La guerre culturelle de la gauche
autour des enfants trans
Après la déportation des Acadiens, le Nouveau-Brunswick serait sur le point d’infliger
« cruauté et isolement » aux personnes vulnérables.
C’est du moins l’accusation portée récemment par Justin Trudeau.
Le crime ? Le gouvernement de Blaine Higgs propose que les écoles doivent obtenir le consentement des parents pour changer le nom et reconnaître la nouvelle identité de genre des élèves de moins de 16 ans.
Il s’agirait là d’une attaque brutale de l’extrême droite envers les droits des trans.
L’affaire incarne plutôt les dérives propres à ces guerres culturelles qui animent le débat public à notre époque.
Dans sa quête de vertu, le wokisme non seulement évacue tout débat, mais il nous éloigne de la société de droit.
C’est au plus fort la poche de l’inclusion.
Maudit droit
Pour en revenir à notre histoire d’élèves non binaires.
Il est tentant de brandir le cauchemar d’un adolescent à la recherche de son identité, confronté à des parents qui, à une autre époque, l’auraient envoyé en thérapie de conversion.
Mais c’est passer à côté de l’essentiel. Jusqu’à ordre du contraire, les parents exercent les droits légaux de leurs enfants jusqu’à l’âge de la majorité. Ils ont certainement un droit de regard sur leur éducation.
Pourquoi, sous prétexte d’inclusion, faudrait-il forcer les parents à abdiquer leurs droits légaux ? Combien sont ainsi prêts à signer un chèque en blanc au système d’éducation ?
L’inclusion n’a jamais eu pour objet de céder au totalitarisme idéologique. Elle exige plutôt des voies de passage telles que l’accompagnement avec des professionnels que propose le Nouveau-Brunswick en cas de conflit entre les parents et l’enfant trans.
Mais ce genre de nuance n’est plus permis.
Il y a le bien, le mal, Justin Trudeau contre les méchants de l’extrême droite.
Communautarisme
Il est peu surprenant que Justin Trudeau ait choisi ce nouveau cheval de bataille.
C’est le prolongement logique de son approche au débat identitaire.
Nous ne sommes plus Canadiens, mais Italo-Canadiens, Afro-Canadiens, Indo-Canadiens. Nous sommes blancs, noirs, femmes, réfugiées, handicapées, 2ELGBTQI+, comme si chaque étiquette octroyait des points supplémentaires à la loterie de la diversité.
Il y a des fonds pour entrepreneurs noirs, agriculteurs issus de la minorité, même les subventions fédérales pour la transition énergétique seront bonifiées en fonction du nombre de petites cases cochées.
Le résultat, c’est une société où le droit à la différence prime sur le projet d’une identité collective.
Or, l’idée même de société repose sur des compromis érigés dans un cadre qu’on appelle les lois. Elles sont imparfaites, ont souvent été injustes. C’est la raison pour laquelle les citoyens ont des recours devant les tribunaux en vertu de nos chartes.
C’est pour le moins surprenant que le fils du père de la Charte canadienne des droits et libertés ait oublié que même le progrès et l’inclusion doivent s’articuler autour d’un cadre légal plutôt que sous le coup de l’émotion.
À moins bien sûr que Justin Trudeau le sache, mais préfère l’ignorer à des fins partisanes.
Comme quoi il n’y a pas que la droite américaine chrétienne qui maîtrise les codes des guerres culturelles
et se drape dans la vertu pour polariser le débat public.
« cruauté et isolement » aux personnes vulnérables.
C’est du moins l’accusation portée récemment par Justin Trudeau.
Le crime ? Le gouvernement de Blaine Higgs propose que les écoles doivent obtenir le consentement des parents pour changer le nom et reconnaître la nouvelle identité de genre des élèves de moins de 16 ans.
Il s’agirait là d’une attaque brutale de l’extrême droite envers les droits des trans.
L’affaire incarne plutôt les dérives propres à ces guerres culturelles qui animent le débat public à notre époque.
Dans sa quête de vertu, le wokisme non seulement évacue tout débat, mais il nous éloigne de la société de droit.
C’est au plus fort la poche de l’inclusion.
Maudit droit
Pour en revenir à notre histoire d’élèves non binaires.
Il est tentant de brandir le cauchemar d’un adolescent à la recherche de son identité, confronté à des parents qui, à une autre époque, l’auraient envoyé en thérapie de conversion.
Mais c’est passer à côté de l’essentiel. Jusqu’à ordre du contraire, les parents exercent les droits légaux de leurs enfants jusqu’à l’âge de la majorité. Ils ont certainement un droit de regard sur leur éducation.
Pourquoi, sous prétexte d’inclusion, faudrait-il forcer les parents à abdiquer leurs droits légaux ? Combien sont ainsi prêts à signer un chèque en blanc au système d’éducation ?
L’inclusion n’a jamais eu pour objet de céder au totalitarisme idéologique. Elle exige plutôt des voies de passage telles que l’accompagnement avec des professionnels que propose le Nouveau-Brunswick en cas de conflit entre les parents et l’enfant trans.
Mais ce genre de nuance n’est plus permis.
Il y a le bien, le mal, Justin Trudeau contre les méchants de l’extrême droite.
Communautarisme
Il est peu surprenant que Justin Trudeau ait choisi ce nouveau cheval de bataille.
C’est le prolongement logique de son approche au débat identitaire.
Nous ne sommes plus Canadiens, mais Italo-Canadiens, Afro-Canadiens, Indo-Canadiens. Nous sommes blancs, noirs, femmes, réfugiées, handicapées, 2ELGBTQI+, comme si chaque étiquette octroyait des points supplémentaires à la loterie de la diversité.
Il y a des fonds pour entrepreneurs noirs, agriculteurs issus de la minorité, même les subventions fédérales pour la transition énergétique seront bonifiées en fonction du nombre de petites cases cochées.
Le résultat, c’est une société où le droit à la différence prime sur le projet d’une identité collective.
Or, l’idée même de société repose sur des compromis érigés dans un cadre qu’on appelle les lois. Elles sont imparfaites, ont souvent été injustes. C’est la raison pour laquelle les citoyens ont des recours devant les tribunaux en vertu de nos chartes.
C’est pour le moins surprenant que le fils du père de la Charte canadienne des droits et libertés ait oublié que même le progrès et l’inclusion doivent s’articuler autour d’un cadre légal plutôt que sous le coup de l’émotion.
À moins bien sûr que Justin Trudeau le sache, mais préfère l’ignorer à des fins partisanes.
Comme quoi il n’y a pas que la droite américaine chrétienne qui maîtrise les codes des guerres culturelles
et se drape dans la vertu pour polariser le débat public.