Cours d’ECR : Legault promet une réforme, mais refuse de l'abolir
François Legault promet de réformer en profondeur le controversé cours d’éthique et culture religieuse, mais refuse de l’abolir.
«Ce cours doit être complètement revu, donc ça fait partie des priorités du ministre de l’Éducation», a assuré mardi le premier ministre à l’Assemblée nationale.
Mais son ministre Jean-François Roberge, lui-même un ancien enseignant d’éthique et culture religieuse, semble beaucoup moins pressé de réviser cette matière qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel et moral depuis 2008.
«On ne peut pas tout faire cet hiver, a-t-il précisé mardi, à l’entrée de la réunion quotidienne des députés caquistes. On doit le faire à l’intérieur du mandat».
Lors de son congrès de fondation en 2012, la CAQ s’était positionnée pour l’abolition du cours d’ECR. Le gouvernement Legault n’est plus de cet avis. Selon le ministre Roberge, c’est une matière qui a sa raison d’être dans le programme scolaire des jeunes Québécois.
«C’est un cours qui prépare au vivre ensemble. Je ne prétends pas que c’est parfait. La révision du cours, certainement. L’abolition, ça serait de tourner les coins ronds (...), mais oui, on va lancer un travail de révision de ce cours-là, surtout pour s’assurer que ça fasse vraiment son travail d’apprendre aux jeunes à penser, avoir une pensée critique, combattre les stéréotypes, savoir ce qui se passe sur le monde. Dans un contexte de mondialisation et de migration massive, je pense que c’est important de connaître les grandes religions», a-t-il insisté.
Le Parti québécois demande qu’on tire un trait sur le cours d’ECR, qui va à l’encontre des objectifs de laïcité du gouvernement.
Pour le chef intérimaire péquiste Pascal Bérubé, le débat qui s’en vient sur les signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité est le moment tout indiqué pour se pencher sur la pertinence du cours d’ECR.
«(Le) ministre de l’Éducation, il a aimé ça enseigner le cours, nous on pense que des représentations simplistes qui disent : des chrétiens en soutane et grosses croix, des musulmanes portant la burqa, des Autochtones avec des plumes sur la tête, c’est le genre d’images discriminatoires qu’il ne devrait pas y avoir» dans un cours enseigné aux jeunes du primaire et du secondaire, estime le souverainiste.
Pascal Bérubé dénonce cette «propagande du multiculturalisme».
GND a suivi le cours d'ECR
Chez Québec solidaire, on est favorable au maintien du programme. Le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s’est même permis un clin d’œil à son jeune âge.
«Je suis un des rares députés dans cette chambre qui est assez jeune pour avoir suivi le cours d’ECR et ça ne m’a pas du tout rendu multiculturaliste, bien au contraire. C’est un cours qui donne des outils pour bien comprendre une société dans laquelle il y a plusieurs cultures, plusieurs religions, c’est utile», a-t-il glissé, avant la période de questions au Parlement. Le député de Gouin croit tout de même que cette matière est perfectible.
«Ce cours doit être complètement revu, donc ça fait partie des priorités du ministre de l’Éducation», a assuré mardi le premier ministre à l’Assemblée nationale.
Mais son ministre Jean-François Roberge, lui-même un ancien enseignant d’éthique et culture religieuse, semble beaucoup moins pressé de réviser cette matière qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel et moral depuis 2008.
«On ne peut pas tout faire cet hiver, a-t-il précisé mardi, à l’entrée de la réunion quotidienne des députés caquistes. On doit le faire à l’intérieur du mandat».
Lors de son congrès de fondation en 2012, la CAQ s’était positionnée pour l’abolition du cours d’ECR. Le gouvernement Legault n’est plus de cet avis. Selon le ministre Roberge, c’est une matière qui a sa raison d’être dans le programme scolaire des jeunes Québécois.
«C’est un cours qui prépare au vivre ensemble. Je ne prétends pas que c’est parfait. La révision du cours, certainement. L’abolition, ça serait de tourner les coins ronds (...), mais oui, on va lancer un travail de révision de ce cours-là, surtout pour s’assurer que ça fasse vraiment son travail d’apprendre aux jeunes à penser, avoir une pensée critique, combattre les stéréotypes, savoir ce qui se passe sur le monde. Dans un contexte de mondialisation et de migration massive, je pense que c’est important de connaître les grandes religions», a-t-il insisté.
Le Parti québécois demande qu’on tire un trait sur le cours d’ECR, qui va à l’encontre des objectifs de laïcité du gouvernement.
Pour le chef intérimaire péquiste Pascal Bérubé, le débat qui s’en vient sur les signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité est le moment tout indiqué pour se pencher sur la pertinence du cours d’ECR.
«(Le) ministre de l’Éducation, il a aimé ça enseigner le cours, nous on pense que des représentations simplistes qui disent : des chrétiens en soutane et grosses croix, des musulmanes portant la burqa, des Autochtones avec des plumes sur la tête, c’est le genre d’images discriminatoires qu’il ne devrait pas y avoir» dans un cours enseigné aux jeunes du primaire et du secondaire, estime le souverainiste.
Pascal Bérubé dénonce cette «propagande du multiculturalisme».
GND a suivi le cours d'ECR
Chez Québec solidaire, on est favorable au maintien du programme. Le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s’est même permis un clin d’œil à son jeune âge.
«Je suis un des rares députés dans cette chambre qui est assez jeune pour avoir suivi le cours d’ECR et ça ne m’a pas du tout rendu multiculturaliste, bien au contraire. C’est un cours qui donne des outils pour bien comprendre une société dans laquelle il y a plusieurs cultures, plusieurs religions, c’est utile», a-t-il glissé, avant la période de questions au Parlement. Le député de Gouin croit tout de même que cette matière est perfectible.