Une définition extrême : L'interdiction de la « thérapie de conversion » au Canada est peut-être la plus discriminatoire au monde
Par Jose Ruba
Le 3 Août, 2021
Le gouvernement canadien a l'intention de criminaliser une pratique appelée « thérapie de conversion ». Cependant, la définition de « thérapie de conversion » qu'ils utilisent ne ressemble à aucune définition utilisée par les organismes gouvernementaux et les organisations professionnelles partout dans le monde. Leur définition est si large que leur projet de loi, le projet de loi C-6, finirait par interdire les thérapies légitimes que les adultes et les mineurs consentants choisiraient librement.
Les corps médicaux définissent la « thérapie de conversion » comme une thérapie, entre autres, qui tente de changer l'orientation d'une personne d'homosexuelle à hétérosexuelle. En fait, un autre terme pour « thérapie de conversion » est « effort de changement d'orientation sexuelle »[1]. Les organisations LGBTQ et leurs alliés comme l'Église Unie utilisent une telle définition. Les municipalités, États, provinces et territoires du monde entier qui ont interdit la thérapie de conversion utilisent également des définitions similaires.
Par exemple, la Société Canadienne de Psychologie définit ainsi thérapie de conversion :
« La « thérapie de conversion », ou « thérapie réparatrice », désigne toute intervention thérapeutique formelle qui vise à modifier l’orientation sexuelle d’une personne bisexuelle ou homosexuelle dans le but de ramener celle- ci à l’hétérosexualité́. Il peut s’agir de prières ou de rites religieux, de modification des comportements, et de counseling individuel ou de groupe. »
(l'Énoncé de politique de la Société Canadienne de Psychologie sur la thérapie de conversion/thérapie réparatrice dans le but de modifier l'orientation sexuelle)
Des pays comme l'Allemagne, l'un des premiers au monde à ainsi définir la thérapie de conversion, utilise cette définition :
Les interventions médicales visant à modifier ou à supprimer délibérément l'orientation sexuelle ou l'identité de genre auto-perçue d'une personne (appelées thérapies de conversion) seront désormais interdites... L'interdiction ne s'appliquera que si l'interlocuteur tente délibérément d'influencer l’orientation sexuelle d’une personne ou leur identité de genre auto-perçue.
Loi pour protéger contre les traitements de conversion, 7 mai 2020
Il est à noter que l'Allemagne n'interdit que la thérapie de conversion pour les mineurs. Les adultes consentants peuvent toujours recevoir la thérapie de leur choix.
Même Vancouver, la première ville au Canada à définir la thérapie de conversion, la définit ainsi :
La pratique de la « thérapie de conversion » ou de la « thérapie réparatrice », des techniques pseudo-scientifiques qui tentent de persuader les personnes de changer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, est gravement préjudiciable aux personnes et est combattue par la Société canadienne de psychologie, l'Organisation mondiale de la santé, l'American Psychiatric Association,
l'American Medical Association et d'autres.
Les leaders LGBTQ au Canada définissent également la thérapie de conversion comme des thérapies pour changer d’orientation sexuelle. Le Centre de recherche communautaire, l'un des principaux chercheurs dans ce domaine, définit la thérapie de conversion comme suit :
La « thérapie de conversion » (aussi connue sous le nom de « thérapie réparatrice »), expression plus familière, englobe tout traitement qui tente activement de changer l'orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne. Elle comporte des efforts organisés et soutenus.
Ce qu'il est essentiel de comprendre, c'est que toutes les études et tous les rapports cités par les groupes politiques qui prétendent que la thérapie de conversion est nocive, utilisent cette définition de la thérapie de conversion. Ils s'accordent tous à dire que ce qui est nuisible, c'est la thérapie pour le changement d'orientation sexuelle, pas le changement de comportement sexuel. Même le Dr Kris Wells, l'un des plus grands partisans des interdictions de la thérapie de conversion, utilise cette définition dans son manuel
qui vise à plaider pour la criminalisation de cette pratique.
La « thérapie » de conversion (également connue sous le nom de « thérapie réparatrice », « thérapie de réintégration » ou « efforts de changement d'orientation sexuelle et d'identité de genre ») est toute forme de traitement, y compris la thérapie par la parole individuelle, la thérapie comportementale ou par aversion, les traitements de thérapie de groupe, les pratiques spirituelles, la prière, l'exorcisme et/ou les traitements médicaux ou médicamenteux, qui tentent de changer activement l'orientation sexuelle,
l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne.
Mais le projet de loi C-6 interdit bien plus que la thérapie qui vise à changer l’orientation sexuelle. Le projet de loi C-6 définit la thérapie de conversion comme étant à la fois des thérapies pour le changement d'orientation ET des thérapies pour réduire ou réprimer les comportements non hétérosexuels ou l'identité de genre non cisgenre, même si cette réduction ne fait pas partie d'un effort de changement d'orientation sexuelle. Le comportement sexuel et l'orientation sexuelle sont deux choses différentes, et ils ne sont pas toujours en harmonie l'un avec l'autre. Quelqu’un pourrait désirer changer ses comportements et ses attirances afin de les aligner à l’orientation sexuelle à laquelle il s’identifie. Cependant, le projet de loi C-6 amalgame ces 2 concepts et criminaliserait les thérapies types qui visent à changer l’un comme l’autre. Le projet de loi stipule :
…thérapie de conversion s’entend d’une pratique, d’un traitement ou d’un service qui vise modifier l’orientation sexuelle d’une personne pour la rendre hétérosexuelle, modifier l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne pour la rendre cisgenre ou réprimer ou réduire toute attirance ou tout comportement sexuel non hétérosexuels ou toute expression de genre non cisgenre.
Outre le gouvernement canadien, seules dix administrations municipales canadiennes et le gouvernement
du Québec utilisent cette même définition.
Sur les 180 autres gouvernements dans le monde qui ont traité de la thérapie de conversion, aucun n'utilise une définition similaire. En fait, les gouvernements du monde entier font tout leur possible pour faire la distinction entre la thérapie pour le changement d'orientation et la thérapie pour le changement de comportement. L'interdiction de la thérapie de conversion de l'Oregon définit la pratique de cette façon
(A) "Thérapie de conversion » signifie fournir des services professionnels dans le but de tenter de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne, y compris tenter de changer les comportements ou l'expression de soi ou de réduire les attirances ou sentiments sexuels ou romantiques envers les personnes du même sexe.
(B) « Thérapie de conversion » ne signifie pas :
(i) des thérapies qui aident un client qui cherche à effectuer une transition de genre ou
qui est en train de subir une transition de genre ; ou alors
(ii) Des thérapies qui fournissent à un client l'acceptation, le soutien et la compréhension, ou des thérapies qui facilitent l'adaptation, le soutien social et l'exploration ou le développement de l'identité d'un client, y compris des thérapies sous la forme d'interventions neutres en matière d'orientation sexuelle ou d'identité de genre fournies dans le but de prévenir ou de lutter contre une conduite illégale ou des pratiques sexuelles à risque, tant que la thérapie n'est pas fournie dans le but de tenter
de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre du client.
Le libellé de l'Oregon indique clairement que les personnes LGBTQ au sein de leur communauté peuvent recevoir des thérapies en matière de changement de comportement tant qu'ils n'essaient pas de changer d'orientation. La façon dont ils ont formulé la définition signifie que la thérapie comportementale ne sera interdite que dans le cadre d'un effort de changement d'orientation sexuelle, non indépendamment de celui-ci. C'est pourquoi, tout comme le SCP, ils définissent la thérapie de conversion comme un thérapie de changement d'orientation qui pourrait « inclure » la thérapie comportementale. Le projet de loi C-6 n'utilise pas les mots « pourrait inclure » ou rien de tel. Il utilise plutôt le mot « où ». Grammaticalement, cela signifie que les efforts de changement d'orientation et une réduction du comportement non hétérosexuel, indépendamment du changement d'orientation, seraient définis comme une thérapie de conversion.
L'Oregon n'est pas le seul État américain à inclure une telle distinction. Tous les États américains, y compris les plus pro-LGBTQ, utilisent une telle distinction. Cela comprend le Vermont, la Californie et le Massachusetts.
Les partisans du projet de loi C-6 prétendent qu'il existe une clause qui protège le soutien psychologique. Elle permet « l'exploration » de son identité sexuelle dans la définition canadienne. Il est dit:
Il est entendu que la présente définition ne pas les pratiques, les traitements ou les services qui se rapportent à l'exploration et au développement d'une identité personnelle intégrée sans privilégier une quelconque orientation sexuelle,
identité de genre ou expression de genre.
Cependant, la clause dit également que l'exploration ne peut pas être directionnelle. Elle ne doit pas « favoriser » telle ou telle identité sexuelle. En pratique, cela signifie qu'un enfant qui souffre de dysphorie de genre ne pourrait pas obtenir de thérapies pour réduire cette dysphorie et adopter son sexe biologique, même si l'enfant souhaite ce soutien. En fait, le projet de loi C-6 pourrait emprisonner un parent pendant cinq ans simplement pour avoir amené un enfant mineur à un thérapeute afin de l’aider à réduire ce comportement ou cette attirance non désiré.
Même les adultes consentants ne seraient pas protégés par cette clause. Par exemple, une personne qui souhaite réduire son attirance non désirée envers un collègue parce qu'elle est déjà mariée, ne pourrait demander de l'aide pour réduire cette attirance que si son collègue est du sexe opposé. Si le collègue est du même sexe, il ne pourrait pas avoir de support pour réduire cette attirance. Pire encore, les Canadiens hétérosexuels pourraient toujours avoir accès à des thérapies pour réduire leurs comportements sexuels non désirés sans que personne ne suppose qu'ils essaient de changer d'orientation. Les Canadiens LGBTQ cherchant une telle aide en vertu de ce projet de loi seraient toujours soupçonnés que s'ils veulent réduire une attirance non désirée pour quelqu'un ou un comportement sexuel non désiré, ils essaient de changer d'orientation. De toute évidence, cela violerait les droits des Canadiens LGBTQ d'avoir un accès égal
aux services offerts aux Canadiens hétérosexuels.
La définition extrême du projet de loi C-6 découle du désir de plusieurs de rectifier les injustices passées contre les Canadiens LGBTQ et de prévenir d'autres préjudices. C'est un objectif admirable avec lequel Aider sans Contraintes et nos alliés sont d'accord. Mais d'autres gouvernements dans le monde ont réussi à interdire la « thérapie de conversion » sans opter pour une définition aussi extrême qui pourrait réellement nuire aux Canadiens LGBTQ. De toute évidence, le gouvernement canadien peut également adopter une loi similaire tout en atteignant son objectif de protéger les Canadiens LGBTQ. Au lieu de cela, en utilisant une définition aussi large de la thérapie de conversion, le projet de loi C-6 finirait par discriminer envers les personnes qu'il vise à aider.
Le 3 Août, 2021
Le gouvernement canadien a l'intention de criminaliser une pratique appelée « thérapie de conversion ». Cependant, la définition de « thérapie de conversion » qu'ils utilisent ne ressemble à aucune définition utilisée par les organismes gouvernementaux et les organisations professionnelles partout dans le monde. Leur définition est si large que leur projet de loi, le projet de loi C-6, finirait par interdire les thérapies légitimes que les adultes et les mineurs consentants choisiraient librement.
Les corps médicaux définissent la « thérapie de conversion » comme une thérapie, entre autres, qui tente de changer l'orientation d'une personne d'homosexuelle à hétérosexuelle. En fait, un autre terme pour « thérapie de conversion » est « effort de changement d'orientation sexuelle »[1]. Les organisations LGBTQ et leurs alliés comme l'Église Unie utilisent une telle définition. Les municipalités, États, provinces et territoires du monde entier qui ont interdit la thérapie de conversion utilisent également des définitions similaires.
Par exemple, la Société Canadienne de Psychologie définit ainsi thérapie de conversion :
« La « thérapie de conversion », ou « thérapie réparatrice », désigne toute intervention thérapeutique formelle qui vise à modifier l’orientation sexuelle d’une personne bisexuelle ou homosexuelle dans le but de ramener celle- ci à l’hétérosexualité́. Il peut s’agir de prières ou de rites religieux, de modification des comportements, et de counseling individuel ou de groupe. »
(l'Énoncé de politique de la Société Canadienne de Psychologie sur la thérapie de conversion/thérapie réparatrice dans le but de modifier l'orientation sexuelle)
Des pays comme l'Allemagne, l'un des premiers au monde à ainsi définir la thérapie de conversion, utilise cette définition :
Les interventions médicales visant à modifier ou à supprimer délibérément l'orientation sexuelle ou l'identité de genre auto-perçue d'une personne (appelées thérapies de conversion) seront désormais interdites... L'interdiction ne s'appliquera que si l'interlocuteur tente délibérément d'influencer l’orientation sexuelle d’une personne ou leur identité de genre auto-perçue.
Loi pour protéger contre les traitements de conversion, 7 mai 2020
Il est à noter que l'Allemagne n'interdit que la thérapie de conversion pour les mineurs. Les adultes consentants peuvent toujours recevoir la thérapie de leur choix.
Même Vancouver, la première ville au Canada à définir la thérapie de conversion, la définit ainsi :
La pratique de la « thérapie de conversion » ou de la « thérapie réparatrice », des techniques pseudo-scientifiques qui tentent de persuader les personnes de changer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, est gravement préjudiciable aux personnes et est combattue par la Société canadienne de psychologie, l'Organisation mondiale de la santé, l'American Psychiatric Association,
l'American Medical Association et d'autres.
Les leaders LGBTQ au Canada définissent également la thérapie de conversion comme des thérapies pour changer d’orientation sexuelle. Le Centre de recherche communautaire, l'un des principaux chercheurs dans ce domaine, définit la thérapie de conversion comme suit :
La « thérapie de conversion » (aussi connue sous le nom de « thérapie réparatrice »), expression plus familière, englobe tout traitement qui tente activement de changer l'orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne. Elle comporte des efforts organisés et soutenus.
Ce qu'il est essentiel de comprendre, c'est que toutes les études et tous les rapports cités par les groupes politiques qui prétendent que la thérapie de conversion est nocive, utilisent cette définition de la thérapie de conversion. Ils s'accordent tous à dire que ce qui est nuisible, c'est la thérapie pour le changement d'orientation sexuelle, pas le changement de comportement sexuel. Même le Dr Kris Wells, l'un des plus grands partisans des interdictions de la thérapie de conversion, utilise cette définition dans son manuel
qui vise à plaider pour la criminalisation de cette pratique.
La « thérapie » de conversion (également connue sous le nom de « thérapie réparatrice », « thérapie de réintégration » ou « efforts de changement d'orientation sexuelle et d'identité de genre ») est toute forme de traitement, y compris la thérapie par la parole individuelle, la thérapie comportementale ou par aversion, les traitements de thérapie de groupe, les pratiques spirituelles, la prière, l'exorcisme et/ou les traitements médicaux ou médicamenteux, qui tentent de changer activement l'orientation sexuelle,
l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne.
Mais le projet de loi C-6 interdit bien plus que la thérapie qui vise à changer l’orientation sexuelle. Le projet de loi C-6 définit la thérapie de conversion comme étant à la fois des thérapies pour le changement d'orientation ET des thérapies pour réduire ou réprimer les comportements non hétérosexuels ou l'identité de genre non cisgenre, même si cette réduction ne fait pas partie d'un effort de changement d'orientation sexuelle. Le comportement sexuel et l'orientation sexuelle sont deux choses différentes, et ils ne sont pas toujours en harmonie l'un avec l'autre. Quelqu’un pourrait désirer changer ses comportements et ses attirances afin de les aligner à l’orientation sexuelle à laquelle il s’identifie. Cependant, le projet de loi C-6 amalgame ces 2 concepts et criminaliserait les thérapies types qui visent à changer l’un comme l’autre. Le projet de loi stipule :
…thérapie de conversion s’entend d’une pratique, d’un traitement ou d’un service qui vise modifier l’orientation sexuelle d’une personne pour la rendre hétérosexuelle, modifier l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne pour la rendre cisgenre ou réprimer ou réduire toute attirance ou tout comportement sexuel non hétérosexuels ou toute expression de genre non cisgenre.
Outre le gouvernement canadien, seules dix administrations municipales canadiennes et le gouvernement
du Québec utilisent cette même définition.
Sur les 180 autres gouvernements dans le monde qui ont traité de la thérapie de conversion, aucun n'utilise une définition similaire. En fait, les gouvernements du monde entier font tout leur possible pour faire la distinction entre la thérapie pour le changement d'orientation et la thérapie pour le changement de comportement. L'interdiction de la thérapie de conversion de l'Oregon définit la pratique de cette façon
(A) "Thérapie de conversion » signifie fournir des services professionnels dans le but de tenter de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne, y compris tenter de changer les comportements ou l'expression de soi ou de réduire les attirances ou sentiments sexuels ou romantiques envers les personnes du même sexe.
(B) « Thérapie de conversion » ne signifie pas :
(i) des thérapies qui aident un client qui cherche à effectuer une transition de genre ou
qui est en train de subir une transition de genre ; ou alors
(ii) Des thérapies qui fournissent à un client l'acceptation, le soutien et la compréhension, ou des thérapies qui facilitent l'adaptation, le soutien social et l'exploration ou le développement de l'identité d'un client, y compris des thérapies sous la forme d'interventions neutres en matière d'orientation sexuelle ou d'identité de genre fournies dans le but de prévenir ou de lutter contre une conduite illégale ou des pratiques sexuelles à risque, tant que la thérapie n'est pas fournie dans le but de tenter
de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre du client.
Le libellé de l'Oregon indique clairement que les personnes LGBTQ au sein de leur communauté peuvent recevoir des thérapies en matière de changement de comportement tant qu'ils n'essaient pas de changer d'orientation. La façon dont ils ont formulé la définition signifie que la thérapie comportementale ne sera interdite que dans le cadre d'un effort de changement d'orientation sexuelle, non indépendamment de celui-ci. C'est pourquoi, tout comme le SCP, ils définissent la thérapie de conversion comme un thérapie de changement d'orientation qui pourrait « inclure » la thérapie comportementale. Le projet de loi C-6 n'utilise pas les mots « pourrait inclure » ou rien de tel. Il utilise plutôt le mot « où ». Grammaticalement, cela signifie que les efforts de changement d'orientation et une réduction du comportement non hétérosexuel, indépendamment du changement d'orientation, seraient définis comme une thérapie de conversion.
L'Oregon n'est pas le seul État américain à inclure une telle distinction. Tous les États américains, y compris les plus pro-LGBTQ, utilisent une telle distinction. Cela comprend le Vermont, la Californie et le Massachusetts.
Les partisans du projet de loi C-6 prétendent qu'il existe une clause qui protège le soutien psychologique. Elle permet « l'exploration » de son identité sexuelle dans la définition canadienne. Il est dit:
Il est entendu que la présente définition ne pas les pratiques, les traitements ou les services qui se rapportent à l'exploration et au développement d'une identité personnelle intégrée sans privilégier une quelconque orientation sexuelle,
identité de genre ou expression de genre.
Cependant, la clause dit également que l'exploration ne peut pas être directionnelle. Elle ne doit pas « favoriser » telle ou telle identité sexuelle. En pratique, cela signifie qu'un enfant qui souffre de dysphorie de genre ne pourrait pas obtenir de thérapies pour réduire cette dysphorie et adopter son sexe biologique, même si l'enfant souhaite ce soutien. En fait, le projet de loi C-6 pourrait emprisonner un parent pendant cinq ans simplement pour avoir amené un enfant mineur à un thérapeute afin de l’aider à réduire ce comportement ou cette attirance non désiré.
Même les adultes consentants ne seraient pas protégés par cette clause. Par exemple, une personne qui souhaite réduire son attirance non désirée envers un collègue parce qu'elle est déjà mariée, ne pourrait demander de l'aide pour réduire cette attirance que si son collègue est du sexe opposé. Si le collègue est du même sexe, il ne pourrait pas avoir de support pour réduire cette attirance. Pire encore, les Canadiens hétérosexuels pourraient toujours avoir accès à des thérapies pour réduire leurs comportements sexuels non désirés sans que personne ne suppose qu'ils essaient de changer d'orientation. Les Canadiens LGBTQ cherchant une telle aide en vertu de ce projet de loi seraient toujours soupçonnés que s'ils veulent réduire une attirance non désirée pour quelqu'un ou un comportement sexuel non désiré, ils essaient de changer d'orientation. De toute évidence, cela violerait les droits des Canadiens LGBTQ d'avoir un accès égal
aux services offerts aux Canadiens hétérosexuels.
La définition extrême du projet de loi C-6 découle du désir de plusieurs de rectifier les injustices passées contre les Canadiens LGBTQ et de prévenir d'autres préjudices. C'est un objectif admirable avec lequel Aider sans Contraintes et nos alliés sont d'accord. Mais d'autres gouvernements dans le monde ont réussi à interdire la « thérapie de conversion » sans opter pour une définition aussi extrême qui pourrait réellement nuire aux Canadiens LGBTQ. De toute évidence, le gouvernement canadien peut également adopter une loi similaire tout en atteignant son objectif de protéger les Canadiens LGBTQ. Au lieu de cela, en utilisant une définition aussi large de la thérapie de conversion, le projet de loi C-6 finirait par discriminer envers les personnes qu'il vise à aider.
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