiellement aujourd’hui que je donne le mandat au ministre de l’Éducation Bernard Drainville de me déposer rapidement un plan pour qu’il y ait plus de respect, plus de civisme et plus de discipline dans nos écoles », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville
Dans une vidéo diffusée plus tôt lors du congrès, Bernard Drainville accueillait avec prudence les propositions des jeunes caquistes, refusant de s’engager formellement. Il ne pouvait se rendre sur place en raison d’un engagement prévu de longue date.
« On est prêts à prendre les suggestions. […] On va voir ce qu’on va faire avec ça », disait-il, soulignant que certaines propositions « vont quand même faire réagir ». « Vous allez nous bousculer un petit peu, aucun enjeu, soyez audacieux. Je ne dis pas que je vais être d’accord avec tout. »
L’aile jeunesse déplore une perte de « décorum » dans les écoles qui nuit à l’apprentissage et pénalise la majorité des élèves. Il faut « ramener un climat sain dans les classes. C’est le temps de sonner la fin de la récréation ! », a lancé la présidente de la CRCAQ, Aurélie Diep.
Cette étudiante en enseignement considère que « la discipline, le respect et le civisme » sont des « conditions de base pour une école stimulante ».
Les propositions soumises au congrès par la CRCAQ sont passées comme une lettre à la poste. Les jeunes caquistes réclament ainsi que le vouvoiement des enseignants et du personnel scolaire soit « la norme dès la maternelle ». Une militante de Lotbinière-Frontenac, Camille Jean, est parvenue à faire amender la proposition initiale qui proposait que cette mesure ne s’applique qu’à partir de la 5e année du primaire.
L’aile jeunesse demande de « généraliser » le port de l’uniforme au secondaire, un sujet qui a été effleuré lors du congrès. Tout au plus, un militant a souligné que le prix des uniformes pouvait « être un enjeu » pour certaines familles. Les jeunes caquistes veulent aussi que les élèves s’impliquent davantage « dans les tâches de l’école ».
Pour la CRCAQ, les élèves coupables de violence et d’intimidation, ainsi que leurs parents, devraient être « tenus d’assister à des formations obligatoires visant à réparer leurs actions et à changer de comportement ».
« Un élève qui manque de respect, qui est violent, de l’envoyer dans une formation, bien moi, je pense que c’est une maudite bonne idée », a lancé François Legault. Si certains parents vivent des difficultés et ont du mal à s’occuper de leurs enfants, estime-t-il, « la grande majorité des parents sont capables et ont le devoir d’inculquer le respect à leurs enfants ».
Autre proposition adoptée : le gouvernement devrait confier aux enseignants et au personnel scolaire « les pouvoirs et le soutien nécessaires pour appliquer le code de vie de leur établissement en imposant les sanctions prévues par le code de vie, sans crainte de représailles, notamment des travaux communautaires dans une perspective réparatrice ».
Au cours du congrès sous le thème « L’école qu’on aime », les jeunes caquistes ont adopté une proposition demandant « d’instaurer des programmes d’obtention d’un diplôme d’études secondaires en 4 ou 6 ans et de permettre la poursuite d’une formation professionnelle durant les études secondaires ».
Ils réclament davantage d’activités parascolaires au primaire comme au secondaire, parce qu’elles contribuent à la persévérance et la réussite à l’école. La participation à ces activités devrait selon eux être « formellement reconnue par une attestation ou une inscription au bulletin scolaire ».
« Ça m’énerve un peu quand j’entends les politiciens dénoncer l’école à trois vitesses, a affirmé Aurélie Diep dans son discours. Comme si c’était souhaitable ou même possible d’imposer à tous les élèves la même vitesse. Les plus belles réussites de notre système d’éducation dans les dernières années, c’est grâce à la diversité des choix pour les élèves et les parents, le choix d’aller au public, d’aller au privé, le choix d’entrer dans un programme particulier qui correspond à ses passions. Quand je vois ça, je me dis que ça prend une école à 10, 15 ou même 100 vitesses. » François Legault a appuyé les propos de Mme Diep dans son discours de clôture.