Le projet de loi C-6 permet-il vraiment d’explorer la sexualité?
Dans cet article, nous examinerons la clause de clarification contenue dans le projet de loi C-6. Il est souvent affirmé par les partisans d'une interdiction de la « thérapie de conversion », que le projet de loi C-6 ne pénalisera pas les personnes qui s'interrogent en raison de la clause de clarification qui permettrait l'exploration. Est-ce vrai? Voici comment cela est indiqué dans le projet de loi :
Il est entendu que la présente définition ne vise pas les pratiques, les traitements ou les services qui se rapportent à l’exploration et au développement d’une identité personnelle intégrée sans privilégier une quelconque orientation sexuelle, identité de genre ou expression de genre.
Cet article peut-il vraiment rassurer les Canadiens que, si le projet de loi C-6 entre en vigueur, les adultes ou les mineurs qui s'interrogent sur leur sexualité auront accès à la thérapie de leur choix? Doit-on comprendre que si une personne n’est pas bien dans son homosexualité, cette personne pourra explorer l'hétérosexualité ? Certainement pas! Le libellé de cette partie du projet de loi prête quelque peu à confusion. Il dit explicitement « sans privilégier une quelconque orientation sexuelle ». Mais on ne peut explorer une quelconque orientation sexuelle sans a priori la privilégier, car l'acte de choisir, c'est en fait favoriser quelque chose au détriment d'autre chose. Parmi les nombreuses orientations sexuelles qui existent aujourd'hui, il faudrait en privilégier une pour l'explorer. Le bon sens, qui n'est pas si courant de nos jours, exige que vous commenciez par explorer l'orientation sexuelle que vous privilégiez. Tant que le thérapeute n'est pas celui qui impose sa préférence sexuelle au client, ce dernier doit être libre de privilégier et d'explorer toute orientation sexuelle
qu'il juge appropriée à sa condition, incluant l’hétérosexualité.
L'autre frein à l'exploration réside dans la définition elle-même. Parce que le gouvernement définit également la « thérapie de conversion » comme tout changement de comportement, l'exploration est rendue impossible.
thérapie de conversion s’entend d’une pratique, d’un traitement ou d’un service qui vise à modifier l’orientation sexuelle d’une personne pour la rendre hétérosexuelle […] ou à réprimer ou à réduire toute attirance ou tout comportement sexuel non hétérosexuels…
Il est entendu que la présente définition ne vise pas les pratiques, les traitements ou les services qui se rapportent à l’exploration et au développement d’une identité personnelle intégrée sans privilégier une quelconque orientation sexuelle, identité de genre ou expression de genre.
Cet article peut-il vraiment rassurer les Canadiens que, si le projet de loi C-6 entre en vigueur, les adultes ou les mineurs qui s'interrogent sur leur sexualité auront accès à la thérapie de leur choix? Doit-on comprendre que si une personne n’est pas bien dans son homosexualité, cette personne pourra explorer l'hétérosexualité ? Certainement pas! Le libellé de cette partie du projet de loi prête quelque peu à confusion. Il dit explicitement « sans privilégier une quelconque orientation sexuelle ». Mais on ne peut explorer une quelconque orientation sexuelle sans a priori la privilégier, car l'acte de choisir, c'est en fait favoriser quelque chose au détriment d'autre chose. Parmi les nombreuses orientations sexuelles qui existent aujourd'hui, il faudrait en privilégier une pour l'explorer. Le bon sens, qui n'est pas si courant de nos jours, exige que vous commenciez par explorer l'orientation sexuelle que vous privilégiez. Tant que le thérapeute n'est pas celui qui impose sa préférence sexuelle au client, ce dernier doit être libre de privilégier et d'explorer toute orientation sexuelle
qu'il juge appropriée à sa condition, incluant l’hétérosexualité.
L'autre frein à l'exploration réside dans la définition elle-même. Parce que le gouvernement définit également la « thérapie de conversion » comme tout changement de comportement, l'exploration est rendue impossible.
thérapie de conversion s’entend d’une pratique, d’un traitement ou d’un service qui vise à modifier l’orientation sexuelle d’une personne pour la rendre hétérosexuelle […] ou à réprimer ou à réduire toute attirance ou tout comportement sexuel non hétérosexuels…
Au début, il peut ne pas être évident pourquoi cette clause empêche l'exploration. L'exemple suivant devrait pouvoir éclairer. Prenons le cas d'un homme qui veut explorer le véganisme. Pour ce faire, il doit réprimer et réduire son attirance pour la viande. En d'autres termes, il doit changer son comportement de « mangeur de viande ». Le projet de loi C-6 interdirait toute thérapie qui tenterait de réprimer ou de réduire l'attirance ou le comportement sexuel non hétérosexuel. Comment un homosexuel pourrait-il explorer l'hétérosexualité s'il ne peut pas réduire ou réprimer ses attirances homosexuelles ou son comportement sexuel ? La réponse est que – il ne peut pas! Pour explorer l'hétérosexualité, il faut nécessairement travailler à réprimer ou réduire les désirs conflictuels. Si le gouvernement ne permet pas un changement de comportement, alors l'exploration de l'hétérosexualité est rendue impossible.Cependant, le projet de loi C-6 permettrait à un homme hétérosexuel d'explorer l'homosexualité! Comment? Comme indiqué dans la définition, l'interdiction ne s'applique que lorsqu'il s'agit de réprimer ou de réduire l'attirance non hétérosexuelle. La répression du désir hétérosexuel serait permise. Ce deux poids deux mesures flagrant est honteux. Le gouvernement semble envoyer le signal qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans la valorisation de l'hétérosexualité.
Quelqu'un pourrait dire : « si vous ressentez une attirance pour une personne du même sexe ou si vous luttez contre un comportement homosexuel, cela ne signifie-t-il pas que vous êtes gay ? » Pas selon la science. Les experts s'accordent à dire qu'il existe une distinction entre l'orientation sexuelle et le comportement sexuel. L'APC l'explique très clairement dans son exposé de position intitulé : Soins et services de santé mentale à l’intention des lesbiennes, des gais, des bisexuels, des transgenres et des queers
Il importe de souligner que le comportement sexuel ne concorde pas toujours avec l’orientation ou l’identité sexuelle…
Ils disent aussi :
Comportement sexuel : Les actions sexuelles d’une personne, la manière dont elle agit sur le plan sexuel. Le comportement sexuel n’est pas forcément en accord avec l’orientation ou l’identité sexuelle.
Nous avons abordé ce point à plusieurs reprises dans d'autres articles. Pour l'instant, ce que nous disons, c'est que les Canadiens devraient pouvoir suivre une thérapie pour aligner leur comportement sexuel à leur identité sexuelle. En vertu du projet de loi C-6, une personne qui a des comportements ou des attirances homosexuelles non désirés ne serait pas en mesure
de les aligner à l'orientation sexuelle à laquelle elle s'identifie.
En résumé, la lecture actuelle du projet de loi est incohérente en ce qu'elle empêche de favoriser une orientation sexuelle lorsque l'acte même d'explorer l'exige. Loin de permettre l'exploration, ce projet de loi limite l'éventail des alternatives que l'on peut explorer. Pour parler d'une véritable exploration, il faut pouvoir explorer toutes les options sans entrave, y compris l'hétérosexualité. Pour vraiment explorer une orientation sexuelle, certaines attractions et certains comportements peuvent avoir besoin d'être modifiés, réprimés ou réduits, et c'est le rôle du thérapeute d'aider son client à le faire. Pour ces raisons, le projet de loi C-6 limite sérieusement la possibilité d'exploration sexuelle en excluant l'hétérosexualité de l'éventail des options que nous pouvons explorer. Il pénalise ainsi les minorités qu'il cherche à défendre.
loi c-6interdiction therapie conversiontherapie reparatricetherapie de conversionexploration sexuelleidentite sexuelle
Quelqu'un pourrait dire : « si vous ressentez une attirance pour une personne du même sexe ou si vous luttez contre un comportement homosexuel, cela ne signifie-t-il pas que vous êtes gay ? » Pas selon la science. Les experts s'accordent à dire qu'il existe une distinction entre l'orientation sexuelle et le comportement sexuel. L'APC l'explique très clairement dans son exposé de position intitulé : Soins et services de santé mentale à l’intention des lesbiennes, des gais, des bisexuels, des transgenres et des queers
Il importe de souligner que le comportement sexuel ne concorde pas toujours avec l’orientation ou l’identité sexuelle…
Ils disent aussi :
Comportement sexuel : Les actions sexuelles d’une personne, la manière dont elle agit sur le plan sexuel. Le comportement sexuel n’est pas forcément en accord avec l’orientation ou l’identité sexuelle.
Nous avons abordé ce point à plusieurs reprises dans d'autres articles. Pour l'instant, ce que nous disons, c'est que les Canadiens devraient pouvoir suivre une thérapie pour aligner leur comportement sexuel à leur identité sexuelle. En vertu du projet de loi C-6, une personne qui a des comportements ou des attirances homosexuelles non désirés ne serait pas en mesure
de les aligner à l'orientation sexuelle à laquelle elle s'identifie.
En résumé, la lecture actuelle du projet de loi est incohérente en ce qu'elle empêche de favoriser une orientation sexuelle lorsque l'acte même d'explorer l'exige. Loin de permettre l'exploration, ce projet de loi limite l'éventail des alternatives que l'on peut explorer. Pour parler d'une véritable exploration, il faut pouvoir explorer toutes les options sans entrave, y compris l'hétérosexualité. Pour vraiment explorer une orientation sexuelle, certaines attractions et certains comportements peuvent avoir besoin d'être modifiés, réprimés ou réduits, et c'est le rôle du thérapeute d'aider son client à le faire. Pour ces raisons, le projet de loi C-6 limite sérieusement la possibilité d'exploration sexuelle en excluant l'hétérosexualité de l'éventail des options que nous pouvons explorer. Il pénalise ainsi les minorités qu'il cherche à défendre.
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https://www.aidersanscontraintes.ca/blogue/le-projet-de-loi-c-6-permet-il-vraiment-dexplorer-la-sexualit?utm_medium=email&_hsmi=139913619&_hsenc=p2ANqtz-_SKgTX4fITPzUkA4p7lVrTSU5r3oq-URQTu4g7KxCnA7osB6rqqZUHhiKzP-KP8C1i9Axx6a60BpXKDZoW8e5HKLJmtXqmhEaGkCxU10Ee1S99mfY&utm_content=139913619&utm_source=hs_email
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