Les évêques «profondément indisposés»
par le passeport vaccinal
Les évêques québécois se disent «profondément indisposés» par l’imposition du passeport vaccinal dans les lieux de culte. Mais ils n’ont pas l’intention de défier le gouvernement le lundi 7 février, lors de la réouverture annoncée des lieux de culte.
Bien qu’en accord avec «les nombreux croyants et croyantes» qui estiment que le passeport vaccinal est «une discrimination intolérable qui prive les personnes non vaccinées du droit à leur liberté religieuse», l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) rappelle néanmoins que «les catholiques ont le devoir de joindre leurs efforts à ceux de tous les membres de la société
pour assurer la sécurité et la santé de toutes et de tous».
C’est pourquoi, que «pour un temps» qu’elle espère le plus court possible, l’AECQ consent «que le passeport vaccinal soit requis pour accéder à un lieu de culte, même si cette mesure nous indispose profondément» et qu’elle «porte atteinte à l’exercice de certaines libertés».
Les évêques catholiques disent toutefois demeurer en contact avec le gouvernement de François Legault et les autorités de la Santé publique afin de «leur rappeler que cette exigence va contre nos convictions et pour nous assurer qu’elle sera levée dès qu’il sera sécuritaire de le faire».
La déclaration de l’AECQ est signée par les cinq membres de son exécutif.
ChronologieLa présentation d’un passeport vaccinal valide est requise depuis le 20 décembre 2021 dans tous les lieux de culte du Québec.
«Je me demande sérieusement si la ligne de séparation entre ce que l’État peut et ne peut pas dicter aux diverses communautés religieuses ne vient pas d’être franchie avec cette obligation de présenter des passeports vaccinaux à l’entrée de nos églises», avait protesté quelques jours plus tard, l’évêque de Pembroke, Mgr Guy Desrochers.
L’AECQ n’avait alors pas souhaité commenter la sortie de l’évêque de Pembroke. «Chaque diocèse est autonome dans ce genre de décisions», avait-t-on expliqué à l’agence de presse Présence.
Le 30 décembre 2021, en raison de la progression de la COVID-19, le premier ministre du Québec a décrété la fermeture de tous les lieux de culte. Le passeport vaccinal n’aura donc été requis dans les églises québécoises que durant 10 jours, notamment lors des célébrations de Noël.
Il y a une semaine, François Legault a annoncé que les églises, les synagogues et les mosquées du Québec pourraient de nouveau ouvrir leurs portes le lundi 7 février 2022. «À 50% de capacité, avec un maximum 250 personnes et toujours le passeport vaccinal», avait-t-il précisé.
Lundi, dans une vidéo diffusée sur Facebook, l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Lacroix, a dit craindre que l’imposition du passeport vaccinal ne divise davantage les communautés chrétiennes.
«Ce n’est pas dans notre façon de faire d’exclure des gens. Ce n’est pas dans notre ADN de rejeter des gens. Mais, ce n’est pas nous qui faisons les lois. Dans cette crise, la Santé publique croit que c’est préférable. Ça ne nous plaît pas.
Mais pour le moment, on doit l’accepter», a-t-il déclaré.
Règles à observerDès le lundi 7 février, les lieux de culte pourront ouvrir de nouveau leurs portes sous plusieurs conditions.
Dans ses consignes à son personnel paroissial, le diocèse de Saint-Hyacinthe, dirigé par le président de l’AECQ, précise que la limite d’accueil sera de 50 % de la capacité du lieu, avec un maximum de 250 personnes. Le passeport vaccinal y sera obligatoire tandis que les consignes sur «le port du masque, la distance d’un mètre et l’hygiène des mains» devront être observées».
Ces règles valent pour les services réguliers du dimanche et de la semaine, mais aussi pour les baptêmes, les mariages, les funérailles. Une seule exception sera permise. «Pour les funérailles, si la famille choisit de ne pas exiger le passeport vaccinal, la limite sera de 50 personnes». Toutefois, «si la famille accepte d’imposer le passeport vaccinal», les règles générales (50 % de la capacité, maximum de 250 personnes) seront alors observées lors de la cérémonie funéraire.
Le diocèse de Saint-Hyacinthe ajoute que le passeport vaccinal n’a pas à être exigé si une cérémonie se déroule à l’extérieur de l’église.
On mentionne aussi qu’une preuve vaccinale «ne peut pas être demandée aux personnes salariées, aux bénévoles requis
pour la tenue du service et aux personnes itinérantes».
Bien qu’en accord avec «les nombreux croyants et croyantes» qui estiment que le passeport vaccinal est «une discrimination intolérable qui prive les personnes non vaccinées du droit à leur liberté religieuse», l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) rappelle néanmoins que «les catholiques ont le devoir de joindre leurs efforts à ceux de tous les membres de la société
pour assurer la sécurité et la santé de toutes et de tous».
C’est pourquoi, que «pour un temps» qu’elle espère le plus court possible, l’AECQ consent «que le passeport vaccinal soit requis pour accéder à un lieu de culte, même si cette mesure nous indispose profondément» et qu’elle «porte atteinte à l’exercice de certaines libertés».
Les évêques catholiques disent toutefois demeurer en contact avec le gouvernement de François Legault et les autorités de la Santé publique afin de «leur rappeler que cette exigence va contre nos convictions et pour nous assurer qu’elle sera levée dès qu’il sera sécuritaire de le faire».
La déclaration de l’AECQ est signée par les cinq membres de son exécutif.
ChronologieLa présentation d’un passeport vaccinal valide est requise depuis le 20 décembre 2021 dans tous les lieux de culte du Québec.
«Je me demande sérieusement si la ligne de séparation entre ce que l’État peut et ne peut pas dicter aux diverses communautés religieuses ne vient pas d’être franchie avec cette obligation de présenter des passeports vaccinaux à l’entrée de nos églises», avait protesté quelques jours plus tard, l’évêque de Pembroke, Mgr Guy Desrochers.
L’AECQ n’avait alors pas souhaité commenter la sortie de l’évêque de Pembroke. «Chaque diocèse est autonome dans ce genre de décisions», avait-t-on expliqué à l’agence de presse Présence.
Le 30 décembre 2021, en raison de la progression de la COVID-19, le premier ministre du Québec a décrété la fermeture de tous les lieux de culte. Le passeport vaccinal n’aura donc été requis dans les églises québécoises que durant 10 jours, notamment lors des célébrations de Noël.
Il y a une semaine, François Legault a annoncé que les églises, les synagogues et les mosquées du Québec pourraient de nouveau ouvrir leurs portes le lundi 7 février 2022. «À 50% de capacité, avec un maximum 250 personnes et toujours le passeport vaccinal», avait-t-il précisé.
Lundi, dans une vidéo diffusée sur Facebook, l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Lacroix, a dit craindre que l’imposition du passeport vaccinal ne divise davantage les communautés chrétiennes.
«Ce n’est pas dans notre façon de faire d’exclure des gens. Ce n’est pas dans notre ADN de rejeter des gens. Mais, ce n’est pas nous qui faisons les lois. Dans cette crise, la Santé publique croit que c’est préférable. Ça ne nous plaît pas.
Mais pour le moment, on doit l’accepter», a-t-il déclaré.
Règles à observerDès le lundi 7 février, les lieux de culte pourront ouvrir de nouveau leurs portes sous plusieurs conditions.
Dans ses consignes à son personnel paroissial, le diocèse de Saint-Hyacinthe, dirigé par le président de l’AECQ, précise que la limite d’accueil sera de 50 % de la capacité du lieu, avec un maximum de 250 personnes. Le passeport vaccinal y sera obligatoire tandis que les consignes sur «le port du masque, la distance d’un mètre et l’hygiène des mains» devront être observées».
Ces règles valent pour les services réguliers du dimanche et de la semaine, mais aussi pour les baptêmes, les mariages, les funérailles. Une seule exception sera permise. «Pour les funérailles, si la famille choisit de ne pas exiger le passeport vaccinal, la limite sera de 50 personnes». Toutefois, «si la famille accepte d’imposer le passeport vaccinal», les règles générales (50 % de la capacité, maximum de 250 personnes) seront alors observées lors de la cérémonie funéraire.
Le diocèse de Saint-Hyacinthe ajoute que le passeport vaccinal n’a pas à être exigé si une cérémonie se déroule à l’extérieur de l’église.
On mentionne aussi qu’une preuve vaccinale «ne peut pas être demandée aux personnes salariées, aux bénévoles requis
pour la tenue du service et aux personnes itinérantes».
François Gloutnay
information religieuse
https://presence-info.ca/article/actualite/religion/les-eveques-profondement-indisposes-par-le-passeport-vaccinal/
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