Consensus chez les caquistes pour resserrer la Loi sur la laïcité
(Québec) Il y a un consensus chez les députés caquistes pour resserrer la Loi sur la laïcité de l’État, soutient le président du caucus, François Jacques. Le premier ministre François Legault s’est toutefois gardé d’annoncer une révision de cette loi pour prévenir des « situations aussi choquantes et surtout aussi dévastatrices pour les enfants » que celle de l’école Bedford.
« Il faut dire les choses comme elles sont : on a un groupe d’enseignants qui ont essayé de faire entrer des concepts religieux islamistes dans une école publique au Québec », a affirmé M. Legault avant d’aller au Salon rouge pour la période des questions, mardi.
Il a demandé à ses ministres Bernard Drainville (Éducation) et Jean-François Roberge (Laïcité) de « regarder comment on peut renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles du Québec ». « Il faut prendre le temps d’examiner toutes les options », a-t-il ajouté sans autre précision.
Ses deux ministres n’ont pas voulu s’avancer sur les options possibles, mentionnant la nécessité de faire d’abord une « radiographie » de la situation.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, père de la Loi sur la laïcité de l’État, a soutenu que ce texte législatif est clair et que l’enjeu réside plutôt dans son application. « Dans nos écoles, il n’y a pas de place pour les religions. C’est très clair. La laïcité de l’État doit s’appliquer. Sur la question des modalités, de quelle façon la laïcité est appliquée, mes deux collègues sont en train d’étudier la question », a-t-il indiqué.
Lors d’une mêlée de presse, François Jacques a donné le son de cloche des députés caquistes sur la nécessité ou non de rouvrir cette loi. Y a-t-il un consensus pour resserrer la Loi sur la laïcité ? « Oui, certainement ! », a-t-il lancé.
Comment la loi devrait-elle être revue ? M. Jacques n’a pas voulu se prononcer. « On va laisser les gens travailler », a-t-il dit en faisant allusion à MM. Drainville et Roberge.
Il y avait une note discordante entre les deux ministres sur la question. Bernard Drainville a affirmé qu’à la lumière de l’enquête sur l’école Bedford, il se sent « légitimé d’aller un peu plus loin » qu’il n’est allé jusqu’ici, et qu’il faut « regarder ce qui pourrait être fait pour renforcer cette loi ».
Jean-François Roberge a voulu ensuite corriger le tir. « Quand la loi n’est pas pleinement appliquée, parfois, vous n’avez pas à changer la loi, vous avez à la faire appliquer », a-t-il précisé.
La Presse avait fait état la semaine dernière des réflexions au gouvernement sur l’opportunité de resserrer l’arsenal prolaïcité pour stopper l’émergence du religieux dans les écoles. On écrivait que le gouvernement se demandait comment renforcer ses remparts laïques. Avec une directive ? Un règlement ? Une loi sur la laïcité 2,0 ? Le débat est en cours.
L’histoire jusqu’ici
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a suspendu les brevets d’enseignement des 11 enseignants de l’école Bedford qui font l’objet d’une enquête pour avoir imposé un climat de terreur.
Le centre de services scolaire de Montréal a annoncé samedi soir la suspension administrative de ces enseignants. Les avis des comités d’enquête ont recommandé au ministre de suspendre les brevets également. Selon le ministre, « les constats des comités d’enquête sont clairs :
« Il faut dire les choses comme elles sont : on a un groupe d’enseignants qui ont essayé de faire entrer des concepts religieux islamistes dans une école publique au Québec », a affirmé M. Legault avant d’aller au Salon rouge pour la période des questions, mardi.
Il a demandé à ses ministres Bernard Drainville (Éducation) et Jean-François Roberge (Laïcité) de « regarder comment on peut renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles du Québec ». « Il faut prendre le temps d’examiner toutes les options », a-t-il ajouté sans autre précision.
Ses deux ministres n’ont pas voulu s’avancer sur les options possibles, mentionnant la nécessité de faire d’abord une « radiographie » de la situation.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, père de la Loi sur la laïcité de l’État, a soutenu que ce texte législatif est clair et que l’enjeu réside plutôt dans son application. « Dans nos écoles, il n’y a pas de place pour les religions. C’est très clair. La laïcité de l’État doit s’appliquer. Sur la question des modalités, de quelle façon la laïcité est appliquée, mes deux collègues sont en train d’étudier la question », a-t-il indiqué.
Lors d’une mêlée de presse, François Jacques a donné le son de cloche des députés caquistes sur la nécessité ou non de rouvrir cette loi. Y a-t-il un consensus pour resserrer la Loi sur la laïcité ? « Oui, certainement ! », a-t-il lancé.
Comment la loi devrait-elle être revue ? M. Jacques n’a pas voulu se prononcer. « On va laisser les gens travailler », a-t-il dit en faisant allusion à MM. Drainville et Roberge.
Il y avait une note discordante entre les deux ministres sur la question. Bernard Drainville a affirmé qu’à la lumière de l’enquête sur l’école Bedford, il se sent « légitimé d’aller un peu plus loin » qu’il n’est allé jusqu’ici, et qu’il faut « regarder ce qui pourrait être fait pour renforcer cette loi ».
Jean-François Roberge a voulu ensuite corriger le tir. « Quand la loi n’est pas pleinement appliquée, parfois, vous n’avez pas à changer la loi, vous avez à la faire appliquer », a-t-il précisé.
La Presse avait fait état la semaine dernière des réflexions au gouvernement sur l’opportunité de resserrer l’arsenal prolaïcité pour stopper l’émergence du religieux dans les écoles. On écrivait que le gouvernement se demandait comment renforcer ses remparts laïques. Avec une directive ? Un règlement ? Une loi sur la laïcité 2,0 ? Le débat est en cours.
L’histoire jusqu’ici
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a suspendu les brevets d’enseignement des 11 enseignants de l’école Bedford qui font l’objet d’une enquête pour avoir imposé un climat de terreur.
Le centre de services scolaire de Montréal a annoncé samedi soir la suspension administrative de ces enseignants. Les avis des comités d’enquête ont recommandé au ministre de suspendre les brevets également. Selon le ministre, « les constats des comités d’enquête sont clairs :
- ils s’inquiètent de l’intégrité physique, psychologique et émotionnelle des élèves ;
- ils se questionnent sur la qualité de l’enseignement reçu présentement par les élèves ;
- ils considèrent que des mesures doivent être prises sans délai pour rétablir un climat exempt de toute forme de violence, qu’elle soit directe ou indirecte ;
- ils considèrent que les droits des élèves en vertu de la Loi sur l’instruction publique semblent mis en péril ;
- ils considèrent qu’il y avait des lacunes apparentes sur le plan des compétences professionnelles de la profession enseignante ;
- ils considèrent que les faits décrits dans la documentation consultée, dont le rapport d’enquête, semblent aller à l’encontre des principes édictés dans la Loi sur la laïcité de l’État. »
