Un organisme canadien prêt à aider les Américaines
Un organisme à but non lucratif canadien qui aide des femmes à obtenir la pilule abortive dans les pays où des restrictions sont en vigueur affirme que les demandes provenant des États-Unis ont été multipliées par quatre après l’élection de Donald Trump le 5 novembre.
La majorité des demandes provenaient de femmes qui n’étaient pas enceintes, ce qui suggère que beaucoup d’entre elles souhaitent avoir le médicament à portée de main au cas où elles en auraient besoin, explique Venny Ala-Siurua, directrice générale de « Women on Web ».
Mme Ala-Siurua, établie à Montréal, affirme que certaines femmes craignent que l’avortement ne devienne illégal ou plus difficile d’accès aux États-Unis après l’arrivée au pouvoir du président désigné Trump.
Les experts en santé reproductive affirment que des réseaux mondiaux comme « Women on Web » peuvent aider à maintenir l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse même lorsque des obstacles politiques et juridiques apparaissent. Alors que les groupes antiavortement sont de plus en plus encouragés par une nouvelle présidence aux États-Unis, les organisatrices sont motivées à continuer de trouver des moyens créatifs pour faire parvenir des pilules abortives aux femmes qui en ont besoin.
Au cours des 10 jours précédant l’élection américaine du 5 novembre, « Women on Web » recevait 35 demandes par jour en provenance des États-Unis, souligne Mme Ala-Siurua. Dans les 10 jours qui ont suivi, l’OSBL en a reçu 145 par jour. « Les gens ont vraiment peur et veulent être prêts », explique Mme Ala-Siurua.
Les militantes pour les droits des femmes affirment que le fait de fournir des pilules abortives avant la grossesse – une « fourniture anticipée » – réduit les délais d’obtention du médicament dans les endroits où les femmes sont confrontées à des obstacles pour y accéder.
La pilule – qui est en fait composée de deux médicaments, la mifépristone et le misoprostol – est prise pour mettre fin à une grossesse à un stade précoce. La mifépristone a une durée de conservation d’environ cinq ans et le misoprostol d’environ deux ans. Des études montrent que l’efficacité de cette méthode est de 95 % à 98 %.
Aux États-Unis, le médicament est commercialisé sous le nom de Mifeprex, qui, selon l’Administration américaine des aliments et drogues (FDA), peut être pris jusqu’à 10 semaines de gestation. Au Canada, la pilule est vendue sous la marque Mifegymiso ; selon Santé Canada, elle ne doit pas être prescrite aux femmes qui sont enceintes de plus de neuf semaines.
Women on Web ne fournit pas directement la pilule abortive : l’OSBL met plutôt en relation les femmes avec des médecins et des pharmacies qui peuvent prescrire et distribuer le médicament. La plateforme est enregistrée au Canada mais l’OSBL affirme ne pas impliquer de médecins ou de pharmacies au Canada. Lorsque des Canadiens appellent, c’est parce qu’ils ont des difficultés à accéder à des avortements dans des régions éloignées du pays. Dans ces cas,, dit Venny Ala-Siurua, ses équipes trouvent un service local qui peut les aider.
Au départ, les ressources de Women on Web étaient principalement dédiées aux personnes à la recherche de pilules en dehors de l’Amérique du Nord, tandis que son organisation sœur, « Aid Access », s’adressait aux Américaines. Mais en juillet, Women on Web a étendu son service aux États-Unis en réponse aux interdictions et aux restrictions nouvelles sur l’avortement dans plusieurs États.
Au cours de sa campagne de 2024, Donald Trump s’est distancié de la rhétorique sur l’avortement, affirmant qu’il voulait laisser les droits reproductifs aux États. Mais sa position sur l’avortement a vacillé au fil des ans, et il s’est vanté d’avoir nommé des juges à la Cour suprême qui ont éliminé un droit national à l’avortement.
Contribution volontaireDes recherches montrent que des Américaines ont demandé des prescriptions anticipées de pilules abortives en 2022 lorsque la Cour suprême a invalidé l’arrêt historique « Roe c. Wade », qui légalisait l’avortement depuis cinquante ans partout aux États-Unis. Aid Access a déclaré avoir constaté une augmentation de 48 400 demandes de prescriptions anticipées entre septembre 2021 et avril 2023, qui a culminé juste après la fuite de la décision de la Cour suprême.
Aux États-Unis, le fabricant de pilules abortives Danco Laboratories a déclaré qu’il n’avait connaissance
d’aucune loi interdisant les prescriptions anticipées.
Le Dr Daniel Grossman, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Californie à San Francisco, affirme que les médecins prescrivent des fournitures anticipées, une pratique très courante approuvée par la FDA.
Cependant, le Dr Grossman affirme qu’un clinicien devrait être impliqué dans le processus de dépistage et de suivi d’une patiente. « Je ne vois pas cela comme une simple distribution de pilules », explique le médecin, qui dirige le programme de recherche « Advancing New Standards in Reproductive Health » à l’UCSF.
Les patientes doivent pouvoir obtenir une aide médicale dans les 14 jours suivant la prise de mifépristone.
Women on Web affirme que les médecins avec lesquels l’OSBL travaille examinent les formulaires de demande et rédigent les ordonnances, et que les pharmacies partenaires expédient les médicaments à domicile dans des enveloppes discrètes. Les femmes sont invitées à payer 170 $ si elles le peuvent en guise de contribution volontaire, mais Mme Ala-Siurua précise que les frais sont supprimés pour celles qui n’en ont pas les moyens. Le coût du médicament est distinct et varie.
Ils demandent aux femmes qui souhaitent des dispositions anticipées de prendre contact si elles utilisent la pilule afin qu’ils puissent expliquer à quoi s’attendre lors de la prise de ce médicament, qui provoque des crampes et des saignements pour mettre fin à la grossesse.
Quelques organismes virtuels similaires existent pour les femmes aux États-Unis. « Plan C » fournit des informations aux Américaines sur la façon d’accéder aux pilules abortives depuis 2016. La cofondatrice Elisa Wells soutient que le site avait environ 4000 à 4500 visiteurs par jour avant l’élection ; le lendemain, ils étaient plus de 82 000 par jour.
« Nous savons que les gens ont peur », dit Mme Wells. Ceux qui sont déjà en difficulté seront les plus touchés si les droits reproductifs reculent encore, ajoute-t-elle. « Il s’agit notamment des personnes de couleur, des personnes qui vivent dans des zones rurales, des personnes dont les revenus sont plus faibles. »
Le groupe antiavortement américain « Students for Life Action » a récemment exhorté le président désigné Trump à interdire la télémédecine pour les pilules abortives lorsqu’il prendra ses fonctions. L’organisme a aussi soutenu le « Projet 2025 », un document politique d’un groupe de réflexion d’extrême droite qui propose d’annuler l’approbation de la pilule abortive par la FDA
et de criminaliser l’envoi du médicament par la poste.
Women on Web était à l’origine en 1999 une clinique d’avortement installée sur un bateau qui amenait en eaux internationales des femmes de pays où l’avortement était limité – par exemple l’Irlande, le Portugal et la Pologne. Mais sa fondatrice, la médecin néerlandaise Rebecca Gomperts, a voulu élargir sa portée et a fait évoluer l’organisme à but non lucratif en 2005, en enregistrant Women on Web à Toronto.
Santé Canada a précisé, dans une déclaration à La Presse Canadienne, que, comme l’organisation ne prescrit ni ne distribue la pilule et qu’elle ne fournit pas directement de services médicaux, elle ne contrevient pas aux réglementations de la FDA.
Après l’annulation de l’arrêt Roe, les médecins des États boucliers sont intervenus pour aider les personnes dans les endroits où l’avortement était interdit ou restreint. Les lois boucliers sont entrées en vigueur pour protéger légalement les prestataires qui envoient des pilules par courrier aux États où elles sont interdites. Pourtant, l’analyse juridique montre que les lois boucliers ne peuvent jamais protéger complètement un prestataire et peuvent être contestées devant les tribunaux.
« Ils prennent leurs propres risques personnels en décidant d’aider les gens malgré l’interdiction de l’avortement », mentionne Mme Ala-Siurua à propos des prestataires qui participent.
Si l’avortement est encore plus restreint aux États-Unis, les personnes qui peuvent se permettre de se rendre dans un autre État, de s’absenter du travail, d’avoir accès à des services de garde et de se sentir en sécurité pour parler à leur partenaire seront moins directement touchées que celles qui ne peuvent pas le faire, estime Laura Schummers, épidémiologiste de la reproduction et professeure adjointe à l’Université de la Colombie-Britannique.
En 2023, la pilule abortive était responsable de 63 % des avortements aux États-Unis, selon les données du Guttmacher Institute. Au Canada, les avortements par médicaments comptaient pour près de 40 % des avortements en 2022, selon l’Institut canadien d’information sur la santé.
La professeure Schummers affirme que même si les restrictions aux États-Unis se multiplient, l’existence de groupes comme Women on Web et Plan C signifie qu’il n’y aura probablement pas d’afflux soudain d’Américaines traversant la frontière pour venir chercher la pilule au Canada. Mais elle estime que cela pourrait changer si la pilule était carrément interdite aux États-Unis, citant notamment les velléités du « Projet 2025 ». Ce serait le « pire scénario », selon elle.
Mais avec tant d’incertitude, Venny Ala-Siurua, de Women on Web, croit que le monde devrait rester à l’affût. « Je pense qu’il est très clair que nos droits de la personne et nos libertés reproductives sont menacés partout dans le monde et nous devons
rester vigilants partout, y compris au Canada. »
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.
La majorité des demandes provenaient de femmes qui n’étaient pas enceintes, ce qui suggère que beaucoup d’entre elles souhaitent avoir le médicament à portée de main au cas où elles en auraient besoin, explique Venny Ala-Siurua, directrice générale de « Women on Web ».
Mme Ala-Siurua, établie à Montréal, affirme que certaines femmes craignent que l’avortement ne devienne illégal ou plus difficile d’accès aux États-Unis après l’arrivée au pouvoir du président désigné Trump.
Les experts en santé reproductive affirment que des réseaux mondiaux comme « Women on Web » peuvent aider à maintenir l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse même lorsque des obstacles politiques et juridiques apparaissent. Alors que les groupes antiavortement sont de plus en plus encouragés par une nouvelle présidence aux États-Unis, les organisatrices sont motivées à continuer de trouver des moyens créatifs pour faire parvenir des pilules abortives aux femmes qui en ont besoin.
Au cours des 10 jours précédant l’élection américaine du 5 novembre, « Women on Web » recevait 35 demandes par jour en provenance des États-Unis, souligne Mme Ala-Siurua. Dans les 10 jours qui ont suivi, l’OSBL en a reçu 145 par jour. « Les gens ont vraiment peur et veulent être prêts », explique Mme Ala-Siurua.
Les militantes pour les droits des femmes affirment que le fait de fournir des pilules abortives avant la grossesse – une « fourniture anticipée » – réduit les délais d’obtention du médicament dans les endroits où les femmes sont confrontées à des obstacles pour y accéder.
La pilule – qui est en fait composée de deux médicaments, la mifépristone et le misoprostol – est prise pour mettre fin à une grossesse à un stade précoce. La mifépristone a une durée de conservation d’environ cinq ans et le misoprostol d’environ deux ans. Des études montrent que l’efficacité de cette méthode est de 95 % à 98 %.
Aux États-Unis, le médicament est commercialisé sous le nom de Mifeprex, qui, selon l’Administration américaine des aliments et drogues (FDA), peut être pris jusqu’à 10 semaines de gestation. Au Canada, la pilule est vendue sous la marque Mifegymiso ; selon Santé Canada, elle ne doit pas être prescrite aux femmes qui sont enceintes de plus de neuf semaines.
Women on Web ne fournit pas directement la pilule abortive : l’OSBL met plutôt en relation les femmes avec des médecins et des pharmacies qui peuvent prescrire et distribuer le médicament. La plateforme est enregistrée au Canada mais l’OSBL affirme ne pas impliquer de médecins ou de pharmacies au Canada. Lorsque des Canadiens appellent, c’est parce qu’ils ont des difficultés à accéder à des avortements dans des régions éloignées du pays. Dans ces cas,, dit Venny Ala-Siurua, ses équipes trouvent un service local qui peut les aider.
Au départ, les ressources de Women on Web étaient principalement dédiées aux personnes à la recherche de pilules en dehors de l’Amérique du Nord, tandis que son organisation sœur, « Aid Access », s’adressait aux Américaines. Mais en juillet, Women on Web a étendu son service aux États-Unis en réponse aux interdictions et aux restrictions nouvelles sur l’avortement dans plusieurs États.
Au cours de sa campagne de 2024, Donald Trump s’est distancié de la rhétorique sur l’avortement, affirmant qu’il voulait laisser les droits reproductifs aux États. Mais sa position sur l’avortement a vacillé au fil des ans, et il s’est vanté d’avoir nommé des juges à la Cour suprême qui ont éliminé un droit national à l’avortement.
Contribution volontaireDes recherches montrent que des Américaines ont demandé des prescriptions anticipées de pilules abortives en 2022 lorsque la Cour suprême a invalidé l’arrêt historique « Roe c. Wade », qui légalisait l’avortement depuis cinquante ans partout aux États-Unis. Aid Access a déclaré avoir constaté une augmentation de 48 400 demandes de prescriptions anticipées entre septembre 2021 et avril 2023, qui a culminé juste après la fuite de la décision de la Cour suprême.
Aux États-Unis, le fabricant de pilules abortives Danco Laboratories a déclaré qu’il n’avait connaissance
d’aucune loi interdisant les prescriptions anticipées.
Le Dr Daniel Grossman, professeur d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Californie à San Francisco, affirme que les médecins prescrivent des fournitures anticipées, une pratique très courante approuvée par la FDA.
Cependant, le Dr Grossman affirme qu’un clinicien devrait être impliqué dans le processus de dépistage et de suivi d’une patiente. « Je ne vois pas cela comme une simple distribution de pilules », explique le médecin, qui dirige le programme de recherche « Advancing New Standards in Reproductive Health » à l’UCSF.
Les patientes doivent pouvoir obtenir une aide médicale dans les 14 jours suivant la prise de mifépristone.
Women on Web affirme que les médecins avec lesquels l’OSBL travaille examinent les formulaires de demande et rédigent les ordonnances, et que les pharmacies partenaires expédient les médicaments à domicile dans des enveloppes discrètes. Les femmes sont invitées à payer 170 $ si elles le peuvent en guise de contribution volontaire, mais Mme Ala-Siurua précise que les frais sont supprimés pour celles qui n’en ont pas les moyens. Le coût du médicament est distinct et varie.
Ils demandent aux femmes qui souhaitent des dispositions anticipées de prendre contact si elles utilisent la pilule afin qu’ils puissent expliquer à quoi s’attendre lors de la prise de ce médicament, qui provoque des crampes et des saignements pour mettre fin à la grossesse.
Quelques organismes virtuels similaires existent pour les femmes aux États-Unis. « Plan C » fournit des informations aux Américaines sur la façon d’accéder aux pilules abortives depuis 2016. La cofondatrice Elisa Wells soutient que le site avait environ 4000 à 4500 visiteurs par jour avant l’élection ; le lendemain, ils étaient plus de 82 000 par jour.
« Nous savons que les gens ont peur », dit Mme Wells. Ceux qui sont déjà en difficulté seront les plus touchés si les droits reproductifs reculent encore, ajoute-t-elle. « Il s’agit notamment des personnes de couleur, des personnes qui vivent dans des zones rurales, des personnes dont les revenus sont plus faibles. »
Le groupe antiavortement américain « Students for Life Action » a récemment exhorté le président désigné Trump à interdire la télémédecine pour les pilules abortives lorsqu’il prendra ses fonctions. L’organisme a aussi soutenu le « Projet 2025 », un document politique d’un groupe de réflexion d’extrême droite qui propose d’annuler l’approbation de la pilule abortive par la FDA
et de criminaliser l’envoi du médicament par la poste.
Women on Web était à l’origine en 1999 une clinique d’avortement installée sur un bateau qui amenait en eaux internationales des femmes de pays où l’avortement était limité – par exemple l’Irlande, le Portugal et la Pologne. Mais sa fondatrice, la médecin néerlandaise Rebecca Gomperts, a voulu élargir sa portée et a fait évoluer l’organisme à but non lucratif en 2005, en enregistrant Women on Web à Toronto.
Santé Canada a précisé, dans une déclaration à La Presse Canadienne, que, comme l’organisation ne prescrit ni ne distribue la pilule et qu’elle ne fournit pas directement de services médicaux, elle ne contrevient pas aux réglementations de la FDA.
Après l’annulation de l’arrêt Roe, les médecins des États boucliers sont intervenus pour aider les personnes dans les endroits où l’avortement était interdit ou restreint. Les lois boucliers sont entrées en vigueur pour protéger légalement les prestataires qui envoient des pilules par courrier aux États où elles sont interdites. Pourtant, l’analyse juridique montre que les lois boucliers ne peuvent jamais protéger complètement un prestataire et peuvent être contestées devant les tribunaux.
« Ils prennent leurs propres risques personnels en décidant d’aider les gens malgré l’interdiction de l’avortement », mentionne Mme Ala-Siurua à propos des prestataires qui participent.
Si l’avortement est encore plus restreint aux États-Unis, les personnes qui peuvent se permettre de se rendre dans un autre État, de s’absenter du travail, d’avoir accès à des services de garde et de se sentir en sécurité pour parler à leur partenaire seront moins directement touchées que celles qui ne peuvent pas le faire, estime Laura Schummers, épidémiologiste de la reproduction et professeure adjointe à l’Université de la Colombie-Britannique.
En 2023, la pilule abortive était responsable de 63 % des avortements aux États-Unis, selon les données du Guttmacher Institute. Au Canada, les avortements par médicaments comptaient pour près de 40 % des avortements en 2022, selon l’Institut canadien d’information sur la santé.
La professeure Schummers affirme que même si les restrictions aux États-Unis se multiplient, l’existence de groupes comme Women on Web et Plan C signifie qu’il n’y aura probablement pas d’afflux soudain d’Américaines traversant la frontière pour venir chercher la pilule au Canada. Mais elle estime que cela pourrait changer si la pilule était carrément interdite aux États-Unis, citant notamment les velléités du « Projet 2025 ». Ce serait le « pire scénario », selon elle.
Mais avec tant d’incertitude, Venny Ala-Siurua, de Women on Web, croit que le monde devrait rester à l’affût. « Je pense qu’il est très clair que nos droits de la personne et nos libertés reproductives sont menacés partout dans le monde et nous devons
rester vigilants partout, y compris au Canada. »
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.