Feu vert pour le site de
consommation supervisée
Un projet contesté de site de consommation supervisée dans l’arrondissement du Sud-Ouest, à Montréal,
vient d’être autorisé par les autorités de santé publique.
La Maison Benoît Labre a reçu le feu vert pour l’ouverture de « deux cubicules de consommation supervisée sécuritaires », où les toxicomanes pourront s’injecter, priser ou fumer des substances illégales sans crainte d’être arrêtés par la police. « Des mesures de sécurité et un suivi renforcé » seront mis en place, a assuré l’organisme dans un communiqué.
Ce volet du projet nécessitait une autorisation de la Santé publique provinciale « Ne pas intégrer un service de consommation supervisée pourrait avoir des impacts extrêmement négatifs dans le quartier, notamment par le fait d’accroître les risques de décès chez les personnes qui consomment », a affirmé la Dre Carole Morissette, de la Direction régionale de santé publique de Montréal. « Je pense que ce service-là est essentiel dans le contexte. »
La médecin a ajouté qu’il n’existait pas d’étude scientifique concernant la possibilité qu’un site de consommation supervisée de drogue ait un impact négatif dans son quartier.
Le projet, situé juste à côté du marché Atwater, vise surtout à fournir « 36 studios destinés aux personnes en situation d’itinérance qui sont aux prises avec des problèmes de dépendance et de santé mentale », selon la Maison Benoît Labre.
Vive oppositionLe mois dernier, des parents d’élèves d’une école primaire située tout près avaient demandé à Québec de bloquer le projet. « On veut que le ministre [Lionel] Carmant voie qu’il n’y a aucune acceptabilité sociale », avait affirmé Jean-François Gauvin, parent de deux enfants qui fréquentent l’école Victor-Rousselot. « Il va y avoir une clientèle dangereuse qui va être ici. Ça n’a pas de bon sens d’avoir des enfants à côté de toxicomanes et de personnes avec des problèmes de santé mentale. »
« C’est sûr qu’on est déçus », a commenté mercredi M. Gauvin, en entrevue téléphonique avec La Presse. « On considère encore » la possibilité d’aller devant les tribunaux pour faire annuler l’autorisation, a-t-il ajouté.
En octobre, Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, avait défendu le projet. « Il y a des gens qui ont des besoins. Nous, on est là pour aider ces gens-là, pas les faire disparaître, avait-il dit. J’aimerais dire à tous les Québécois de faire attention au “pas dans ma cour”. »
L’installation de la Maison Benoît Labre devrait ouvrir en janvier 2024. « Ce sont de bonnes nouvelles, a affirmé la directrice générale de l’organisme, Andréane Désilets. Je pense que c’est une bonne nouvelle pour notre communauté de façon large. Est-ce que ça soulève des craintes ? Bien sûr. Et on va être à l’écoute de ça. »
« On a fait un pas et on va continuer à avancer avec notre communauté », a-t-elle ajouté.
vient d’être autorisé par les autorités de santé publique.
La Maison Benoît Labre a reçu le feu vert pour l’ouverture de « deux cubicules de consommation supervisée sécuritaires », où les toxicomanes pourront s’injecter, priser ou fumer des substances illégales sans crainte d’être arrêtés par la police. « Des mesures de sécurité et un suivi renforcé » seront mis en place, a assuré l’organisme dans un communiqué.
Ce volet du projet nécessitait une autorisation de la Santé publique provinciale « Ne pas intégrer un service de consommation supervisée pourrait avoir des impacts extrêmement négatifs dans le quartier, notamment par le fait d’accroître les risques de décès chez les personnes qui consomment », a affirmé la Dre Carole Morissette, de la Direction régionale de santé publique de Montréal. « Je pense que ce service-là est essentiel dans le contexte. »
La médecin a ajouté qu’il n’existait pas d’étude scientifique concernant la possibilité qu’un site de consommation supervisée de drogue ait un impact négatif dans son quartier.
Le projet, situé juste à côté du marché Atwater, vise surtout à fournir « 36 studios destinés aux personnes en situation d’itinérance qui sont aux prises avec des problèmes de dépendance et de santé mentale », selon la Maison Benoît Labre.
Vive oppositionLe mois dernier, des parents d’élèves d’une école primaire située tout près avaient demandé à Québec de bloquer le projet. « On veut que le ministre [Lionel] Carmant voie qu’il n’y a aucune acceptabilité sociale », avait affirmé Jean-François Gauvin, parent de deux enfants qui fréquentent l’école Victor-Rousselot. « Il va y avoir une clientèle dangereuse qui va être ici. Ça n’a pas de bon sens d’avoir des enfants à côté de toxicomanes et de personnes avec des problèmes de santé mentale. »
« C’est sûr qu’on est déçus », a commenté mercredi M. Gauvin, en entrevue téléphonique avec La Presse. « On considère encore » la possibilité d’aller devant les tribunaux pour faire annuler l’autorisation, a-t-il ajouté.
En octobre, Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, avait défendu le projet. « Il y a des gens qui ont des besoins. Nous, on est là pour aider ces gens-là, pas les faire disparaître, avait-il dit. J’aimerais dire à tous les Québécois de faire attention au “pas dans ma cour”. »
L’installation de la Maison Benoît Labre devrait ouvrir en janvier 2024. « Ce sont de bonnes nouvelles, a affirmé la directrice générale de l’organisme, Andréane Désilets. Je pense que c’est une bonne nouvelle pour notre communauté de façon large. Est-ce que ça soulève des craintes ? Bien sûr. Et on va être à l’écoute de ça. »
« On a fait un pas et on va continuer à avancer avec notre communauté », a-t-elle ajouté.