L’exclusion de la professeure Nadia El-Mabrouk d’un colloque syndical à cause de ses positions sur la laïcité et l’éducation à la sexualité, qualifiée par plusieurs de « censure », a provoqué des débats enflammés au sein de la profession enseignante.
La volte-face de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, qui a annulé une conférence de la professeure El-Mabrouk et sa participation à une table ronde, a fait des vagues dans le milieu de l’éducation. Pour protester contre cette entrave à la liberté d’expression, la journaliste Pascale Navarro a annulé sa participation à la table ronde sur le mouvement #MoiAussi qui était organisée par le syndicat d’enseignants.
« J’aurais beaucoup aimé pouvoir parler des enjeux féministes actuels avec madame El-Mabrouk, dont je ne partage pas les idées en matière de laïcité (enfin, ce serait à voir, et justement, on ne verra pas !). Et je soutiens la liberté d’expression, donc je réagis par mon retrait », a indiqué Pascale Navarro au Devoir.
Je soutiens la liberté d’expression, donc je réagis par mon retrait
— Pascale NavarroLa présidente de l’Alliance des professeurs, Catherine Renaud, a dû défendre vendredi sur toutes les tribunes la décision du syndicat, que plusieurs ont qualifiée de censure. Le conseil d’administration de l’Alliance avait invité Nadia El-Mabrouk à son colloque des 18 et 19 février 2019 pour entendre les arguments de la professeure en faveur de l’interdiction de signes religieux pour les enseignants.
L’assemblée des délégués de l’Alliance a toutefois voté le 11 décembre pour annuler la participation de la professeure de l’Université de Montréal à cause de ses positions contraires à celles du syndicat. L’Alliance et les autres syndicats d’enseignants s’opposent à l’interdiction de porter des signes religieux que le gouvernement Legault s’est engagé à mettre en oeuvre au cours de la prochaine session parlementaire.
Plus encore que ses positions sur la laïcité, c’est une déclaration de Nadia El-Mabrouk au sujet des personnes transgenres qui lui a valu d’être bannie du colloque de l’Alliance, font valoir des membres du syndicat.
Élyse Bourbeau, déléguée de l’école secondaire Père-Marquette, a demandé et obtenu (par un vote de la majorité des délégués) le retrait de l’invitation à la professeure El-Mabrouk à cause d’un texte d’opinion qu’elle a signé le 9 mai 2018 dans La Presse +. Ce texte dénonçait « l’idéologie queer ». La professeure a commis dans ce texte une faute que le mouvement LGBTQ considère comme grave : décrire comme un garçon une personne trans qui a choisi de s’identifier comme une fille.
« Je considère ça comme un acte d’intimidation envers cette personne de 14 ans », dit Élyse Bourbeau, militante qui a participé à la rédaction d’un guide pour les écoles à propos des jeunes trans.
En entrevue au Devoir jeudi, la professeure s’est défendue avec vigueur de faire preuve de transphobie.
La volte-face de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, qui a annulé une conférence de la professeure El-Mabrouk et sa participation à une table ronde, a fait des vagues dans le milieu de l’éducation. Pour protester contre cette entrave à la liberté d’expression, la journaliste Pascale Navarro a annulé sa participation à la table ronde sur le mouvement #MoiAussi qui était organisée par le syndicat d’enseignants.
« J’aurais beaucoup aimé pouvoir parler des enjeux féministes actuels avec madame El-Mabrouk, dont je ne partage pas les idées en matière de laïcité (enfin, ce serait à voir, et justement, on ne verra pas !). Et je soutiens la liberté d’expression, donc je réagis par mon retrait », a indiqué Pascale Navarro au Devoir.
Je soutiens la liberté d’expression, donc je réagis par mon retrait
— Pascale NavarroLa présidente de l’Alliance des professeurs, Catherine Renaud, a dû défendre vendredi sur toutes les tribunes la décision du syndicat, que plusieurs ont qualifiée de censure. Le conseil d’administration de l’Alliance avait invité Nadia El-Mabrouk à son colloque des 18 et 19 février 2019 pour entendre les arguments de la professeure en faveur de l’interdiction de signes religieux pour les enseignants.
L’assemblée des délégués de l’Alliance a toutefois voté le 11 décembre pour annuler la participation de la professeure de l’Université de Montréal à cause de ses positions contraires à celles du syndicat. L’Alliance et les autres syndicats d’enseignants s’opposent à l’interdiction de porter des signes religieux que le gouvernement Legault s’est engagé à mettre en oeuvre au cours de la prochaine session parlementaire.
Plus encore que ses positions sur la laïcité, c’est une déclaration de Nadia El-Mabrouk au sujet des personnes transgenres qui lui a valu d’être bannie du colloque de l’Alliance, font valoir des membres du syndicat.
Élyse Bourbeau, déléguée de l’école secondaire Père-Marquette, a demandé et obtenu (par un vote de la majorité des délégués) le retrait de l’invitation à la professeure El-Mabrouk à cause d’un texte d’opinion qu’elle a signé le 9 mai 2018 dans La Presse +. Ce texte dénonçait « l’idéologie queer ». La professeure a commis dans ce texte une faute que le mouvement LGBTQ considère comme grave : décrire comme un garçon une personne trans qui a choisi de s’identifier comme une fille.
« Je considère ça comme un acte d’intimidation envers cette personne de 14 ans », dit Élyse Bourbeau, militante qui a participé à la rédaction d’un guide pour les écoles à propos des jeunes trans.
En entrevue au Devoir jeudi, la professeure s’est défendue avec vigueur de faire preuve de transphobie.