L’Alberta propose une loi qui reconnaît
le droit aux parents de choisir
l’éducation de leurs enfants
Le projet de loi présenté par la ministre de l’Éducation de l’Alberta, Adriana La Grange, montre le monde de différences dans la façon de considérer le rôle de parents famille entre cette province, dirigée par le Parti conservateur uni, et le Québec, où le gouvernement — qu’il s’agisse du PQ, du PLQ ou de la CAQ — échappe au programme qu’il impose à tous les élèves sauf ceux instruits à la maison, programme souvent orienté (voir ECR, histoire, français ou éducation à la sexualité).
Selon le Calgary Herald, le Premier ministre Jason Kenney a déclaré que la loi « consacre la croyance
des Albertains en... la responsabilité parentale ».
Le Premier ministre Jason Kenney et la ministre de l’Éducation de l’Alberta Adriana LaGrange lors d’une conférence de presse à Edmonton le jeudi 28 mai 2020, au sujet du projet de loi 15, la Loi sur le choix en Éducation.
« Parce que nous croyons que les parents sont mieux à même que les politiciens ou les bureaucrates
ce qui est dans l’intérêt supérieur de leurs enfants », a ajouté Kenney.
Un des apports du projet de loi, inscrit dans le préambule du projet de loi, renforce le droit des parents, selon la CBC :
Le premier ajouterait un nouveau considérant à la loi : « considérant que les parents ont le droit a priori de choisir le type d’éducation qui sera donné à leurs enfants » [...]Le nouveau projet de loi 15 apporte plusieurs changements à l’ancienne loi sur l’éducation qui s’appliquait de l’école maternelle à la 12e année (écoliers de 17/18 ans) notamment la suppression de la surveillance des conseils scolaires dans les demandes des écoles à charte, l’approbation de l’enseignement à domicile non supervisé et l’affirmation du soutien aux écoles privées et indépendantes.
« Le choix de l’école et la liberté des parents de décider de l’éducation de leurs enfants ne sont pas une préférence politique,
c’est un droit humain fondamental », a déclaré le Premier ministre Jason Kenney lors d’une conférence
de presse quelques heures avant le dépôt du projet de loi.
« La législation consacre la croyance des Albertains en la liberté, la diversité, le pluralisme et le choix. Nous pensons que les parents savent mieux que les politiciens ou les bureaucrates ce qui est dans l’intérêt fondamental de leurs enfants. »
En vertu de l’ancienne loi sur l’éducation, les demandes d’inscription dans les écoles à charte devaient d’abord obtenir l’approbation de leur district scolaire local, l’équivalent des anciennes commissions scolaires au Québec ou de l’académie en France, tout en prouvant qu’elles offraient un programme unique non offert dans le système public.
Désormais, les demandes iront directement au ministre de l’Éducation, en outre des changements politiques supplémentaires encouragent les écoles à charte « professionnelles », en particulier au niveau secondaire, qui préparent mieux les élèves au milieu du travail professionnel.
« Nous nous engageons à offrir un certain nombre d’options d’éducation qui permettent aux parents de choisir la voie qui, selon eux, permettra au mieux à leurs enfants d’atteindre leur plein potentiel », a déclaré la ministre de l’Éducation, Adriana La Grange.