Premier bracelet antirapprochement disponible [PHOTOS + VIDÉO]
Le premier bracelet antirapprochement au Québec pourrait être installé dès vendredi à la cheville d’un homme reconnu coupable de violence conjugale, à Québec. Cela attendra toutefois sans doute à la semaine prochaine. Une mesure unique au Canada qui diminuera le nombre de féminicides, selon la ministre Geneviève Guilbault.La première étape de l’implantation du bracelet antirapprochement se fait à Québec. Des cinq dispositifs reçus cette semaine et d’une vingtaine de plus la semaine prochaine, on atteindrait 500 unités à la fin de 2023 partout au Québec. Selon les besoins, on pourra en acheter plus, assurent les responsables du projet.
«C’est un outil hyper efficace pour les femmes prises dans le cycle infernal de la violence conjugale. Pour qu’elles puissent récupérer leur paix d’esprit, le sentiment de sécurité qui leur est dérobé par ces hommes qui commettent de la violence et un certain contrôle et une autonomie dans leur vie», a déclaré la ministre Guilbault, laissant entendre qu’il s’agit de l’avancée dont elle est la plus fière au terme de son premier mandat à la Sécurité publique. Elle est aussi ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.
Vendredi, une démonstration s’est tenue dans le gymnase de l’Établissement de détention de Québec, aussi connu à Québec comme la prison d’Orsainville. Un employé du ministère de la Sécurité publique du Québec s’est prêté au jeu, ou a plutôt prêté sa cheville.
«C’est un outil hyper efficace pour les femmes prises dans le cycle infernal de la violence conjugale. Pour qu’elles puissent récupérer leur paix d’esprit, le sentiment de sécurité qui leur est dérobé par ces hommes qui commettent de la violence et un certain contrôle et une autonomie dans leur vie», a déclaré la ministre Guilbault, laissant entendre qu’il s’agit de l’avancée dont elle est la plus fière au terme de son premier mandat à la Sécurité publique. Elle est aussi ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.
Vendredi, une démonstration s’est tenue dans le gymnase de l’Établissement de détention de Québec, aussi connu à Québec comme la prison d’Orsainville. Un employé du ministère de la Sécurité publique du Québec s’est prêté au jeu, ou a plutôt prêté sa cheville.
Vendredi, une démonstration a été faite dans le gymnase de l’Établissement de détention de Québec,
aussi connu à Québec comme la prison d’Orsainville.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉCar c’est à la prison ou au palais de justice qu’un juge, un directeur d’établissement de détention, un agent de probation ou un représentant de la Commission québécoise des libérations conditionnelles pourra ordonner le port du bracelet lors d’une libération.
Le premier dispositif pouvait être imposé dès vendredi, mais les autorités n’attendaient aucune demande avant la semaine prochaine.
Comment ça marche?Le bidule s’attache autour de la cheville en moins d’une minute. Le bandeau fait de solide plastique se boucle avec quatre vis. L’appareil émetteur-récepteur, boîte noire grosse comme deux téléphones cellulaires empilés, géolocalise le porteur en tout temps où il y a du réseau.
De son côté, la victime doit consentir à avoir une application sur son téléphone.
Un périmètre de 1 à 10 km est prédéterminé pour chacun, selon l’endroit de résidence. Si les deux s’approchent trop,
la police reçoit une alerte et intervient. Une zone de préalerte, au périmètre doublé, est aussi définie.
Le contrevenant a donc une occasion de s’éloigner avant d’être arrêté.
aussi connu à Québec comme la prison d’Orsainville.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉCar c’est à la prison ou au palais de justice qu’un juge, un directeur d’établissement de détention, un agent de probation ou un représentant de la Commission québécoise des libérations conditionnelles pourra ordonner le port du bracelet lors d’une libération.
Le premier dispositif pouvait être imposé dès vendredi, mais les autorités n’attendaient aucune demande avant la semaine prochaine.
Comment ça marche?Le bidule s’attache autour de la cheville en moins d’une minute. Le bandeau fait de solide plastique se boucle avec quatre vis. L’appareil émetteur-récepteur, boîte noire grosse comme deux téléphones cellulaires empilés, géolocalise le porteur en tout temps où il y a du réseau.
De son côté, la victime doit consentir à avoir une application sur son téléphone.
Un périmètre de 1 à 10 km est prédéterminé pour chacun, selon l’endroit de résidence. Si les deux s’approchent trop,
la police reçoit une alerte et intervient. Une zone de préalerte, au périmètre doublé, est aussi définie.
Le contrevenant a donc une occasion de s’éloigner avant d’être arrêté.
La ministre Guilbault croit que les bracelets permettront de diminuer le nombre de femmes victimes de violence conjugale assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint récidiviste.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉSi la batterie faiblit trop, si le bracelet est coupé ou si la personne sort du Québec, par exemple,
une alerte est envoyée à la centrale de surveillance.
Le Québec est la première juridiction au Canada à adopter ce système, la septième dans le monde. Le processus ne s’applique qu’aux contrevenants qui ont écopé d’une peine provinciale, au plus deux ans moins un jour. La ministre fait des représentations auprès d’Ottawa pour étendre la mesure aux peines fédérales.
Objectif zéro féminicideMme Guilbault croit que les bracelets antirapprochement permettront de diminuer le nombre de femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint récidiviste. Elle parle d’un objectif «zéro féminicide».
«Chaque bracelet installé est une vie potentiellement sauvée», a-t-elle indiqué, soulignant qu’aucune femme munie du dispositif en Espagne n’avait été tuée et qu’une réduction des récidives et des bris de conditions a été constatée dans les autres pays où le bracelet est utilisé.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉSi la batterie faiblit trop, si le bracelet est coupé ou si la personne sort du Québec, par exemple,
une alerte est envoyée à la centrale de surveillance.
Le Québec est la première juridiction au Canada à adopter ce système, la septième dans le monde. Le processus ne s’applique qu’aux contrevenants qui ont écopé d’une peine provinciale, au plus deux ans moins un jour. La ministre fait des représentations auprès d’Ottawa pour étendre la mesure aux peines fédérales.
Objectif zéro féminicideMme Guilbault croit que les bracelets antirapprochement permettront de diminuer le nombre de femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint récidiviste. Elle parle d’un objectif «zéro féminicide».
«Chaque bracelet installé est une vie potentiellement sauvée», a-t-elle indiqué, soulignant qu’aucune femme munie du dispositif en Espagne n’avait été tuée et qu’une réduction des récidives et des bris de conditions a été constatée dans les autres pays où le bracelet est utilisé.
Le bidule s’attache autour de la cheville. Pour être plus précis, le bandeau fait
de solide plastique se visse autour de la cheville à l’aide de quatre vis.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉ«Je suis certaine que ça va réduire les méfaits, les récidives et les féminicides», a-t-elle dit.
En 2021, 26 femmes ont été tuées au Québec, dont les deux tiers dans un contexte conjugal.
Après Québec, le programme se déploiera à l’automne à Joliette, Valleyfield, dans l’ensemble de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Dans Lanaudière, la Montérégie, l’Outaouais, Montréal, la Côte-Nord, Laval, les Laurentides et la Mauricie en avril 2023, puis en Gaspésie, en Abitibi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Bas-Saint-Laurent, en Estrie, au Centre-du-Québec et dans le Nord-du-Québec en septembre 2023.
de solide plastique se visse autour de la cheville à l’aide de quatre vis.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉ«Je suis certaine que ça va réduire les méfaits, les récidives et les féminicides», a-t-elle dit.
En 2021, 26 femmes ont été tuées au Québec, dont les deux tiers dans un contexte conjugal.
Après Québec, le programme se déploiera à l’automne à Joliette, Valleyfield, dans l’ensemble de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Dans Lanaudière, la Montérégie, l’Outaouais, Montréal, la Côte-Nord, Laval, les Laurentides et la Mauricie en avril 2023, puis en Gaspésie, en Abitibi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au Bas-Saint-Laurent, en Estrie, au Centre-du-Québec et dans le Nord-du-Québec en septembre 2023.
Le gouvernement Legault a promis 41 millions $ sur cinq ans pour ce programme.
OLIVIER BOSSÉ
Le Soleil
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