Le sort des crucifix dans les hôpitaux
et écoles laissé à leur discrétion
Il y aura deux poids, deux mesures pour les crucifix trônant dans les institutions québécoises. S’ils ne sont plus les bienvenus dans les cours de justice ou au Salon bleu, ceux présents dans les hôpitaux et les écoles jouissent d'une plus grande latitude.
Dans la foulée de l’adoption, dimanche, de la Loi sur la laïcité de l’État, le crucifix installé au-dessus du siège
du président de l’Assemblée nationale sera décroché.
Il y a dix jours, la ministre de la Justice, Sonia LeBel, a indiqué qu’elle ferait de même pour 17 crucifix qui se trouvent toujours dans des salles d’audience du Québec. « On verra au cas par cas ce que l'on fera. Ce sera peut-être exposé ailleurs dans le palais de justice, ce sera peut-être autre chose, on pourra prendre ce genre de décision en temps et lieu », avait-elle alors déclaré.
Du côté du secteur de la santé et des services sociaux, il y a cependant davantage de souplesse.
Mercredi, la ministre responsable Danielle McCann a expliqué en mêlée de presse que « pour nous, il n’y a pas d’enjeu du tout », avant de préciser que « les établissements pourront prendre leurs décisions localement ». À titre indicatif, en 2017,
le CIUSSS de l’Estrie avait recensé 81 crucifix dans 11 de ses établissements de santé.
Selon Mme McCann, « la loi vise des contextes bien particuliers ». En effet, la Loi sur la laïcité de l'État concerne principalement le port de signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, mais l’article 16 apporte quelques précisions. On peut y lire que « la présente loi ne peut être interprétée comme ayant un effet sur les éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec, notamment du patrimoine culturel religieux, qui témoignent de son parcours historique ».
Du côté du ministère de l’Éducation, on semble adopter une position similaire à celle du ministère de la Santé et des Services sociaux. « L’immense majorité des croix ont été retirées des classes lors de la déconfessionnalisation des écoles », a indiqué au quotidien Le Devoir Francis Bouchard, attaché de presse du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. « Si jamais il devait en subsister, nous nous fions au bon jugement des directions d’école. Elles ont l’autonomie nécessaire pour les retirer si elles veulent le faire », a-t-il ajouté.
Radio-Canada n'a pas pu confirmer auprès de l'attaché de presse du ministre Roberge si une directive
précise serait envoyée aux établissements scolaires.
Quant au crucifix qui sera décroché du Salon bleu, d’ici la reprise des travaux parlementaires en septembre,
il sera placé dans une alcôve entre les salons bleu et rouge de l’Assemblée nationale.
Dans la foulée de l’adoption, dimanche, de la Loi sur la laïcité de l’État, le crucifix installé au-dessus du siège
du président de l’Assemblée nationale sera décroché.
Il y a dix jours, la ministre de la Justice, Sonia LeBel, a indiqué qu’elle ferait de même pour 17 crucifix qui se trouvent toujours dans des salles d’audience du Québec. « On verra au cas par cas ce que l'on fera. Ce sera peut-être exposé ailleurs dans le palais de justice, ce sera peut-être autre chose, on pourra prendre ce genre de décision en temps et lieu », avait-elle alors déclaré.
Du côté du secteur de la santé et des services sociaux, il y a cependant davantage de souplesse.
Mercredi, la ministre responsable Danielle McCann a expliqué en mêlée de presse que « pour nous, il n’y a pas d’enjeu du tout », avant de préciser que « les établissements pourront prendre leurs décisions localement ». À titre indicatif, en 2017,
le CIUSSS de l’Estrie avait recensé 81 crucifix dans 11 de ses établissements de santé.
Selon Mme McCann, « la loi vise des contextes bien particuliers ». En effet, la Loi sur la laïcité de l'État concerne principalement le port de signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, mais l’article 16 apporte quelques précisions. On peut y lire que « la présente loi ne peut être interprétée comme ayant un effet sur les éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec, notamment du patrimoine culturel religieux, qui témoignent de son parcours historique ».
Du côté du ministère de l’Éducation, on semble adopter une position similaire à celle du ministère de la Santé et des Services sociaux. « L’immense majorité des croix ont été retirées des classes lors de la déconfessionnalisation des écoles », a indiqué au quotidien Le Devoir Francis Bouchard, attaché de presse du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. « Si jamais il devait en subsister, nous nous fions au bon jugement des directions d’école. Elles ont l’autonomie nécessaire pour les retirer si elles veulent le faire », a-t-il ajouté.
Radio-Canada n'a pas pu confirmer auprès de l'attaché de presse du ministre Roberge si une directive
précise serait envoyée aux établissements scolaires.
Quant au crucifix qui sera décroché du Salon bleu, d’ici la reprise des travaux parlementaires en septembre,
il sera placé dans une alcôve entre les salons bleu et rouge de l’Assemblée nationale.