Le gouvernement Trump va-t-il accentuer la pression sur les pays étrangers pour qu’ils reconnaissent les droits LGBT ?
WASHINGTON, le 21 février (C-Fam) Cette semaine, le président Trump a annoncé que l’ambassadeur des États-Unis en Allemagne, Richard Grenell, deviendrait également directeur du renseignement national et serait ainsi à la tête de l’organisme qui a été créé après
les attentats du 11 septembre 2011 pour piloter l’appareil de renseignement américain.
M. Grenell deviendra la première personne ouvertement homosexuelle à assister aux réunions du cabinet.
Ces dernières années, il s’est en particulier intéressé à la question des droits LGBT dans les pays étrangers, notamment ceux où l’homosexualité
est interdite. Dans ce cadre, il a obtenu l’accord du gouvernement pour faire pression sur les États en vue de dépénaliser l’homosexualité.
Le fait que M. Grenell accède à un poste très important soulève, selon le cas, l’espoir ou la crainte qu’il continue à suivre cette voie. D’après les personnes qui ont suivi l’affaire, il lui sera difficile de se désintéresser de la question. Dans ce cas, le gouvernement Trump pourrait accentuer la pression
sur les pays en développement qui ne voient pas l’homosexualité d’un bon œil.
Il est avéré que, lorsque le gouvernement Obama a dépensé des centaines de millions de dollars pour promouvoir les droits LGBT dans le monde et
a assorti l’aide aux pays étrangers du respect de ces droits, cette mesure a eu des conséquences négatives pour les personnes qu’elle visait à protéger.
Sous le gouvernement Obama, les États-Unis ont par exemple annulé des exercices militaires conjoints avec l’Ouganda en raison de la législation
du pays sur l’homosexualité, alors que l’Ouganda était un de ses alliés régionaux dans lutte contre le terrorisme.
En 2015, le New York Times a expliqué qu’une loi nigériane de 2014 sanctionnant l’homosexualité «avait été adoptée, selon la plupart des partisans et des adversaires des droits des homosexuels, en réaction à la pression exercée sur le Nigeria et d’autres pays africains pour qu’ils reconnaissent ces droits ». Chidi Odinkalu, qui a présidé de la Commission nigériane des droits de l’homme et occupe aujourd’hui le poste de juriste principal pour le programme Afrique de l’Open society justice initiative, lancée par George Soros, a déclaré au quotidien que cette loi « était un retour de bâton »
et a ajouté : « J’ai également dit à des diplomates américains en privé que la stratégie retenue faisait plus de mal que de bien ».
Dans son livre publié récemment, Love Falls on Us: A Story of American Ideas and African LGBT Lives, le journaliste Robbie Corey-Boulet brosse le portrait de militants LGBT qui vivent au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Libéria, critiquent l’action des États-Unis et les accusent de faire preuve de colonialisme, de ne pas laisser les Africains « examiner la question comme ils le souhaitent et de les faire réagir aux paroles et aux actes des Occidentaux ».
Sous Barack Obama, les États-Unis ont fait pression sur des gouvernements étrangers pour bien d’autres raisons que la dépénalisation de l’homosexualité, mais cette pression était considérable. À cette époque, le ministère des Affaires étrangères a informé les autres pays qu’ils devaient accepter et appliquer des normes relatives à la non-discrimination en matière de logement et d’emploi, alors que les États-Unis ne s’imposent pas ce type de règle. Au Congrès, cette idée a fait l’objet d’un vif débat et a été écartée. Le gouvernement Trump n’a cependant pas remis en cause cette politique. Les États-Unis ont notamment fait pression sur d’autres États au conseil des droits de l’homme de l’ONU à l’occasion de l’examen périodique universel, dans le cadre duquel les pays se réunissent pour débattre de la situation des droits de l’homme dans les autres pays.
La prochaine session à laquelle les États-Unis participeront se tiendra à brève échéance, ce qui pose la question de savoir si le pays va accentuer
sa politique étrangère en faveur des droits LGBT maintenant que Richard Grenell, son principal concepteur, va occuper un très haut poste.
les attentats du 11 septembre 2011 pour piloter l’appareil de renseignement américain.
M. Grenell deviendra la première personne ouvertement homosexuelle à assister aux réunions du cabinet.
Ces dernières années, il s’est en particulier intéressé à la question des droits LGBT dans les pays étrangers, notamment ceux où l’homosexualité
est interdite. Dans ce cadre, il a obtenu l’accord du gouvernement pour faire pression sur les États en vue de dépénaliser l’homosexualité.
Le fait que M. Grenell accède à un poste très important soulève, selon le cas, l’espoir ou la crainte qu’il continue à suivre cette voie. D’après les personnes qui ont suivi l’affaire, il lui sera difficile de se désintéresser de la question. Dans ce cas, le gouvernement Trump pourrait accentuer la pression
sur les pays en développement qui ne voient pas l’homosexualité d’un bon œil.
Il est avéré que, lorsque le gouvernement Obama a dépensé des centaines de millions de dollars pour promouvoir les droits LGBT dans le monde et
a assorti l’aide aux pays étrangers du respect de ces droits, cette mesure a eu des conséquences négatives pour les personnes qu’elle visait à protéger.
Sous le gouvernement Obama, les États-Unis ont par exemple annulé des exercices militaires conjoints avec l’Ouganda en raison de la législation
du pays sur l’homosexualité, alors que l’Ouganda était un de ses alliés régionaux dans lutte contre le terrorisme.
En 2015, le New York Times a expliqué qu’une loi nigériane de 2014 sanctionnant l’homosexualité «avait été adoptée, selon la plupart des partisans et des adversaires des droits des homosexuels, en réaction à la pression exercée sur le Nigeria et d’autres pays africains pour qu’ils reconnaissent ces droits ». Chidi Odinkalu, qui a présidé de la Commission nigériane des droits de l’homme et occupe aujourd’hui le poste de juriste principal pour le programme Afrique de l’Open society justice initiative, lancée par George Soros, a déclaré au quotidien que cette loi « était un retour de bâton »
et a ajouté : « J’ai également dit à des diplomates américains en privé que la stratégie retenue faisait plus de mal que de bien ».
Dans son livre publié récemment, Love Falls on Us: A Story of American Ideas and African LGBT Lives, le journaliste Robbie Corey-Boulet brosse le portrait de militants LGBT qui vivent au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Libéria, critiquent l’action des États-Unis et les accusent de faire preuve de colonialisme, de ne pas laisser les Africains « examiner la question comme ils le souhaitent et de les faire réagir aux paroles et aux actes des Occidentaux ».
Sous Barack Obama, les États-Unis ont fait pression sur des gouvernements étrangers pour bien d’autres raisons que la dépénalisation de l’homosexualité, mais cette pression était considérable. À cette époque, le ministère des Affaires étrangères a informé les autres pays qu’ils devaient accepter et appliquer des normes relatives à la non-discrimination en matière de logement et d’emploi, alors que les États-Unis ne s’imposent pas ce type de règle. Au Congrès, cette idée a fait l’objet d’un vif débat et a été écartée. Le gouvernement Trump n’a cependant pas remis en cause cette politique. Les États-Unis ont notamment fait pression sur d’autres États au conseil des droits de l’homme de l’ONU à l’occasion de l’examen périodique universel, dans le cadre duquel les pays se réunissent pour débattre de la situation des droits de l’homme dans les autres pays.
La prochaine session à laquelle les États-Unis participeront se tiendra à brève échéance, ce qui pose la question de savoir si le pays va accentuer
sa politique étrangère en faveur des droits LGBT maintenant que Richard Grenell, son principal concepteur, va occuper un très haut poste.