Des toilettes mixtes dans de nouvelles
écoles primaires à Québec,
alors que Drainville veut les interdire
Les élèves d'écoles nouvellement construites fréquentent des toilettes non genrées, des installations que le ministre s’apprête à interdire
Les élèves d'écoles primaires nouvellement construites à Québec fréquentent des toilettes mixtes, des installations que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’apprête à interdire dans une directive qui sera transmise sous peu au réseau scolaire.
Le centre de services scolaire des Premières-Seigneuries avait convié les médias lundi à l’inauguration officielle de deux nouvelles écoles primaires qui ont accueilli leurs premiers élèves à la rentrée l’automne dernier.
L’une est située à Beauport et l’autre sur le site de l’ancien Jardin zoologique de Québec, à Charlesbourg.
En plus des grands espaces lumineux, des classes flexibles et des aménagements dans les corridors devenus un prolongement de la classe, ces nouveaux bâtiments sont aussi dotés de toilettes mixtes uniquement, avec des cabinets entièrement fermés.
C’est ce qui ressort notamment de rencontres qui ont eu lieu avec des jeunes pour savoir ce qu’ils pensent de leur nouvelle école.
«Les toilettes, ça les questionne beaucoup. Ils ne sont pas à l’aise, mais on implique les élèves dans la recherche de solutions. On est en ajustement», affirme Mme Boulé.
Il serait toutefois difficile de revenir à des toilettes distinctes pour les garçons et les filles, puisque les élèves devraient alors parcourir de trop longues distances pour s’y rendre, explique Mme Boulé.
Mme Dufour voit d’un bon œil la présence de toilettes non genrées dans son établissement. «Quand on va au restaurant, de plus en plus, dans les nouveaux endroits, ce sont des toilettes mixtes. Quand on est un milieu d’éducation, il faut se modeler à ce qui arrive dans la société en général et c’est un bon moment pour éduquer les élèves et leur apprendre à utiliser les toilettes mixtes», affirme-t-elle.
Dès la fin du primaire, des élèves peuvent se questionner sur leur identité de genre, ajoute Mme Dufour. «Oui, ça peut arriver, par contre c’est davantage au secondaire où l’on va creuser (...) Au primaire, on va seulement commencer à effleurer le sujet», précise-t-elle.
Pas une premièreAu centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, le directeur des ressources matérielles, Denis Delisle, indique qu’il ne s’agit pas d’une première. Depuis quelques années déjà, le deuxième bâtiment de l’école primaire des Constellations dispose aussi de toilettes non genrées.
Cette décision a été prise pour se conformer aux nouvelles normes entourant la construction d’écoles primaires, décrétées par le ministère de l’Éducation, précise-t-il.
«Ça venait du ministère de l’Éducation, on l’a mis en place», affirme M. Delisle.
Vérification faite, il n’y a toutefois aucune référence spécifique aux toilettes mixtes ou non genrées dans le Guide de planification immobilière du ministère de l’Éducation destiné aux écoles primaires.
Il est toutefois mentionné que la «diversité croissante des personnes» doit être considérée afin de tenir compte notamment «des caractéristiques personnelles ou identitaires telles que le sexe, le genre et l’orientation sexuelle».
Toujours à Québec, les élèves du Lab-école situé dans le quartier Limoilou, qui porte le nom d'école Stadacona, utilisent aussi des toilettes mixtes, indique le centre de services de la Capitale.
Des toilettes mixtes bientôt interditesLe débat sur les toilettes mixtes a refait surface l’automne dernier dans l’espace public, mais ce sont surtout des aménagements dans des écoles secondaires qui avaient retenu l’attention.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait alors clairement annoncé son intention d’interdire les toilettes non genrées dans les écoles.
À son cabinet, on a précisé lundi qu’une «directive sera bientôt émise à ce sujet dans l’ensemble du réseau scolaire».
«Les toilettes pour garçons et les toilettes pour filles sont là pour rester», a indiqué son attaché de presse, Antoine de la Durantaye.
Il n’est toutefois pas question de forcer des écoles à faire des modifications aux installations existantes, a-t-il précisé.
Le centre de services scolaire des Premières-Seigneuries avait convié les médias lundi à l’inauguration officielle de deux nouvelles écoles primaires qui ont accueilli leurs premiers élèves à la rentrée l’automne dernier.
L’une est située à Beauport et l’autre sur le site de l’ancien Jardin zoologique de Québec, à Charlesbourg.
En plus des grands espaces lumineux, des classes flexibles et des aménagements dans les corridors devenus un prolongement de la classe, ces nouveaux bâtiments sont aussi dotés de toilettes mixtes uniquement, avec des cabinets entièrement fermés.
- Les journalistes à la recherche de QUB sont allées sur le terrain. Elles font entendre les témoignages des élèves au sujet des toilettes mixtes au micro d'Alexandre Dubé :
C’est ce qui ressort notamment de rencontres qui ont eu lieu avec des jeunes pour savoir ce qu’ils pensent de leur nouvelle école.
«Les toilettes, ça les questionne beaucoup. Ils ne sont pas à l’aise, mais on implique les élèves dans la recherche de solutions. On est en ajustement», affirme Mme Boulé.
Il serait toutefois difficile de revenir à des toilettes distinctes pour les garçons et les filles, puisque les élèves devraient alors parcourir de trop longues distances pour s’y rendre, explique Mme Boulé.
- Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ via QUB :
Mme Dufour voit d’un bon œil la présence de toilettes non genrées dans son établissement. «Quand on va au restaurant, de plus en plus, dans les nouveaux endroits, ce sont des toilettes mixtes. Quand on est un milieu d’éducation, il faut se modeler à ce qui arrive dans la société en général et c’est un bon moment pour éduquer les élèves et leur apprendre à utiliser les toilettes mixtes», affirme-t-elle.
Dès la fin du primaire, des élèves peuvent se questionner sur leur identité de genre, ajoute Mme Dufour. «Oui, ça peut arriver, par contre c’est davantage au secondaire où l’on va creuser (...) Au primaire, on va seulement commencer à effleurer le sujet», précise-t-elle.
Pas une premièreAu centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, le directeur des ressources matérielles, Denis Delisle, indique qu’il ne s’agit pas d’une première. Depuis quelques années déjà, le deuxième bâtiment de l’école primaire des Constellations dispose aussi de toilettes non genrées.
Cette décision a été prise pour se conformer aux nouvelles normes entourant la construction d’écoles primaires, décrétées par le ministère de l’Éducation, précise-t-il.
«Ça venait du ministère de l’Éducation, on l’a mis en place», affirme M. Delisle.
Vérification faite, il n’y a toutefois aucune référence spécifique aux toilettes mixtes ou non genrées dans le Guide de planification immobilière du ministère de l’Éducation destiné aux écoles primaires.
Il est toutefois mentionné que la «diversité croissante des personnes» doit être considérée afin de tenir compte notamment «des caractéristiques personnelles ou identitaires telles que le sexe, le genre et l’orientation sexuelle».
Toujours à Québec, les élèves du Lab-école situé dans le quartier Limoilou, qui porte le nom d'école Stadacona, utilisent aussi des toilettes mixtes, indique le centre de services de la Capitale.
Des toilettes mixtes bientôt interditesLe débat sur les toilettes mixtes a refait surface l’automne dernier dans l’espace public, mais ce sont surtout des aménagements dans des écoles secondaires qui avaient retenu l’attention.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait alors clairement annoncé son intention d’interdire les toilettes non genrées dans les écoles.
À son cabinet, on a précisé lundi qu’une «directive sera bientôt émise à ce sujet dans l’ensemble du réseau scolaire».
«Les toilettes pour garçons et les toilettes pour filles sont là pour rester», a indiqué son attaché de presse, Antoine de la Durantaye.
Il n’est toutefois pas question de forcer des écoles à faire des modifications aux installations existantes, a-t-il précisé.