Les experts condamnent la gestation pour autrui comme nocive pour les enfants, et une exploitation des femmes
WASHINGTON, D.C., (C-Fam) L’État de New York a discrètement adopté une mesure visant à légaliser la maternité de substitution commerciale, soulevant des objections de la part des groupes de défense des droits des femmes et de lutte contre la traite. Pendant ce temps, le parlement russe s’emploie à restreindre son propre secteur en plein essor de la maternité de substitution. Lors d’un récent webinaire organisé par C-Fam, des experts de la maternité de substitution internationale ont exprimé des inquiétudes quant à ses méfaits pour les femmes et les enfants, et ont placé le débat en cours dans le contexte des normes internationales relatives aux droits de l’homme.
La maternité de substitution est une industrie mondiale de plusieurs milliards de dollars, et bien que seuls quelques pays autorisent explicitement la maternité de substitution commerciale, son statut juridique dans d’autres pays est ambigu ou existe dans un vide juridique.
Selon Daniela Bandelli, chercheuse et boursière à Marie Curie, la maternité de substitution réunit les personnes qui veulent des enfants et sont prêts à payer un coût considérable pour les avoir, et les femmes qui ont besoin d’argent. « C’est une activité plutôt risquée », a déclaré Bandelli, à la fois pour la mère, qui a plus de risques pendant la grossesse et de complications à l’accouchement que celles qui conçoivent naturellement, et pour l’enfant, qui est privé de contact physique, y compris l’allaitement, « avec cette personne que nous appelons habituellement la mère ». La question-clé, dit Bandelli, est « les femmes sont-elles conscientes de tous les risques auxquels elles
sont confrontées en participant à l’industrie de la maternité de substitution ? »
Jennifer Lahl, présidente du Centre pour la bioéthique et la culture, défend l’abolition de la maternité de substitution et a créé plusieurs films documentaires mettant en lumière les abus qui se produisent dans l’industrie de la fertilité. Elle a mis en contraste les positions de ceux qui, comme elle, croient qu’il n’y a aucun moyen que la gestation pour autrui puisse être pratiquée de manière sûre et éthique, et de ceux qui croient qu’il vaut mieux que la gestation pour autrui soit légalisée et réglementée.
Lahl a parlé des préjudices subis par les mères porteuses aux États-Unis, dont trois sont décédées des complications du processus. « Nous voulons ne jamais oublier qu’il y a de vrais êtres humains derrière ce qui peut sembler être une conversation philosophique
sur l’aide aux gens à fonder une famille ».
Si de telles tragédies se produisent dans les États-Unis relativement riches, le sort des mères de substitution dans le monde en développement est encore plus troublant. Emmanuele di Leo, président de la Fondation Steadfast, a documenté l’industrie croissante de la « reproduction pour le compte d’autrui » au Nigéria, où les jeunes femmes et jeunes filles sont recrutées – par les mêmes méthodes utilisées pour recruter des femmes à des fins de prostitution – dans des villages pauvres, et logées dans « Usines à bébés ».
Dans tous ces cas, la demande de mères porteuses provient souvent de l’étranger et les arrangements sont conclus par des agences privées de maternité de substitution. Si peu d’organisations internationales ont pris position contre cette pratique, dont le Parlement européen, la plupart sont restées silencieuses ou, dans le cas d’un nombre croissant d’experts de l’ONU, ont semblé préférer une approche plus libérale.
Un document commun, présenté par C-Fam, Steadfast et le projet WoMoGeS (Women’s movements and gestational surrogacy, Mouvements de femmes et maternité de substitution, Ndt) de Bandelli, souligne que toute défense de la maternité de substitution nécessiterait de réduire le droit de l’enfant à connaître ses propres parents et à être pris en charge par eux, comme le prévoit la Convention sur les Droits de l’enfant. Le directeur des études juridiques de C-Fam, Stefano Gennarini, a fait valoir que cela enfreignait les normes établies d’interprétation des obligations en matière de droits de l’homme.
« Comme le sait tout avocat spécialisé dans les droits de l’homme, les droits de l’homme doivent être interprétés de manière aussi large que possible, et ils doivent être le moins possible restreints. »
La maternité de substitution est une industrie mondiale de plusieurs milliards de dollars, et bien que seuls quelques pays autorisent explicitement la maternité de substitution commerciale, son statut juridique dans d’autres pays est ambigu ou existe dans un vide juridique.
Selon Daniela Bandelli, chercheuse et boursière à Marie Curie, la maternité de substitution réunit les personnes qui veulent des enfants et sont prêts à payer un coût considérable pour les avoir, et les femmes qui ont besoin d’argent. « C’est une activité plutôt risquée », a déclaré Bandelli, à la fois pour la mère, qui a plus de risques pendant la grossesse et de complications à l’accouchement que celles qui conçoivent naturellement, et pour l’enfant, qui est privé de contact physique, y compris l’allaitement, « avec cette personne que nous appelons habituellement la mère ». La question-clé, dit Bandelli, est « les femmes sont-elles conscientes de tous les risques auxquels elles
sont confrontées en participant à l’industrie de la maternité de substitution ? »
Jennifer Lahl, présidente du Centre pour la bioéthique et la culture, défend l’abolition de la maternité de substitution et a créé plusieurs films documentaires mettant en lumière les abus qui se produisent dans l’industrie de la fertilité. Elle a mis en contraste les positions de ceux qui, comme elle, croient qu’il n’y a aucun moyen que la gestation pour autrui puisse être pratiquée de manière sûre et éthique, et de ceux qui croient qu’il vaut mieux que la gestation pour autrui soit légalisée et réglementée.
Lahl a parlé des préjudices subis par les mères porteuses aux États-Unis, dont trois sont décédées des complications du processus. « Nous voulons ne jamais oublier qu’il y a de vrais êtres humains derrière ce qui peut sembler être une conversation philosophique
sur l’aide aux gens à fonder une famille ».
Si de telles tragédies se produisent dans les États-Unis relativement riches, le sort des mères de substitution dans le monde en développement est encore plus troublant. Emmanuele di Leo, président de la Fondation Steadfast, a documenté l’industrie croissante de la « reproduction pour le compte d’autrui » au Nigéria, où les jeunes femmes et jeunes filles sont recrutées – par les mêmes méthodes utilisées pour recruter des femmes à des fins de prostitution – dans des villages pauvres, et logées dans « Usines à bébés ».
Dans tous ces cas, la demande de mères porteuses provient souvent de l’étranger et les arrangements sont conclus par des agences privées de maternité de substitution. Si peu d’organisations internationales ont pris position contre cette pratique, dont le Parlement européen, la plupart sont restées silencieuses ou, dans le cas d’un nombre croissant d’experts de l’ONU, ont semblé préférer une approche plus libérale.
Un document commun, présenté par C-Fam, Steadfast et le projet WoMoGeS (Women’s movements and gestational surrogacy, Mouvements de femmes et maternité de substitution, Ndt) de Bandelli, souligne que toute défense de la maternité de substitution nécessiterait de réduire le droit de l’enfant à connaître ses propres parents et à être pris en charge par eux, comme le prévoit la Convention sur les Droits de l’enfant. Le directeur des études juridiques de C-Fam, Stefano Gennarini, a fait valoir que cela enfreignait les normes établies d’interprétation des obligations en matière de droits de l’homme.
« Comme le sait tout avocat spécialisé dans les droits de l’homme, les droits de l’homme doivent être interprétés de manière aussi large que possible, et ils doivent être le moins possible restreints. »
C-FAM
By Rebecca Oas, Ph.D.
https://c-fam.org/friday_fax/les-experts-condamnent-la-gestation-pour-autrui-comme-nocive-pour-les-enfants-et-une-exploitation-des-femmes/
By Rebecca Oas, Ph.D.
https://c-fam.org/friday_fax/les-experts-condamnent-la-gestation-pour-autrui-comme-nocive-pour-les-enfants-et-une-exploitation-des-femmes/