Explosion de l’abus et de l’intimidation auprès des aînés lors de prestation de soins
(Montréal) On observe une augmentation du nombre d’incidents et des accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux au Québec. La moitié des évènements se sont produits en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et le tiers en centre hospitalier, mais ce qui frappe le plus est l’explosion du nombre de cas d’abus auprès des aînés en contexte de soins.
Selon un rapport annuel du ministère de la Santé et des Services sociaux, publié mercredi, le nombre de déclarations en général connaissait une baisse depuis quelques années, mais une augmentation a été constatée dans la dernière année. Le rapport du ministère couvre la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024.
On y constate que les personnes âgées de 75 ans et plus sont plus touchées par les incidents ou les accidents ; c’est près de 60 % des déclarations qui visent ce groupe d’âge. Les femmes sont aussi surreprésentées ; 52,8 % des cas les concernent.
La porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants et en matière de soins à domicile, Linda Caron, a qualifié le rapport d’accablant, dans un communiqué.
La députée libérale a souligné que les aînés de 65 ans et plus sont victimes de 74 % de l’ensemble des incidents et accidents survenus en 2023-2024 et que les 75 ans et plus représentent plus de la moitié (52 %) des personnes victimes d’abus, d’agression, de harcèlement et d’intimidation. De plus, il y a eu 13 décès chez les aînés associés à ces causes.
Dans les CHSLD uniquement, on dénombre plus de 10 000 cas d’abus, d’agression, de harcèlement et d’intimidation. « C’est grave ! On ne peut rester les bras croisés devant des résultats aussi effarants », commente Mme Caron.
« Les problèmes d’abus, d’agressions, de harcèlement ou d’intimidation pour lesquels des conséquences permanentes sont constatées continuent d’augmenter, soulève le rapport. Ils ont quasiment doublé depuis deux ans, alors que leur nombre n’était que de 22 déclarations en 2021-2022. »
Globalement, les types d’accidents et d’incidents les plus fréquents sont les chutes et quasi-chutes (41 %), suivies des évènements en lien avec la médication (23 %). Les évènements de type autres – qui comprennent notamment des bris de confidentialité, des fugues ou disparitions, obstruction respiratoire et des plaies de pression – comptent pour 18 %.
Le rapport indique qu’il y a eu environ 56 000 incidents pour la période 2023-2024, ce qui représente une hausse de 13 % en comparaison avec l’année dernière.
Les incidents sont décrits comme une action ou une situation qui n’entraîne pas de conséquence sur l’état de santé ou le bien-être d’un usager, mais qui pourrait occasionner dans le futur des conséquences. « Les incidents sont des évènements qui ne touchent pas l’usager : l’action ou la situation est décelée avant qu’elle ne puisse l’atteindre et avoir des conséquences sur ce dernier », précise-t-on dans le rapport.
En ce qui concerne les accidents, on en compte un peu plus de 446 500, soit une augmentation de 8,35 % comparativement à l’an dernier. Les accidents sont définis comme « une action ou situation où le risque se réalise et est, ou pourrait être, à l’origine de conséquences sur l’état de santé ou le bien-être de l’usager ».
Il est important de souligner que bien que le nombre d’accidents et d’incidents ait connu une croissance, la proportion par rapport au nombre de soins prodigués est comparable à celle de l’an dernier.
Pour la période analysée en 2023-2024, on compte 6,3 millions de consultations médicales en établissement, 3,6 millions de visites aux urgences, 210 millions d’analyses en laboratoire et près de 506 200 chirurgies qui ont été réalisées.
Par ailleurs, environ 16 400 déclarations ont été exclues du rapport parce qu’elles ne comprenaient pas toutes les informations devant obligatoirement être remplies pour permettre une analyse adéquate.
La grande majorité des évènements déclarés (99,7 %) n’ont entraîné aucune conséquence grave ou permanente. Environ 774 évènements (0,15 %) sont à l’origine de conséquences graves et permanentes, et 679 accidents (0,14 %) ont été associés à un décès.
La déclaration des incidents et des accidents et la mise en place du registre national des incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux découlent d’obligations légales. Ce rapport intègre les incidents et les accidents survenus dans les établissements publics et privés.
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.
Selon un rapport annuel du ministère de la Santé et des Services sociaux, publié mercredi, le nombre de déclarations en général connaissait une baisse depuis quelques années, mais une augmentation a été constatée dans la dernière année. Le rapport du ministère couvre la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024.
On y constate que les personnes âgées de 75 ans et plus sont plus touchées par les incidents ou les accidents ; c’est près de 60 % des déclarations qui visent ce groupe d’âge. Les femmes sont aussi surreprésentées ; 52,8 % des cas les concernent.
La porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants et en matière de soins à domicile, Linda Caron, a qualifié le rapport d’accablant, dans un communiqué.
La députée libérale a souligné que les aînés de 65 ans et plus sont victimes de 74 % de l’ensemble des incidents et accidents survenus en 2023-2024 et que les 75 ans et plus représentent plus de la moitié (52 %) des personnes victimes d’abus, d’agression, de harcèlement et d’intimidation. De plus, il y a eu 13 décès chez les aînés associés à ces causes.
Dans les CHSLD uniquement, on dénombre plus de 10 000 cas d’abus, d’agression, de harcèlement et d’intimidation. « C’est grave ! On ne peut rester les bras croisés devant des résultats aussi effarants », commente Mme Caron.
« Les problèmes d’abus, d’agressions, de harcèlement ou d’intimidation pour lesquels des conséquences permanentes sont constatées continuent d’augmenter, soulève le rapport. Ils ont quasiment doublé depuis deux ans, alors que leur nombre n’était que de 22 déclarations en 2021-2022. »
Globalement, les types d’accidents et d’incidents les plus fréquents sont les chutes et quasi-chutes (41 %), suivies des évènements en lien avec la médication (23 %). Les évènements de type autres – qui comprennent notamment des bris de confidentialité, des fugues ou disparitions, obstruction respiratoire et des plaies de pression – comptent pour 18 %.
Le rapport indique qu’il y a eu environ 56 000 incidents pour la période 2023-2024, ce qui représente une hausse de 13 % en comparaison avec l’année dernière.
Les incidents sont décrits comme une action ou une situation qui n’entraîne pas de conséquence sur l’état de santé ou le bien-être d’un usager, mais qui pourrait occasionner dans le futur des conséquences. « Les incidents sont des évènements qui ne touchent pas l’usager : l’action ou la situation est décelée avant qu’elle ne puisse l’atteindre et avoir des conséquences sur ce dernier », précise-t-on dans le rapport.
En ce qui concerne les accidents, on en compte un peu plus de 446 500, soit une augmentation de 8,35 % comparativement à l’an dernier. Les accidents sont définis comme « une action ou situation où le risque se réalise et est, ou pourrait être, à l’origine de conséquences sur l’état de santé ou le bien-être de l’usager ».
Il est important de souligner que bien que le nombre d’accidents et d’incidents ait connu une croissance, la proportion par rapport au nombre de soins prodigués est comparable à celle de l’an dernier.
Pour la période analysée en 2023-2024, on compte 6,3 millions de consultations médicales en établissement, 3,6 millions de visites aux urgences, 210 millions d’analyses en laboratoire et près de 506 200 chirurgies qui ont été réalisées.
Par ailleurs, environ 16 400 déclarations ont été exclues du rapport parce qu’elles ne comprenaient pas toutes les informations devant obligatoirement être remplies pour permettre une analyse adéquate.
La grande majorité des évènements déclarés (99,7 %) n’ont entraîné aucune conséquence grave ou permanente. Environ 774 évènements (0,15 %) sont à l’origine de conséquences graves et permanentes, et 679 accidents (0,14 %) ont été associés à un décès.
La déclaration des incidents et des accidents et la mise en place du registre national des incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux découlent d’obligations légales. Ce rapport intègre les incidents et les accidents survenus dans les établissements publics et privés.
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