Le Bloc québécois lance un ultimatum
Le Bloc québécois veut voir deux de ses projets de loi – sur la bonification de la pension de la Sécurité de vieillesse et sur la protection de la gestion de l’offre – adoptés d’ici le 29 octobre. Après cette date, il menace de faire tomber le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau comme le souhaitait le premier ministre du Québec, François Legault.
« La raison fondamentale de cette approche est de profiter littéralement des circonstances pour faire des gains pour le Québec », a affirmé le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, en point de presse mercredi. Il a reconnu du même souffle que ces politiques pourraient également « servir des gens qui ne sont pas au Québec ».
Cette prise de position survient moins d’une semaine après que le premier ministre du Québec, François Legault, eut invité le Parti québécois à « être courageux » et à faire pression sur le Bloc québécois pour faire tomber le gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau. Il s’impatientait dans le dossier de l’immigration temporaire. Le Bloc québécois a choisi de ne pas inclure cet enjeu dans ses demandes, en préférant deux autres qui ont déjà l’appui de tous les partis en chambre.
« Provoquer une élection ou empêcher une élection n’est pas notre motivation. Nous devons obtenir la mise en œuvre irréversible – pas de café sympathique, pas de promesses – la mise en œuvre irréversible […] de C-319 et de C-282 », a-t-il indiqué.
Le projet de loi C-319 sur la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) doit obtenir la recommandation royale pour pouvoir cheminer davantage à la Chambre des communes, puisqu’il engagerait des dépenses du gouvernement. Il vise à accorder l’augmentation de 10 % de la PSV dès l’âge de 65 ans et à hausser l’exemption de 5000 $ à 6500 $ pour le revenu d’emploi d’une personne dans le calcul du montant du Supplément de revenu garanti.
La hausse de la PSV représenterait 80 $ de plus par mois, soit environ 1000 $ par année par personne, mais la facture serait salée pour le gouvernement. Elle atteindrait 3 milliards par année 2024-25 et augmenterait graduellement à 3,5 milliards en 2027-2028, selon le directeur parlementaire du budget. Le chef bloquiste a avancé que cet argent pourrait être trouvé en éliminant les subventions à l’industrie pétrolière.
Le Bloc québécois tient également mordicus au projet de loi C-282 pour protéger la gestion de l’offre dans de futures négociations commerciales. Il a été adopté par la Chambre des communes en juin 2023, mais prenait la poussière au Sénat depuis des mois. L’étude en comité sénatorial a débuté mercredi.
« Si ces deux projets loi ne sont pas établis sous forme de lois irréversibles, le 29 octobre 2024, le Bloc québécois entreprendra des négociations basées sur le fait que le gouvernement aura refusé d’être utile au moins aux Québécois sur des enjeux fondamentaux et entreprendra de ce fait des discussions avec les autres oppositions en vue de renverser le gouvernement », a-t-il expliqué.
Il estime qu’il s’agit d’un calendrier suffisamment réaliste pour adopter ces deux projets de loi en accélérant les travaux parlementaires.
Le premier ministre Justin Trudeau a évité de se commettre lors de la période des questions malgré les six interventions du chef bloquiste.
Nous avons déjà démontré maintes fois que nos priorités incluent l’aide pour les aînés et la protection de la gestion de l’offre. On l’a démontré, on continue à le démontrer et on est très ouverts à continuer de travailler avec d’autres membres dans cette chambre pour livrer pour les aînés, pour livrer pour nos agriculteurs.
Il a rappelé que le Bloc québécois avait voté contre la création du programme de soins dentaires dont profitent des milliers d’aînés québécois. « Les soins dentaires doivent relever de Québec, la pension fédérale relève d’Ottawa », a rétorqué M. Blanchet.
Peu de conservateurs ont réagi à la date-butoir du 29 octobre imposée par le Bloc québécois. « On a très hâte », s’est exclamé le député Bernard Généreux, quelques heures avant le vote pour la première motion de censure soumise par son parti.
« Le Bloc québécois vote pour garder au pouvoir le gouvernement le plus centralisateur et coûteux de l’histoire du pays », a souligné à nouveau son chef Pierre Poilievre dès sa première intervention à la période des questions.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre
La nouvelle stratégie bloquiste couplée à celle des conservateurs accentue la pression sur le Nouveau Parti démocratique (NPD) qui devra décider combien de temps il pourra continuer de soutenir le gouvernement maintenant que son entente avec les libéraux est terminée.
« Notre plan de match reste exactement le même, a signalé le chef adjoint des néo-démocrates, Alexandre Boulerice. Si M. Blanchet veut se peinturer dans le coin, veut se fixer un propre calendrier ou des lignes rouges dans lesquelles il va pouvoir s’enfarger par la suite, ce n’est pas mon problème. »
Le NPD continuera « juger à la pièce, vote par vote qu’est-ce qui est bon pour les gens, qu’est-ce qui aide les gens dans la situation actuelle ou pas », a-t-il ajouté.
Pour qu’une motion de censure fasse tomber le gouvernement, il faudrait qu’elle ait l’appui des trois partis d’opposition.
« La raison fondamentale de cette approche est de profiter littéralement des circonstances pour faire des gains pour le Québec », a affirmé le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, en point de presse mercredi. Il a reconnu du même souffle que ces politiques pourraient également « servir des gens qui ne sont pas au Québec ».
Cette prise de position survient moins d’une semaine après que le premier ministre du Québec, François Legault, eut invité le Parti québécois à « être courageux » et à faire pression sur le Bloc québécois pour faire tomber le gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau. Il s’impatientait dans le dossier de l’immigration temporaire. Le Bloc québécois a choisi de ne pas inclure cet enjeu dans ses demandes, en préférant deux autres qui ont déjà l’appui de tous les partis en chambre.
« Provoquer une élection ou empêcher une élection n’est pas notre motivation. Nous devons obtenir la mise en œuvre irréversible – pas de café sympathique, pas de promesses – la mise en œuvre irréversible […] de C-319 et de C-282 », a-t-il indiqué.
Le projet de loi C-319 sur la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) doit obtenir la recommandation royale pour pouvoir cheminer davantage à la Chambre des communes, puisqu’il engagerait des dépenses du gouvernement. Il vise à accorder l’augmentation de 10 % de la PSV dès l’âge de 65 ans et à hausser l’exemption de 5000 $ à 6500 $ pour le revenu d’emploi d’une personne dans le calcul du montant du Supplément de revenu garanti.
La hausse de la PSV représenterait 80 $ de plus par mois, soit environ 1000 $ par année par personne, mais la facture serait salée pour le gouvernement. Elle atteindrait 3 milliards par année 2024-25 et augmenterait graduellement à 3,5 milliards en 2027-2028, selon le directeur parlementaire du budget. Le chef bloquiste a avancé que cet argent pourrait être trouvé en éliminant les subventions à l’industrie pétrolière.
Le Bloc québécois tient également mordicus au projet de loi C-282 pour protéger la gestion de l’offre dans de futures négociations commerciales. Il a été adopté par la Chambre des communes en juin 2023, mais prenait la poussière au Sénat depuis des mois. L’étude en comité sénatorial a débuté mercredi.
« Si ces deux projets loi ne sont pas établis sous forme de lois irréversibles, le 29 octobre 2024, le Bloc québécois entreprendra des négociations basées sur le fait que le gouvernement aura refusé d’être utile au moins aux Québécois sur des enjeux fondamentaux et entreprendra de ce fait des discussions avec les autres oppositions en vue de renverser le gouvernement », a-t-il expliqué.
Il estime qu’il s’agit d’un calendrier suffisamment réaliste pour adopter ces deux projets de loi en accélérant les travaux parlementaires.
Le premier ministre Justin Trudeau a évité de se commettre lors de la période des questions malgré les six interventions du chef bloquiste.
Nous avons déjà démontré maintes fois que nos priorités incluent l’aide pour les aînés et la protection de la gestion de l’offre. On l’a démontré, on continue à le démontrer et on est très ouverts à continuer de travailler avec d’autres membres dans cette chambre pour livrer pour les aînés, pour livrer pour nos agriculteurs.
Il a rappelé que le Bloc québécois avait voté contre la création du programme de soins dentaires dont profitent des milliers d’aînés québécois. « Les soins dentaires doivent relever de Québec, la pension fédérale relève d’Ottawa », a rétorqué M. Blanchet.
Peu de conservateurs ont réagi à la date-butoir du 29 octobre imposée par le Bloc québécois. « On a très hâte », s’est exclamé le député Bernard Généreux, quelques heures avant le vote pour la première motion de censure soumise par son parti.
« Le Bloc québécois vote pour garder au pouvoir le gouvernement le plus centralisateur et coûteux de l’histoire du pays », a souligné à nouveau son chef Pierre Poilievre dès sa première intervention à la période des questions.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre
La nouvelle stratégie bloquiste couplée à celle des conservateurs accentue la pression sur le Nouveau Parti démocratique (NPD) qui devra décider combien de temps il pourra continuer de soutenir le gouvernement maintenant que son entente avec les libéraux est terminée.
« Notre plan de match reste exactement le même, a signalé le chef adjoint des néo-démocrates, Alexandre Boulerice. Si M. Blanchet veut se peinturer dans le coin, veut se fixer un propre calendrier ou des lignes rouges dans lesquelles il va pouvoir s’enfarger par la suite, ce n’est pas mon problème. »
Le NPD continuera « juger à la pièce, vote par vote qu’est-ce qui est bon pour les gens, qu’est-ce qui aide les gens dans la situation actuelle ou pas », a-t-il ajouté.
Pour qu’une motion de censure fasse tomber le gouvernement, il faudrait qu’elle ait l’appui des trois partis d’opposition.