Des sachets de nicotine qui
« ne sont pas sans risque »
Les sachets de nicotine, qui ont la cote auprès des jeunes en Europe et aux États-Unis, pourront être vendus au Québec sous la surveillance d’un pharmacien. Ces petits paquets, qui se glissent entre la lèvre supérieure et la gencive, ne sont toutefois « pas sans risque ».
Qu’est-ce que ce nouveau produit ?Ce sont des sachets de nicotine synthétique, souvent mélangée avec des parfums. « Ce n’est pas du tabac, c’est plutôt un produit dérivé. C’est un sachet qu’on laisse dissoudre contre la lèvre et la gencive », explique le Dr Nicholas Chadi,
chercheur spécialisé en toxicomanie au CHU Sainte-Justine.
Les sachets ZONNIC d’Imperial Tobacco Canada ont été approuvés en juillet par Santé Canada et ont commencé à être commercialisés en octobre. L’usage de ce produit, présenté comme une façon de cesser de fumer, est déjà largement répandu chez les jeunes en Europe et aux États-Unis. « J’ai des collègues aux États-Unis qui m’en parlent, donc c’est quelque chose qui est déjà présent en Amérique du Nord. Puis, on sait que les tendances qui sont présentes aux États-Unis montent vite au Canada. Ça a été le cas avec le vapotage », dit le Dr Chadi.
Où peut-on les acheter ?Les sachets ZONNIC sont homologués comme un produit de santé naturel. Dans la majorité des provinces canadiennes, ces sachets de nicotine sont donc accessibles dans les dépanneurs, les épiceries, les stations-service, les boutiques spécialisées et les pharmacies.
Pour moins d’une quinzaine de dollars, La Presse a pu se procurer lundi une boîte de ZONNIC contenant 24 sachets de nicotine au Zesty Market, un dépanneur situé au centre-ville d’Ottawa. Le vendeur a confirmé que le produit est très en demande
depuis son arrivée sur les tablettes il y a un mois.
Le Québec fait toutefois bande à part. Ces produits pourront être vendus seulement en pharmacie en vertu du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments.
« Il peut être vendu dans une section de la pharmacie qui est accessible au public, mais cette section doit être sous le contrôle et la surveillance d’un pharmacien », indique le directeur général de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie, Hugues Mousseau. Il précise que les grossistes en pharmacie du Québec ne tiennent pas encore ce produit.
Le Dr Chadi s’attend toutefois à ce que ces sachets circulent largement dans la population. « On le sait, les produits de vapotage circulent facilement, même s’ils ne sont pas en vente aux mineurs. Donc, c’est sûr que c’est à surveiller », souligne-t-il.
Sachet de nicotine synthétique de marque ZONNIC
Devrait-on s’inquiéter de son arrivée au Québec ?« C’est définitivement quelque chose de préoccupant d’un point de vue de la santé pédiatrique », dit le Dr Chadi, qui précise que ces sachets de nicotine « ne sont pas sans risque ». « Ces sachets-là peuvent contenir de la nicotine en quantité assez importante. La nicotine entraîne un risque de dépendance et il peut y avoir des effets sur le cerveau en développement des adolescents », explique-t-il.
Certaines études démontrent que les sachets peuvent avoir des effets sur la santé buccale, dus aux arômes et aux produits chimiques, ajoute-t-il. « Il y a aussi des produits qui pourraient éventuellement être cancérigènes. Il faudrait certainement
mieux les étudier pour mieux connaître les risques », dit-il.
À quoi correspond un sachet de nicotine ?Les sachets ZONNIC contiennent 4 mg de nicotine chacun. « Ça peut représenter l’équivalent de quelques cigarettes », illustre le Dr Chadi.
Quelques sachets de nicotine à 4 mg pourraient équivaloir à un paquet de cigarettes ou à une capsule de produits de vapotage contenant de la nicotine à 20 mg par millilitre, par exemple.
Le Dr Nicholas Chadi, chercheur spécialisé en toxicomanie au CHU Sainte-Justine
À titre de comparaison, les timbres de remplacement de la nicotine viennent en concentrations de 7, 14 et 21 mg, mais libèrent la nicotine sur une période de 24 heures. « Donc, si on va consommer cinq ou même une dizaine de sachets dans une journée, on va dépasser la quantité qui serait comprise dans un timbre de nicotine », dit-il.
ZONNIC, un produit destiné aux jeunes adultes ?Un jeune homme qui s’entraîne, une jeune femme en réunion et un groupe d’amis qui s’installe sur un divan pour écouter un match : les publicités de ZONNIC sur l’internet mettent de l’avant de jeunes adultes qui utilisent les sachets de nicotine. « Comme professionnel de santé pédiatrique, je m’inquiète de voir ce type de publicité-là qui pourrait être attrayant pour les personnes jeunes, les adolescents et les jeunes adultes », dit le Dr Chadi. Il souligne que des publicités similaires ont circulé dans les dernières années quand les vapoteuses à cartouches ont gagné en popularité. L’entreprise précise sur son site internet que son produit est destiné uniquement aux adultes.
Qu’est-ce que ce nouveau produit ?Ce sont des sachets de nicotine synthétique, souvent mélangée avec des parfums. « Ce n’est pas du tabac, c’est plutôt un produit dérivé. C’est un sachet qu’on laisse dissoudre contre la lèvre et la gencive », explique le Dr Nicholas Chadi,
chercheur spécialisé en toxicomanie au CHU Sainte-Justine.
Les sachets ZONNIC d’Imperial Tobacco Canada ont été approuvés en juillet par Santé Canada et ont commencé à être commercialisés en octobre. L’usage de ce produit, présenté comme une façon de cesser de fumer, est déjà largement répandu chez les jeunes en Europe et aux États-Unis. « J’ai des collègues aux États-Unis qui m’en parlent, donc c’est quelque chose qui est déjà présent en Amérique du Nord. Puis, on sait que les tendances qui sont présentes aux États-Unis montent vite au Canada. Ça a été le cas avec le vapotage », dit le Dr Chadi.
Où peut-on les acheter ?Les sachets ZONNIC sont homologués comme un produit de santé naturel. Dans la majorité des provinces canadiennes, ces sachets de nicotine sont donc accessibles dans les dépanneurs, les épiceries, les stations-service, les boutiques spécialisées et les pharmacies.
Pour moins d’une quinzaine de dollars, La Presse a pu se procurer lundi une boîte de ZONNIC contenant 24 sachets de nicotine au Zesty Market, un dépanneur situé au centre-ville d’Ottawa. Le vendeur a confirmé que le produit est très en demande
depuis son arrivée sur les tablettes il y a un mois.
Le Québec fait toutefois bande à part. Ces produits pourront être vendus seulement en pharmacie en vertu du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments.
« Il peut être vendu dans une section de la pharmacie qui est accessible au public, mais cette section doit être sous le contrôle et la surveillance d’un pharmacien », indique le directeur général de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie, Hugues Mousseau. Il précise que les grossistes en pharmacie du Québec ne tiennent pas encore ce produit.
Le Dr Chadi s’attend toutefois à ce que ces sachets circulent largement dans la population. « On le sait, les produits de vapotage circulent facilement, même s’ils ne sont pas en vente aux mineurs. Donc, c’est sûr que c’est à surveiller », souligne-t-il.
Sachet de nicotine synthétique de marque ZONNIC
Devrait-on s’inquiéter de son arrivée au Québec ?« C’est définitivement quelque chose de préoccupant d’un point de vue de la santé pédiatrique », dit le Dr Chadi, qui précise que ces sachets de nicotine « ne sont pas sans risque ». « Ces sachets-là peuvent contenir de la nicotine en quantité assez importante. La nicotine entraîne un risque de dépendance et il peut y avoir des effets sur le cerveau en développement des adolescents », explique-t-il.
Certaines études démontrent que les sachets peuvent avoir des effets sur la santé buccale, dus aux arômes et aux produits chimiques, ajoute-t-il. « Il y a aussi des produits qui pourraient éventuellement être cancérigènes. Il faudrait certainement
mieux les étudier pour mieux connaître les risques », dit-il.
À quoi correspond un sachet de nicotine ?Les sachets ZONNIC contiennent 4 mg de nicotine chacun. « Ça peut représenter l’équivalent de quelques cigarettes », illustre le Dr Chadi.
Quelques sachets de nicotine à 4 mg pourraient équivaloir à un paquet de cigarettes ou à une capsule de produits de vapotage contenant de la nicotine à 20 mg par millilitre, par exemple.
Le Dr Nicholas Chadi, chercheur spécialisé en toxicomanie au CHU Sainte-Justine
À titre de comparaison, les timbres de remplacement de la nicotine viennent en concentrations de 7, 14 et 21 mg, mais libèrent la nicotine sur une période de 24 heures. « Donc, si on va consommer cinq ou même une dizaine de sachets dans une journée, on va dépasser la quantité qui serait comprise dans un timbre de nicotine », dit-il.
ZONNIC, un produit destiné aux jeunes adultes ?Un jeune homme qui s’entraîne, une jeune femme en réunion et un groupe d’amis qui s’installe sur un divan pour écouter un match : les publicités de ZONNIC sur l’internet mettent de l’avant de jeunes adultes qui utilisent les sachets de nicotine. « Comme professionnel de santé pédiatrique, je m’inquiète de voir ce type de publicité-là qui pourrait être attrayant pour les personnes jeunes, les adolescents et les jeunes adultes », dit le Dr Chadi. Il souligne que des publicités similaires ont circulé dans les dernières années quand les vapoteuses à cartouches ont gagné en popularité. L’entreprise précise sur son site internet que son produit est destiné uniquement aux adultes.