Qu'est-ce que l'identité de genre ?
Par Aaron Kimberly
Le 18 Août, 2021
Le langage sur l'expérience transgenre a considérablement changé au cours des 15 dernières années, période au cours de laquelle j'ai effectué un changement de sexe.
Lorsque je faisais activement parti de la communauté lesbienne, beaucoup de lesbiennes que je connaissais, parlaient du « trouble de l'identité de genre ». En 1998, la photographe lesbienne, SD Holman, basée à Vancouver, a organisé une exposition d'art intitulée « GID » (un jeu de mots basé sur le trouble de l'identité de genre & Girls in Drag) en hommage au fait que de nombreuses personnes gaies et lesbiennes connaissent un certain degré d'identification sexuelle croisée [c’est-à-dire qu’ils s’identifient partiellement au sexe opposé]. Pendant plus de 30 ans de ma vie, c'est comme ça que je l'ai compris - comme quelque chose que certaines personnes LGB vivent. Beaucoup d'entre nous l'ont intégré à une identité gaie ou lesbienne, assez heureusement.
Bien que ma compréhension du « trouble de l'identité de genre » (TIG) n'était pas plus sophistiquée que cela à l'époque, j'ai depuis appris qu’il y a des preuves qui soutiennent ce point de vue. Deux types distincts de TIG, ou ce que nous appelons maintenant la dysphorie de genre (DG), ont été bien étudiés par les psychologues :
(1) DG homosexuelle – débutant à l'enfance
(2) Autogynéphilie (AGP) – début tardif
La DG homosexuelle peut survenir, aussi bien chez ceux qui sont nés hommes que celles qui sont nées femmes. Elle survient au cours du processus de développement vers une orientation homosexuelle qui, dans la plupart des cas, se résout pendant la puberté par l'éveil de la sexualité. Il ne persiste à l'âge adulte qu'environ 15 % du temps. Les expériences de vie telles que l'homophobie (interne ou externe) et les traumatismes semblent être des facteurs expliquant pourquoi ce processus de développement est perturbé.
L'autogynéphilie ne survient que chez ceux qui sont nés mâles. C'est une paraphilie qui cause à la personne qui en est affectée, d’être attirée par l’idée de devenir femme.
Bien que d'autres types de DG aient été rapportés de manière anecdotique et ont fait l’objet d’hypothèse, seuls les deux types ci-dessus ont été bien étudiés. La version actuelle du DSM (manuel proposant une classification des troubles mentaux) comprend également un sous-type de DG lié à l’intersexualité qui, selon eux, est différent des autres types de développement.
Au début des années 2000, je me souviens avoir lu des articles comme celui-ci, écrit par le Dr Knudson, le Dr Bockting, Dr Joshua et Dr Goldberg, certains des plus grands cliniciens du Canada, qui traitaient des aspects paraphiliques du travail thérapeutique avec les clients.
C'est dans ce contexte que je suis entrée dans le système de soins pour personne transgenre. J'ai reçu un diagnostic de TIG au début de la trentaine. Cependant, c'est à cette époque qu'un changement majeur dans la politique « trans » et la pratique clinique se produisait. Le récit a commencé à changer et le mot « transgenre » est devenu un mot plus courant.
Ce fut aussi une période particulièrement tumultueuse de ma vie.
En 2001, Aaron Webster, un homosexuel qui habitait à 2 pâtés de maisons de chez moi,
a été violemment battu à mort dans un crime haineux et homophobe.
En 2005, ma fille est née et ma relation de 9 ans s'est rompue.
En 2006, je suis retourné à l'université pour entreprendre un changement de carrière majeur.
Ma vie a été bouleversée lorsque j'ai vu un documentaire à la télévision sur les « enfants transgenres » qui disait que si vous avez une identification sexuelle croisée, cela signifie que vous êtes « transgenre ». Cela a complètement bouleversé mon identité. « Je suppose que je ne suis pas une lesbienne après tout… Je suppose que je suis en fait un homme trans. » Environ 3 mois plus tard, j'étais sous hormones. J'étais au début de la trentaine et, bien que j'étais certainement une femme masculinisée avec des périodes de dysphorie de genre, j'avais été assez satisfaite d'être une femme et une lesbienne jusqu'à ce changement idéologique. Le responsable de toute la détresse que je ressentais, due à l'homophobie et aux autres facteurs de stress de la vie, est devenue le « genre ». La transition est devenue comme une dépendance pour moi.
Depuis lors, le discours sur le genre a complètement changé de « Trouble de l'identité de genre » à « l'identité de genre ». On nous enseigne que tout le monde a une identité de genre qui existe sur un spectre. Cela semble amical et inoffensif,
mais d'où vient cette idée ? Et est-ce inoffensif ?
Le terme « identité de genre » trouve son origine dans les travaux discrédités du Dr Money. Il croyait que nous avons tous une identité de genre qui est socialement construite et donc indépendante de la biologie. Il est surtout connu pour son expérience sur David Reimer, un petit garçon dont la circoncision bâclée a endommagé son pénis de manière irréparable. Parce que David avait un frère jumeau identique, c'était le cas de test parfait pour Money. Il a convaincu les parents d'élever David en tant que fille, et bien que le Dr Money se soit vanté du succès, David et son frère jumeau se sont prononcés contre l'expérience du Dr Money sur eux. Le frère de David
est décédé plus tard d'une surdose de drogue et David s'est suicidé.
Le récit de l'identité de genre aujourd'hui nous vient en partie du Dr Money et en partie de la théorie queer, une discipline littéraire, rhétorique, politique et universitaire. Bien que très efficace politiquement, cela a un impact dévastateur sur la façon dont la médecine trans est pratiquée et sur la façon dont les droits liés à l’identité de genre écrasent les droits basés sur le sexe. Le but de la théorie queer est de perturber et de brouiller les frontières entre gay/hétéro et homme/femme, car des théoriciens comme Foucault croyaient que les catégories claires sont une invention de la classe des oppresseurs dans le but d'identifier les personnes à opprimer. Beaucoup d'entre nous dans la population LGBT s'opposent à cette tactique de la théorie queer, réalisant qu'en éliminant les frontières claires, nous éliminons également nos droits et protections. Par exemple, les lesbiennes ne peuvent plus légalement détenir un espace sexuel pour elles-mêmes et sont souvent réprimandées par des affirmations selon lesquelles leur attirance sexuelle pour l'anatomie féminine est transphobe.
En tant que transsexuelle de la « vieille garde », je sais que je suis biologiquement une femme avec un rare trouble ovotesticulaire. Mes niveaux de testostérone étaient naturellement élevés, ce qui explique ma masculinisation et probablement mon attirance pour le même sexe. Je suis soit une lesbienne avec une dysphorie de genre homosexuelle, soit une transgenre de type intersexe qui était exaspérée par le stress. J'ai encore tendance à en faire l'expérience pendant les périodes de stress, que j'ai appris à gérer par moi-même. La modification médicale de mon corps m'a apporté un certain soulagement, mais une grande partie du soulagement que je ressens est également due au fait que (A) je sais que je peux sortir et acheter une miche de pain et que je ne serai pas soumis à des insultes homophobes ou à des regards de désapprobation que je subissais en tant que femme masculine, et (B) j'ai une compréhension factuelle de la DG et je me suis équipé des outils pour la gérer. Ma DG peut être gérée psychologiquement en gérant le stress, l'humeur et l'estime de soi, et en se connectant avec une communauté saine. Ma transition médicale n'était pas nécessaire.
Parce que je sais que je suis une femme biologique avec un trouble appelé –dysphorie de genre, il n'est pas du tout difficile pour moi de reconnaître que les droits fondés sur le sexe sont toujours valables et nécessaires. Je me soucie des droits des trans, mais nous n'avons pas besoin d'enfreindre les droits des autres pour avoir des droits pour nous-mêmes.
Le projet de loi C6 ne définit pas la dysphorie de genre selon les preuves cliniques.
Au lieu de cela, notre gouvernement inscrit la théorie queer et la théorie de l'identité de genre du Dr Money dans la loi. Cela m'impose un cadre idéologique en tant que personne atteinte de ce trouble. C'est une ingérence politique dans la pratique clinique, au moment même où le monde commence à comprendre et à s'alarmer à propos de cette approche.
« Cela m'impose un cadre idéologique en tant que personne atteinte de ce trouble. »En remplaçant notre compréhension de la DG par « l'identité de genre », notre gouvernement élimine les options psychothérapeutiques qui m'auraient été utiles.
Ils refusent aux personnes atteintes de DG une compréhension basée sur la réalité de notre expérience et risquent d'infliger le même préjudice psychologique que le Dr Money a fait à David Reimer.
Ils remplacent la science par l’idéologie comme base de la pratique clinique.
Ils refusent aux jeunes aux prises avec un DG des informations qui leur seraient utiles pour se comprendre – ce qui leur donnerait une réelle liberté d'action et plus d’options.
Ils sèment la confusion chez les jeunes et accélèrent les interventions médicales qui ne sont peut-être pas dans leur meilleur intérêt.
Même en tant que personne atteinte de dysphorie de genre, qui a effectué une transition médicale complète, je ne comprends pas comment nous permettons que cela se produise.
Le 18 Août, 2021
Le langage sur l'expérience transgenre a considérablement changé au cours des 15 dernières années, période au cours de laquelle j'ai effectué un changement de sexe.
Lorsque je faisais activement parti de la communauté lesbienne, beaucoup de lesbiennes que je connaissais, parlaient du « trouble de l'identité de genre ». En 1998, la photographe lesbienne, SD Holman, basée à Vancouver, a organisé une exposition d'art intitulée « GID » (un jeu de mots basé sur le trouble de l'identité de genre & Girls in Drag) en hommage au fait que de nombreuses personnes gaies et lesbiennes connaissent un certain degré d'identification sexuelle croisée [c’est-à-dire qu’ils s’identifient partiellement au sexe opposé]. Pendant plus de 30 ans de ma vie, c'est comme ça que je l'ai compris - comme quelque chose que certaines personnes LGB vivent. Beaucoup d'entre nous l'ont intégré à une identité gaie ou lesbienne, assez heureusement.
Bien que ma compréhension du « trouble de l'identité de genre » (TIG) n'était pas plus sophistiquée que cela à l'époque, j'ai depuis appris qu’il y a des preuves qui soutiennent ce point de vue. Deux types distincts de TIG, ou ce que nous appelons maintenant la dysphorie de genre (DG), ont été bien étudiés par les psychologues :
(1) DG homosexuelle – débutant à l'enfance
(2) Autogynéphilie (AGP) – début tardif
La DG homosexuelle peut survenir, aussi bien chez ceux qui sont nés hommes que celles qui sont nées femmes. Elle survient au cours du processus de développement vers une orientation homosexuelle qui, dans la plupart des cas, se résout pendant la puberté par l'éveil de la sexualité. Il ne persiste à l'âge adulte qu'environ 15 % du temps. Les expériences de vie telles que l'homophobie (interne ou externe) et les traumatismes semblent être des facteurs expliquant pourquoi ce processus de développement est perturbé.
L'autogynéphilie ne survient que chez ceux qui sont nés mâles. C'est une paraphilie qui cause à la personne qui en est affectée, d’être attirée par l’idée de devenir femme.
Bien que d'autres types de DG aient été rapportés de manière anecdotique et ont fait l’objet d’hypothèse, seuls les deux types ci-dessus ont été bien étudiés. La version actuelle du DSM (manuel proposant une classification des troubles mentaux) comprend également un sous-type de DG lié à l’intersexualité qui, selon eux, est différent des autres types de développement.
Au début des années 2000, je me souviens avoir lu des articles comme celui-ci, écrit par le Dr Knudson, le Dr Bockting, Dr Joshua et Dr Goldberg, certains des plus grands cliniciens du Canada, qui traitaient des aspects paraphiliques du travail thérapeutique avec les clients.
C'est dans ce contexte que je suis entrée dans le système de soins pour personne transgenre. J'ai reçu un diagnostic de TIG au début de la trentaine. Cependant, c'est à cette époque qu'un changement majeur dans la politique « trans » et la pratique clinique se produisait. Le récit a commencé à changer et le mot « transgenre » est devenu un mot plus courant.
Ce fut aussi une période particulièrement tumultueuse de ma vie.
En 2001, Aaron Webster, un homosexuel qui habitait à 2 pâtés de maisons de chez moi,
a été violemment battu à mort dans un crime haineux et homophobe.
En 2005, ma fille est née et ma relation de 9 ans s'est rompue.
En 2006, je suis retourné à l'université pour entreprendre un changement de carrière majeur.
Ma vie a été bouleversée lorsque j'ai vu un documentaire à la télévision sur les « enfants transgenres » qui disait que si vous avez une identification sexuelle croisée, cela signifie que vous êtes « transgenre ». Cela a complètement bouleversé mon identité. « Je suppose que je ne suis pas une lesbienne après tout… Je suppose que je suis en fait un homme trans. » Environ 3 mois plus tard, j'étais sous hormones. J'étais au début de la trentaine et, bien que j'étais certainement une femme masculinisée avec des périodes de dysphorie de genre, j'avais été assez satisfaite d'être une femme et une lesbienne jusqu'à ce changement idéologique. Le responsable de toute la détresse que je ressentais, due à l'homophobie et aux autres facteurs de stress de la vie, est devenue le « genre ». La transition est devenue comme une dépendance pour moi.
Depuis lors, le discours sur le genre a complètement changé de « Trouble de l'identité de genre » à « l'identité de genre ». On nous enseigne que tout le monde a une identité de genre qui existe sur un spectre. Cela semble amical et inoffensif,
mais d'où vient cette idée ? Et est-ce inoffensif ?
Le terme « identité de genre » trouve son origine dans les travaux discrédités du Dr Money. Il croyait que nous avons tous une identité de genre qui est socialement construite et donc indépendante de la biologie. Il est surtout connu pour son expérience sur David Reimer, un petit garçon dont la circoncision bâclée a endommagé son pénis de manière irréparable. Parce que David avait un frère jumeau identique, c'était le cas de test parfait pour Money. Il a convaincu les parents d'élever David en tant que fille, et bien que le Dr Money se soit vanté du succès, David et son frère jumeau se sont prononcés contre l'expérience du Dr Money sur eux. Le frère de David
est décédé plus tard d'une surdose de drogue et David s'est suicidé.
Le récit de l'identité de genre aujourd'hui nous vient en partie du Dr Money et en partie de la théorie queer, une discipline littéraire, rhétorique, politique et universitaire. Bien que très efficace politiquement, cela a un impact dévastateur sur la façon dont la médecine trans est pratiquée et sur la façon dont les droits liés à l’identité de genre écrasent les droits basés sur le sexe. Le but de la théorie queer est de perturber et de brouiller les frontières entre gay/hétéro et homme/femme, car des théoriciens comme Foucault croyaient que les catégories claires sont une invention de la classe des oppresseurs dans le but d'identifier les personnes à opprimer. Beaucoup d'entre nous dans la population LGBT s'opposent à cette tactique de la théorie queer, réalisant qu'en éliminant les frontières claires, nous éliminons également nos droits et protections. Par exemple, les lesbiennes ne peuvent plus légalement détenir un espace sexuel pour elles-mêmes et sont souvent réprimandées par des affirmations selon lesquelles leur attirance sexuelle pour l'anatomie féminine est transphobe.
En tant que transsexuelle de la « vieille garde », je sais que je suis biologiquement une femme avec un rare trouble ovotesticulaire. Mes niveaux de testostérone étaient naturellement élevés, ce qui explique ma masculinisation et probablement mon attirance pour le même sexe. Je suis soit une lesbienne avec une dysphorie de genre homosexuelle, soit une transgenre de type intersexe qui était exaspérée par le stress. J'ai encore tendance à en faire l'expérience pendant les périodes de stress, que j'ai appris à gérer par moi-même. La modification médicale de mon corps m'a apporté un certain soulagement, mais une grande partie du soulagement que je ressens est également due au fait que (A) je sais que je peux sortir et acheter une miche de pain et que je ne serai pas soumis à des insultes homophobes ou à des regards de désapprobation que je subissais en tant que femme masculine, et (B) j'ai une compréhension factuelle de la DG et je me suis équipé des outils pour la gérer. Ma DG peut être gérée psychologiquement en gérant le stress, l'humeur et l'estime de soi, et en se connectant avec une communauté saine. Ma transition médicale n'était pas nécessaire.
Parce que je sais que je suis une femme biologique avec un trouble appelé –dysphorie de genre, il n'est pas du tout difficile pour moi de reconnaître que les droits fondés sur le sexe sont toujours valables et nécessaires. Je me soucie des droits des trans, mais nous n'avons pas besoin d'enfreindre les droits des autres pour avoir des droits pour nous-mêmes.
Le projet de loi C6 ne définit pas la dysphorie de genre selon les preuves cliniques.
Au lieu de cela, notre gouvernement inscrit la théorie queer et la théorie de l'identité de genre du Dr Money dans la loi. Cela m'impose un cadre idéologique en tant que personne atteinte de ce trouble. C'est une ingérence politique dans la pratique clinique, au moment même où le monde commence à comprendre et à s'alarmer à propos de cette approche.
« Cela m'impose un cadre idéologique en tant que personne atteinte de ce trouble. »En remplaçant notre compréhension de la DG par « l'identité de genre », notre gouvernement élimine les options psychothérapeutiques qui m'auraient été utiles.
Ils refusent aux personnes atteintes de DG une compréhension basée sur la réalité de notre expérience et risquent d'infliger le même préjudice psychologique que le Dr Money a fait à David Reimer.
Ils remplacent la science par l’idéologie comme base de la pratique clinique.
Ils refusent aux jeunes aux prises avec un DG des informations qui leur seraient utiles pour se comprendre – ce qui leur donnerait une réelle liberté d'action et plus d’options.
Ils sèment la confusion chez les jeunes et accélèrent les interventions médicales qui ne sont peut-être pas dans leur meilleur intérêt.
Même en tant que personne atteinte de dysphorie de genre, qui a effectué une transition médicale complète, je ne comprends pas comment nous permettons que cela se produise.
Free to Care
https://www.aidersanscontraintes.ca/blogue/quest-ce-que-lidentit-de-genre-?utm_medium=email&_hsmi=150714914&_hsenc=p2ANqtz--otG4LdFKGZ1imfpryvUOB-dta5OXLR0PiYi1Zc19cMep95pYU9Jas8pt5_WYWWsqc8gbRaMBzLfHj0MyPB-UlOajKAZGzCHvktwnZK6g1u3GPyIc&utm_content=150714914&utm_source=hs_email
https://www.aidersanscontraintes.ca/blogue/quest-ce-que-lidentit-de-genre-?utm_medium=email&_hsmi=150714914&_hsenc=p2ANqtz--otG4LdFKGZ1imfpryvUOB-dta5OXLR0PiYi1Zc19cMep95pYU9Jas8pt5_WYWWsqc8gbRaMBzLfHj0MyPB-UlOajKAZGzCHvktwnZK6g1u3GPyIc&utm_content=150714914&utm_source=hs_email