Place de la religion: étendre la Loi sur la laïcité de l’État aux écoles privées n’est pas exclu
Le gouvernement Legault n’exclut pas d’étendre la Loi sur la laïcité de l’État aux écoles privées, après avoir entrepris des vérifications dans 17 établissements publics pour manquements présumés à la neutralité religieuse.
C’est en vertu d’accrocs à la loi 21, qui interdit notamment aux enseignants de porter des signes religieux et cristallise la séparation de l’État et des religions, que le ministre Bernard Drainville a pu dépêcher jeudi des vérificateurs dans une quinzaine d’écoles à travers le Québec.
Les plaintes de citoyens, de professeurs et de directeurs généraux de centres de services scolaires se sont multipliées dans la foulée du rapport qui révélait la présence d’un climat toxique imposé par 11 enseignants, principalement d’origine maghrébine, dans une école de Montréal.
Les établissements visés par les limiers du ministère de l’Éducation sont tous dans le réseau scolaire public puisque la législation sur la laïcité ne s’applique pas aux écoles privées. Pour le moment.
Mandatés par le premier ministre pour se pencher sur la place de la religion dans «toutes les écoles», les ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge soulèvent toutes les pierres pour y arriver, sans exception. Y compris la possibilité d’élargir la Loi sur la laïcité de l’État aux établissements privés.
«La priorité numéro un, c’est que toutes les écoles, publiques et privées, respectent le cursus scolaire. On ne tolérera pas d’écart au cadre pédagogique. On a reçu le mandat de tout évaluer pour renforcer la laïcité, notamment dans nos écoles. Nous analysons toutes les options», a précisé le cabinet du ministre responsable de la Laïcité.
Son collègue de l’Éducation assure qu’il planche actuellement sur «le volet des écoles privées».
«Les dénonciations reçues dans les dernières semaines concernaient des écoles publiques. On agit donc rapidement avec ces dénonciations. Maintenant, on continue de travailler sur le volet des écoles privées. Notre priorité, c’est que toutes les écoles au Québec respectent le régime pédagogique. On fera des annonces en temps et lieu», a-t-il fait valoir, dans une déclaration transmise à notre Bureau parlementaire.
Écoles privées religieusesLa députée solidaire Ruba Ghazal s’est réjouie que des gestes soient posés pour assurer le bien-être et la qualité de l’enseignement aux élèves. «Ce qui s’est passé à l’école Bedford est inadmissible, tant mieux si sa dénonciation permet de mettre en lumière d’autres manquements au régime pédagogique», a-t-elle réagi, dans un communiqué.
L’élue de Mercier invite toutefois le ministre Drainville à ajouter à sa liste d’établissements faisant l’objet d’une enquête «la cinquantaine d’écoles privées religieuses subventionnées par l’État», afin de vérifier si le programme y est enseigné. «Si le principe de laïcité n’y est pas respecté, il faut arrêter de leur donner l’argent des Québécois.»
Élargir la portée de la Loi 21 aux écoles privées, c'est la position que défendait le Parti québécois, a rappelé le député péquiste Pascal Bérubé. «La CAQ avait refusé», a-t-il insisté, sur le réseau social X.
C’est en vertu d’accrocs à la loi 21, qui interdit notamment aux enseignants de porter des signes religieux et cristallise la séparation de l’État et des religions, que le ministre Bernard Drainville a pu dépêcher jeudi des vérificateurs dans une quinzaine d’écoles à travers le Québec.
Les plaintes de citoyens, de professeurs et de directeurs généraux de centres de services scolaires se sont multipliées dans la foulée du rapport qui révélait la présence d’un climat toxique imposé par 11 enseignants, principalement d’origine maghrébine, dans une école de Montréal.
Les établissements visés par les limiers du ministère de l’Éducation sont tous dans le réseau scolaire public puisque la législation sur la laïcité ne s’applique pas aux écoles privées. Pour le moment.
Mandatés par le premier ministre pour se pencher sur la place de la religion dans «toutes les écoles», les ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge soulèvent toutes les pierres pour y arriver, sans exception. Y compris la possibilité d’élargir la Loi sur la laïcité de l’État aux établissements privés.
«La priorité numéro un, c’est que toutes les écoles, publiques et privées, respectent le cursus scolaire. On ne tolérera pas d’écart au cadre pédagogique. On a reçu le mandat de tout évaluer pour renforcer la laïcité, notamment dans nos écoles. Nous analysons toutes les options», a précisé le cabinet du ministre responsable de la Laïcité.
Son collègue de l’Éducation assure qu’il planche actuellement sur «le volet des écoles privées».
«Les dénonciations reçues dans les dernières semaines concernaient des écoles publiques. On agit donc rapidement avec ces dénonciations. Maintenant, on continue de travailler sur le volet des écoles privées. Notre priorité, c’est que toutes les écoles au Québec respectent le régime pédagogique. On fera des annonces en temps et lieu», a-t-il fait valoir, dans une déclaration transmise à notre Bureau parlementaire.
Écoles privées religieusesLa députée solidaire Ruba Ghazal s’est réjouie que des gestes soient posés pour assurer le bien-être et la qualité de l’enseignement aux élèves. «Ce qui s’est passé à l’école Bedford est inadmissible, tant mieux si sa dénonciation permet de mettre en lumière d’autres manquements au régime pédagogique», a-t-elle réagi, dans un communiqué.
L’élue de Mercier invite toutefois le ministre Drainville à ajouter à sa liste d’établissements faisant l’objet d’une enquête «la cinquantaine d’écoles privées religieuses subventionnées par l’État», afin de vérifier si le programme y est enseigné. «Si le principe de laïcité n’y est pas respecté, il faut arrêter de leur donner l’argent des Québécois.»
Élargir la portée de la Loi 21 aux écoles privées, c'est la position que défendait le Parti québécois, a rappelé le député péquiste Pascal Bérubé. «La CAQ avait refusé», a-t-il insisté, sur le réseau social X.