Québec pressé de décriminaliser
la possession simple
(Québec) Le ministre Lionel Carmant a été pressé de décriminaliser la possession simple de drogues, mardi, dans le cadre des consultations sur son projet de loi 36 pour recouvrer l’argent lié à la crise des opioïdes.
La demande a été faite par l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) à l’Assemblée nationale. Selon l’organisme, il s’agit d’une « mesure essentielle pour diminuer la stigmatisation et faciliter l’accès aux soins de santé et service sociaux » pour les consommateurs.
« Pour nous, décriminaliser c’est enlever le poids de la stigmatisation », a affirmé la directrice générale de l’AIDQ, Sandhia Vadlamudy.
Lionel Carmant a questionné l’organisme sur cette proposition, mais ne semblait pas chaud à l’idée. Lors du dépôt du projet de loi il y a trois semaines, le ministre avait affirmé que son gouvernement n’était pas rendu là.
« Nous jusqu’à présent, on a préféré observer ce qui se passait dans l’ouest, à Vancouver », a indiqué le ministre mardi.
La Colombie-Britannique a décriminalisé la possession simple de drogues au début de l’année 2023 en raison de la crise des surdoses qui frappe fort dans cette province. Il s’agit d’un projet pilote d’une durée de trois ans approuvé par Santé Canada.
Toutefois, au début du mois d’octobre, la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle allait interdire la consommation de drogues en public.
L’AIDQ affirme qu’il faut penser à la manière de mettre en place une décriminalisation dans le contexte québécois. Sandhia Vadlamudy explique que la formation des policiers, mais aussi des autres acteurs, que ce soit du milieu de la santé ou communautaire, est primordiale.
Elle ajoute aussi qu’il faut réfléchir à la question de la quantité de drogue qui permet de qualifier une possession simple.
La santé publique de Montréal a recommandé la décriminalisation l’an dernier.
« Le modèle actuel ne marche plus »Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme que le Québec est dû pour une réflexion sur le sujet de la décriminalisation pour possession simple.
« C’est ce que la santé publique et les chefs de polices nous disent de faire. […] Je pense que nous sommes rendus là au Québec, car le modèle actuel ne marche plus », a-t-il dit en point de presse à l’Assemblée nationale.
Questionné sur le sujet, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a simplement répondu : « Aujourd’hui, on n’est pas là. »
Du côté du Parti québécois, on indique ne pas avoir de position sur cette question spécifique.
Se joindre à la Colombie-BritanniqueL’objectif du projet de loi 36 est que le Québec se joigne à la demande d’action collective intentée par la Colombie-Britannique contre plus de 40 pharmaceutiques auxquelles on reproche d’avoir banalisé les effets néfastes des opioïdes.
En 2018, la Colombie-Britannique a déposé une demande d’action collective contre 40 pharmaceutiques au nom du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires. Parmi les entreprises visées, on retrouve notamment Jean Coutu, Johnson & Johnson et Loblaw.
La province de l’Ouest affirme que les fabricants auraient fait de fausses représentations quant au risque de dépendance des opioïdes. Ils auraient notamment omis de mentionner les effets secondaires et les symptômes de sevrage.
On reproche également aux distributeurs d’avoir permis que le marché soit inondé d’opioïdes, contribuant à la crise que l’on connaît actuellement à travers le pays.
Il est encore trop tôt pour évaluer combien d’argent pourrait recevoir le Québec avec ce recours.
La demande a été faite par l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) à l’Assemblée nationale. Selon l’organisme, il s’agit d’une « mesure essentielle pour diminuer la stigmatisation et faciliter l’accès aux soins de santé et service sociaux » pour les consommateurs.
« Pour nous, décriminaliser c’est enlever le poids de la stigmatisation », a affirmé la directrice générale de l’AIDQ, Sandhia Vadlamudy.
Lionel Carmant a questionné l’organisme sur cette proposition, mais ne semblait pas chaud à l’idée. Lors du dépôt du projet de loi il y a trois semaines, le ministre avait affirmé que son gouvernement n’était pas rendu là.
« Nous jusqu’à présent, on a préféré observer ce qui se passait dans l’ouest, à Vancouver », a indiqué le ministre mardi.
La Colombie-Britannique a décriminalisé la possession simple de drogues au début de l’année 2023 en raison de la crise des surdoses qui frappe fort dans cette province. Il s’agit d’un projet pilote d’une durée de trois ans approuvé par Santé Canada.
Toutefois, au début du mois d’octobre, la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle allait interdire la consommation de drogues en public.
L’AIDQ affirme qu’il faut penser à la manière de mettre en place une décriminalisation dans le contexte québécois. Sandhia Vadlamudy explique que la formation des policiers, mais aussi des autres acteurs, que ce soit du milieu de la santé ou communautaire, est primordiale.
Elle ajoute aussi qu’il faut réfléchir à la question de la quantité de drogue qui permet de qualifier une possession simple.
La santé publique de Montréal a recommandé la décriminalisation l’an dernier.
« Le modèle actuel ne marche plus »Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme que le Québec est dû pour une réflexion sur le sujet de la décriminalisation pour possession simple.
« C’est ce que la santé publique et les chefs de polices nous disent de faire. […] Je pense que nous sommes rendus là au Québec, car le modèle actuel ne marche plus », a-t-il dit en point de presse à l’Assemblée nationale.
Questionné sur le sujet, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a simplement répondu : « Aujourd’hui, on n’est pas là. »
Du côté du Parti québécois, on indique ne pas avoir de position sur cette question spécifique.
Se joindre à la Colombie-BritanniqueL’objectif du projet de loi 36 est que le Québec se joigne à la demande d’action collective intentée par la Colombie-Britannique contre plus de 40 pharmaceutiques auxquelles on reproche d’avoir banalisé les effets néfastes des opioïdes.
En 2018, la Colombie-Britannique a déposé une demande d’action collective contre 40 pharmaceutiques au nom du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires. Parmi les entreprises visées, on retrouve notamment Jean Coutu, Johnson & Johnson et Loblaw.
La province de l’Ouest affirme que les fabricants auraient fait de fausses représentations quant au risque de dépendance des opioïdes. Ils auraient notamment omis de mentionner les effets secondaires et les symptômes de sevrage.
On reproche également aux distributeurs d’avoir permis que le marché soit inondé d’opioïdes, contribuant à la crise que l’on connaît actuellement à travers le pays.
Il est encore trop tôt pour évaluer combien d’argent pourrait recevoir le Québec avec ce recours.