Hausse des signalements de leurre
informatique d’enfants
Les signalements pour le leurre informatique d’enfants sont en hausse de 66 pour cent au Canada en cette période
de confinement liée à la pandémie de la COVID-19.
« Il n’y a pas de région du pays plus ciblée qu’une autre. C’est certain qu’en proportion de la population, nous recevons plus de signalements
au Québec et en Ontario. Ce sont des signalements spécifiques où un adulte communique avec un enfant dans l’objectif d’obtenir des images à teneur sexuelle. Ailleurs dans le monde, la hausse est de l’ordre de 30 à 40 pour cent », explique le porte-parole du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin.
La coordonnatrice provinciale du Comité de concertation en matière de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet, Me Joanny Saint-Pierre, explique que l’infraction de leurre informatique consiste à communiquer avec une personne de moins de 18 ans par un moyen
de télécommunication dans le but de faciliter la perpétration d’un acte criminel à caractère sexuel.
« C’est un type de crime où autant les abuseurs que les victimes restent à la maison. En cette période où les enfants et adolescents passent
plus de temps devant leur écran, la porte est ouverte pour entrer en communication avec eux. Certains juges comparent le leurre informatique à une introduction par effraction dans la chambre de l’enfant victime », explique la procureure aux poursuites criminelles et pénales.
Tik Tok, Messenger, Facebook, Whatsapp, Fortnite sont autant de plates-formes qui permettent
à des abuseurs d’entrer en contact et de communiquer avec des victimes potentielles.
« Tous les moyens de communication directe peuvent être utilisés par les abuseurs. Comme n’importe quelle infraction, plus il y a de
façon de la commettre plus elle peut être commise. Dès qu’une porte plus facile est ouverte pour se rendre à sa victime,
plus il y a de chance de s’y rendre », indique Me Saint-Pierre.
Le Centre canadien de protection de l’enfance explique que des analystes policiers scrutent le « dark web »
pour connaître les stratagèmes des cyberprédateurs afin de prévenir les crimes envers les enfants.
« L’activité est très forte afin de profiter des circonstances actuelles. Ils échangent sur les meilleures plates-formes ou stratégies pour cibler
les enfants. Sur toutes les plates-formes où il y a des enfants, il va y avoir des prédateurs. Les jeux en ligne où il y a du clavardage ou les plates-formes comme Omegle où les enfants sont mis en contact avec d’autres personnes de façon aléatoire sont prisés », indique René Morin.
Une agence de mannequins, des avances amoureuses et des offres d’emploi sont autant de stratégies qui ont été
utilisées au cours des dernières années par des cyberprédateurs en Estrie pour atteindre leurs victimes.
« La particularité d’Internet est de permettre cette possibilité de se cacher sous de faux profils en utilisant un autre sexe, un autre âge ou
un faux prétexte. Il ne faut pas non plus oublier qu’un membre ou un ami de la famille puisse utiliser les médias sociaux pour se rapprocher d’un enfant et commettre ce type d’infraction de leurre d’informatique », indique Me Saint-Pierre.
Elle mentionne qu’il pas nécessaire qu’un autre crime comme de l’incitation à des contacts sexuels ou
de la pornographie juvénile soit commis pour qu’une accusation de leurre informatique soit autorisée.
« L’objectif de l’infraction de leurre informatique est de criminaliser les communications pour empêcher le passage à l’acte. L’infraction vise
à empêcher que l’opportunité soit créée. Dans certains cas, un agresseur va prendre plusieurs mois avant de passer à l’étape des gestes sexuels, alors que dans d’autres dossiers, un agresseur va prendre moins de deux ou quatre heures avant d’obtenir
des photos à caractère sexuel d’une victime mineure », signale Me Saint-Pierre.
Que l’abuseur ne fasse qu’une victime, des dizaines ou même des centaines, les autorités accordent la même importance.
« Comme n’importe quelle infraction, ça prend une plainte pour commercer une enquête. Il faut que ce type d’infraction soit dénoncé.
Si nous intervenons lorsqu’il y a une seule victime, nous en avons peut-être sauvé plusieurs autres. Avec ce type de crime, le nombre de victimes peut devenir exponentiel », signale Me Joanny Saint-Pierre.
En cette période de confinement où les enfants et adolescents passent beaucoup de temps devant leurs écrans,
la Sûreté du Québec confirme qu’il y a une hausse des signalements pour des infractions liées à la cybercriminalité.
« C’est un phénomène que l’on constate effectivement », confirme la porte-parole de la SQ en Estrie, la sergente Aurélie Guindon.
de confinement liée à la pandémie de la COVID-19.
« Il n’y a pas de région du pays plus ciblée qu’une autre. C’est certain qu’en proportion de la population, nous recevons plus de signalements
au Québec et en Ontario. Ce sont des signalements spécifiques où un adulte communique avec un enfant dans l’objectif d’obtenir des images à teneur sexuelle. Ailleurs dans le monde, la hausse est de l’ordre de 30 à 40 pour cent », explique le porte-parole du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin.
La coordonnatrice provinciale du Comité de concertation en matière de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet, Me Joanny Saint-Pierre, explique que l’infraction de leurre informatique consiste à communiquer avec une personne de moins de 18 ans par un moyen
de télécommunication dans le but de faciliter la perpétration d’un acte criminel à caractère sexuel.
« C’est un type de crime où autant les abuseurs que les victimes restent à la maison. En cette période où les enfants et adolescents passent
plus de temps devant leur écran, la porte est ouverte pour entrer en communication avec eux. Certains juges comparent le leurre informatique à une introduction par effraction dans la chambre de l’enfant victime », explique la procureure aux poursuites criminelles et pénales.
Tik Tok, Messenger, Facebook, Whatsapp, Fortnite sont autant de plates-formes qui permettent
à des abuseurs d’entrer en contact et de communiquer avec des victimes potentielles.
« Tous les moyens de communication directe peuvent être utilisés par les abuseurs. Comme n’importe quelle infraction, plus il y a de
façon de la commettre plus elle peut être commise. Dès qu’une porte plus facile est ouverte pour se rendre à sa victime,
plus il y a de chance de s’y rendre », indique Me Saint-Pierre.
Le Centre canadien de protection de l’enfance explique que des analystes policiers scrutent le « dark web »
pour connaître les stratagèmes des cyberprédateurs afin de prévenir les crimes envers les enfants.
« L’activité est très forte afin de profiter des circonstances actuelles. Ils échangent sur les meilleures plates-formes ou stratégies pour cibler
les enfants. Sur toutes les plates-formes où il y a des enfants, il va y avoir des prédateurs. Les jeux en ligne où il y a du clavardage ou les plates-formes comme Omegle où les enfants sont mis en contact avec d’autres personnes de façon aléatoire sont prisés », indique René Morin.
Une agence de mannequins, des avances amoureuses et des offres d’emploi sont autant de stratégies qui ont été
utilisées au cours des dernières années par des cyberprédateurs en Estrie pour atteindre leurs victimes.
« La particularité d’Internet est de permettre cette possibilité de se cacher sous de faux profils en utilisant un autre sexe, un autre âge ou
un faux prétexte. Il ne faut pas non plus oublier qu’un membre ou un ami de la famille puisse utiliser les médias sociaux pour se rapprocher d’un enfant et commettre ce type d’infraction de leurre d’informatique », indique Me Saint-Pierre.
Elle mentionne qu’il pas nécessaire qu’un autre crime comme de l’incitation à des contacts sexuels ou
de la pornographie juvénile soit commis pour qu’une accusation de leurre informatique soit autorisée.
« L’objectif de l’infraction de leurre informatique est de criminaliser les communications pour empêcher le passage à l’acte. L’infraction vise
à empêcher que l’opportunité soit créée. Dans certains cas, un agresseur va prendre plusieurs mois avant de passer à l’étape des gestes sexuels, alors que dans d’autres dossiers, un agresseur va prendre moins de deux ou quatre heures avant d’obtenir
des photos à caractère sexuel d’une victime mineure », signale Me Saint-Pierre.
Que l’abuseur ne fasse qu’une victime, des dizaines ou même des centaines, les autorités accordent la même importance.
« Comme n’importe quelle infraction, ça prend une plainte pour commercer une enquête. Il faut que ce type d’infraction soit dénoncé.
Si nous intervenons lorsqu’il y a une seule victime, nous en avons peut-être sauvé plusieurs autres. Avec ce type de crime, le nombre de victimes peut devenir exponentiel », signale Me Joanny Saint-Pierre.
En cette période de confinement où les enfants et adolescents passent beaucoup de temps devant leurs écrans,
la Sûreté du Québec confirme qu’il y a une hausse des signalements pour des infractions liées à la cybercriminalité.
« C’est un phénomène que l’on constate effectivement », confirme la porte-parole de la SQ en Estrie, la sergente Aurélie Guindon.