Gatineau veut aussi s’attaquer à la prédominance du masculin sur le féminin
Il n’y a pas que Montréal qui veut s’attaquer à la prédominance du masculin sur le féminin dans ses communications publiques.
La Ville de Gatineau a adopté une politique d’égalité entre les hommes et les femmes, le 17 mars dernier,
qui prévoit aussi l’utilisation d’une écriture épicène par ses fonctionnaires.
La Ville de Gatineau a adopté une politique d’égalité entre les hommes et les femmes, le 17 mars dernier,
qui prévoit aussi l’utilisation d’une écriture épicène par ses fonctionnaires.
La rédaction épicène est un courant linguistique qui prend de plus en plus d’ampleur dans les organisations soucieuses d’une représentation plus égalitaire entre les hommes et les femmes. L’Office québécois de la langue française (OQLF) résume l’exercice à l’emploi de noms collectifs et de noms, adjectifs ou pronoms ayant la même forme au masculin et au féminin.
À titre d’exemple, au lieu d’utiliser le terme «les Gatinois», un rédacteur épicène favoriserait l’expression «la population de Gatineau».
Les « électeurs », par exemple, deviendraient «l’électorat». Un guide de rédaction a d’ailleurs été mis à la disposition
des fonctionnaires gatinois il y a quelques mois.
«Je pense que socialement, on est tous rendus là, estime la responsable du dossier de l’égalité homme-femme à Gatineau, la conseillère Isabelle N. Miron. Il faut que la langue soit socialement inclusive si on veut vraiment avoir une ville égalitaire. C’est une des façons d’y arriver.
La politique qui renferme plusieurs autres éléments a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal.»
Il est pertinent de rappeler que dans la langue française, le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin. Cette règle existe cependant depuis le XVIIe siècle. En 1675, le père Dominique Bouhours, un homme de lettre français, statuait que «lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte». Le grammairien Nicolas Beauzée ajoutait, quelques années plus tard, que «le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle». C’est sur cette base que le
masculin l’emporte généralement sur le féminin, encore plus de 300 ans plus tard.
Certains chroniqueurs montréalais déchirent carrément leur chemise depuis que l’administration de la mairesse de Montréal, Valérie Plante,
a annoncé, il y a quelques jours, vouloir faire un virage vers la rédaction épicène dans ses communications publiques.
À titre d’exemple, au lieu d’utiliser le terme «les Gatinois», un rédacteur épicène favoriserait l’expression «la population de Gatineau».
Les « électeurs », par exemple, deviendraient «l’électorat». Un guide de rédaction a d’ailleurs été mis à la disposition
des fonctionnaires gatinois il y a quelques mois.
«Je pense que socialement, on est tous rendus là, estime la responsable du dossier de l’égalité homme-femme à Gatineau, la conseillère Isabelle N. Miron. Il faut que la langue soit socialement inclusive si on veut vraiment avoir une ville égalitaire. C’est une des façons d’y arriver.
La politique qui renferme plusieurs autres éléments a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal.»
Il est pertinent de rappeler que dans la langue française, le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin. Cette règle existe cependant depuis le XVIIe siècle. En 1675, le père Dominique Bouhours, un homme de lettre français, statuait que «lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte». Le grammairien Nicolas Beauzée ajoutait, quelques années plus tard, que «le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle». C’est sur cette base que le
masculin l’emporte généralement sur le féminin, encore plus de 300 ans plus tard.
Certains chroniqueurs montréalais déchirent carrément leur chemise depuis que l’administration de la mairesse de Montréal, Valérie Plante,
a annoncé, il y a quelques jours, vouloir faire un virage vers la rédaction épicène dans ses communications publiques.
«Je pense que la société québécoise s’en va vers ça de façon toute naturelle, affirme Mme Miron. Il n’est pas nécessaire d’en faire une
maladie comme le font certains chroniqueurs. Il n’y a rien pour déchirer sa chemise. Certains font passer ça comme si c’était une priorité
de l’administration Plante. Je suis certaine que ce n’est évidemment pas le cas. Montréal travaille sur ça depuis déjà un bon moment.»
À Gatineau, la rédaction épicène a commencé à s’implanter sans que personne s’en rende compte au cours des derniers mois, note Mme Miron. «Des fois, juste changer un mot peut faire une différence, dit-elle. Il n’y aura pas de formation linguistique du personnel. Ce que nous faisons c’est de fournir un guide, les outils. Ce sont des recommandations, des suggestions qui sont faites. Les employés ne seront aucunement sanctionnés s’ils préfèrent continuer d’écrire autrement. Il n’y a pas d’obligation. Nous proposons juste une façon
de dire les choses afin que nos communications soient plus inclusives.»
maladie comme le font certains chroniqueurs. Il n’y a rien pour déchirer sa chemise. Certains font passer ça comme si c’était une priorité
de l’administration Plante. Je suis certaine que ce n’est évidemment pas le cas. Montréal travaille sur ça depuis déjà un bon moment.»
À Gatineau, la rédaction épicène a commencé à s’implanter sans que personne s’en rende compte au cours des derniers mois, note Mme Miron. «Des fois, juste changer un mot peut faire une différence, dit-elle. Il n’y aura pas de formation linguistique du personnel. Ce que nous faisons c’est de fournir un guide, les outils. Ce sont des recommandations, des suggestions qui sont faites. Les employés ne seront aucunement sanctionnés s’ils préfèrent continuer d’écrire autrement. Il n’y a pas d’obligation. Nous proposons juste une façon
de dire les choses afin que nos communications soient plus inclusives.»