Pourquoi ne puis-je pas librement choisir la thérapie que je veux ?
Par Wilna van Beek
23 août, 2021
Il y a beaucoup de controverse autour du projet de loi C-6. À mon avis, c'est parce que beaucoup de gens ne comprennent pas pleinement le parcours de ceux d'entre nous qui ont fait leur « sortie du placard » en tant qu'homosexuels ou qui ont annoncé publiquement éprouver une dysphorie de genre. Il est si important que nous les écoutions et que nous essayions de comprendre leurs parcours complexes. Si vous me le permettez, je partagerai un peu ma vie et mon parcours avec les attirances homosexuelles, qui reflète l’expérience de beaucoup de gens comme moi. Si le projet de loi C-6 est adopté tel qu'il est actuellement formulé, il aura des conséquences énormes et injustes pour tous.
Voici une question légitime qui mérite qu’on y réfléchisse un instant. Croyez-vous que voter contre le projet de loi C-6, c'est de voter contre la communauté LGBTQ?
Me croirez-vous si je dis – cette croyance est fausse ?
Dans ce court billet, je vais essayer d'expliquer ce que je viens de dire ci-dessus – j'espère que cela élucidera toutes les fausses idées que vous pourriez avoir et vous aidera à comprendre la position de ceux qui sont en faveur de ces thérapies.
Laissez-moi me présenter. Je m'appelle Wilna van Beek et j'ai une histoire unique. Je suis une survivante de ce qu'on appelle la « thérapie de conversion », mais je suis aussi une personne qui ai bénéficié d'une bonne psychothérapie.
Parlons d'abord de la mauvaise expérience. Au début des années 80, après que ma mère aie découvert que j'étais dans une relation homosexuelle, elle espérait que quelqu'un pourrait me « soigner ». Elle m'a envoyé chez un psychiatre. J'ai accepté d'y aller mais je n'ai pas consenti à ce qu'il m'a fait. Lors de ma deuxième séance, on m'a demandé de m'allonger sur un lit. Ils m’ont lié les mains et les pieds, et injecté une substance pour me mettre en hypnose. Par la suite, il m'a forcé à parler. Ce qui sortait de sa bouche n'étaient pas des mots gracieux, mais c'était plutôt blessant. J'étais allongée là, désespérée et en colère. Je voulais juste m'enfuir, mais je ne pouvais pas. Cela a traumatisé mon cœur pendant des décennies. C'est ce type de thérapie qui devrait être interdit et ça l’est déjà au Canada. Nous n'avons donc pas besoin d'une nouvelle loi pour créer une nouvelle interdiction.
Parlons maintenant de la bonne thérapie que j'ai mentionné plus tôt. Le type où j'ai librement choisi de voir une personne. Pour mieux le comprendre, je dois donner quelques informations de base.
Je me suis converti au christianisme au début des années 90. Pour moi, le désir de vivre pleinement ma foi qui m'a amené à prendre cette décision, mais de plus, je n'ai jamais voulu vivre un mode de vie homosexuel. Pour moi, ce n'était pas quelque chose qui me convenait. J'ai profondément lutté contre le fait que j'aie ressenti des attirances envers des personnes du même sexe. Un activiste gay dira que personne ne « lutte » avec cela. Ils ont tort. Je l'ai fait, et je sais qu'il y a beaucoup de gens partout dans le monde,
y compris au Canada, qui vivent également cela.
En 2003, j'ai choisi la chasteté. Mon cœur était connecté à Dieu et je voulais vivre une vie qui Lui soit agréable. Dans mon cas, cela signifiait que je devais vivre en célibat. Je fête cette année 18 ans de célibat. La réalité est que le choix du célibat n'a pas fait disparaître mes attirances envers le même sexe. Cela a été un voyage long et douloureux parfois, mais à la fin, beaucoup de bien s'est produit.
En 2005, je suis arrivée à un point tournant de ma vie. Je me sentais attirée par une autre femme et je devais choisir entre céder à mes désirs ou demeurer célibataire. J’ai décidé de demeurer célibataire. C'était dur et j'avais besoin d'aide. J'ai contacté mes pasteurs. Ils m'ont invité chez eux. Je les ai rencontrés pendant des mois. Ils m’ont fourni un endroit sûr. Je pouvais parler de tout ce qui se passait dans mon cœur. Ils m'ont écouté et ils ont prié pour moi. Ils n'ont pas essayé « d’exorciser mon homosexualité », mais ils ont prié pour que Dieu m'aide à changer mon comportement et qu'il réconforte mon cœur. Ces séances m'ont beaucoup aidé. Je n'ai pas été forcée ou contrainte de faire quoi que ce soit.
Beaucoup de guérison et de restauration ont commencé à avoir lieu. J'ai pu rester fidèle à Dieu et rester célibataire. Cela m'a aidé à changer les comportements que je voulais changer. Ma question pour vous est: pourquoi est-ce mal? Pourquoi ne pourrais-je pas, ou toute autre personne de la communauté LGBTQ, choisir librement ce type de psychothérapie? C’est le genre de traitement que nous cherchons librement afin nous aider à changer les comportements que nous ne désirons pas.
« Pourquoi ne pourrais-je pas, ou toute autre personne de la communauté LGBTQ, choisir librement ce type de psychothérapie? C’est le genre de traitement que nous cherchons librement afin nous aider à changer les comportements que nous ne désirons pas. »En 2014, des problèmes de colère sont apparus dans ma vie. Je ne savais pas comment m'en occuper moi-même. Cette fois, j'ai choisi de voir un thérapeute. Je n'ai jamais été forcée ou contrainte de faire quoi que ce soit. Nous parlions de ce qui se passait dans ma vie. J'ai révélé mes problèmes de colère et donné des informations générales sur ma vie d'ancienne lesbienne. Au cours d'une des séances, le Seigneur a révélé la source de ma colère. C'était la peur. J'ai grandi dans un foyer très instable où il y avait beaucoup de violence physique et verbale. Cela a traumatisé mon cœur et j'ai eu très peur. Je suis reconnaissante pour les séances de thérapie positives et très utiles. J'ai été capable de gérer la racine de la colère. Des mois après ces rencontres, j'ai découvert que mes attirances envers le même sexe diminuaient, en fait, elles avaient totalement disparu ! Je crois que la source de mes attirances envers le même sexe était la peur.
Si le projet de loi C-6 est adopté avec la formulation actuelle, ce type de thérapie par la parole sera interdit. Et ma question est encore : pourquoi moi-même ou toute personne de la communauté LGBTQ ne pouvons choisir librement ce type de thérapie ? Cela m'a été très utile. Cette thérapie m’a apporté beaucoup de liberté. Non seulement à cause des problèmes de colère que j'avais, mais à cause de quelque chose avec lequel j'ai vraiment lutté pendant si longtemps, à savoir mes attirances envers le même sexe. Pourquoi voulons-nous refuser à QUICONQUE ce genre d'aide ?
J'espère que vous pouvez voir les deux différents scénarios. Un qui a eu un résultat utile, et un autre qui a été nocif. J'espère que vous pouvez maintenant clairement voir pourquoi ces thérapies sont nécessaires. En vous opposant au projet de loi C-6, vous soutenez en fait des gens comme moi ! J’en suis reconnaissante, et je sais que beaucoup d'autres le seront aussi. Le type de thérapies que nous ne sommes pas contraints de subir ne doivent être refusées à personne parce que nous avons de bonnes et légitimes raisons de les rechercher. Ils aident à guérir et à restaurer nos cœurs et cela apporte la paix dans nos vies, et c'est ce que nous devrions désirer pour tout le monde.
23 août, 2021
Il y a beaucoup de controverse autour du projet de loi C-6. À mon avis, c'est parce que beaucoup de gens ne comprennent pas pleinement le parcours de ceux d'entre nous qui ont fait leur « sortie du placard » en tant qu'homosexuels ou qui ont annoncé publiquement éprouver une dysphorie de genre. Il est si important que nous les écoutions et que nous essayions de comprendre leurs parcours complexes. Si vous me le permettez, je partagerai un peu ma vie et mon parcours avec les attirances homosexuelles, qui reflète l’expérience de beaucoup de gens comme moi. Si le projet de loi C-6 est adopté tel qu'il est actuellement formulé, il aura des conséquences énormes et injustes pour tous.
Voici une question légitime qui mérite qu’on y réfléchisse un instant. Croyez-vous que voter contre le projet de loi C-6, c'est de voter contre la communauté LGBTQ?
Me croirez-vous si je dis – cette croyance est fausse ?
Dans ce court billet, je vais essayer d'expliquer ce que je viens de dire ci-dessus – j'espère que cela élucidera toutes les fausses idées que vous pourriez avoir et vous aidera à comprendre la position de ceux qui sont en faveur de ces thérapies.
Laissez-moi me présenter. Je m'appelle Wilna van Beek et j'ai une histoire unique. Je suis une survivante de ce qu'on appelle la « thérapie de conversion », mais je suis aussi une personne qui ai bénéficié d'une bonne psychothérapie.
Parlons d'abord de la mauvaise expérience. Au début des années 80, après que ma mère aie découvert que j'étais dans une relation homosexuelle, elle espérait que quelqu'un pourrait me « soigner ». Elle m'a envoyé chez un psychiatre. J'ai accepté d'y aller mais je n'ai pas consenti à ce qu'il m'a fait. Lors de ma deuxième séance, on m'a demandé de m'allonger sur un lit. Ils m’ont lié les mains et les pieds, et injecté une substance pour me mettre en hypnose. Par la suite, il m'a forcé à parler. Ce qui sortait de sa bouche n'étaient pas des mots gracieux, mais c'était plutôt blessant. J'étais allongée là, désespérée et en colère. Je voulais juste m'enfuir, mais je ne pouvais pas. Cela a traumatisé mon cœur pendant des décennies. C'est ce type de thérapie qui devrait être interdit et ça l’est déjà au Canada. Nous n'avons donc pas besoin d'une nouvelle loi pour créer une nouvelle interdiction.
Parlons maintenant de la bonne thérapie que j'ai mentionné plus tôt. Le type où j'ai librement choisi de voir une personne. Pour mieux le comprendre, je dois donner quelques informations de base.
Je me suis converti au christianisme au début des années 90. Pour moi, le désir de vivre pleinement ma foi qui m'a amené à prendre cette décision, mais de plus, je n'ai jamais voulu vivre un mode de vie homosexuel. Pour moi, ce n'était pas quelque chose qui me convenait. J'ai profondément lutté contre le fait que j'aie ressenti des attirances envers des personnes du même sexe. Un activiste gay dira que personne ne « lutte » avec cela. Ils ont tort. Je l'ai fait, et je sais qu'il y a beaucoup de gens partout dans le monde,
y compris au Canada, qui vivent également cela.
En 2003, j'ai choisi la chasteté. Mon cœur était connecté à Dieu et je voulais vivre une vie qui Lui soit agréable. Dans mon cas, cela signifiait que je devais vivre en célibat. Je fête cette année 18 ans de célibat. La réalité est que le choix du célibat n'a pas fait disparaître mes attirances envers le même sexe. Cela a été un voyage long et douloureux parfois, mais à la fin, beaucoup de bien s'est produit.
En 2005, je suis arrivée à un point tournant de ma vie. Je me sentais attirée par une autre femme et je devais choisir entre céder à mes désirs ou demeurer célibataire. J’ai décidé de demeurer célibataire. C'était dur et j'avais besoin d'aide. J'ai contacté mes pasteurs. Ils m'ont invité chez eux. Je les ai rencontrés pendant des mois. Ils m’ont fourni un endroit sûr. Je pouvais parler de tout ce qui se passait dans mon cœur. Ils m'ont écouté et ils ont prié pour moi. Ils n'ont pas essayé « d’exorciser mon homosexualité », mais ils ont prié pour que Dieu m'aide à changer mon comportement et qu'il réconforte mon cœur. Ces séances m'ont beaucoup aidé. Je n'ai pas été forcée ou contrainte de faire quoi que ce soit.
Beaucoup de guérison et de restauration ont commencé à avoir lieu. J'ai pu rester fidèle à Dieu et rester célibataire. Cela m'a aidé à changer les comportements que je voulais changer. Ma question pour vous est: pourquoi est-ce mal? Pourquoi ne pourrais-je pas, ou toute autre personne de la communauté LGBTQ, choisir librement ce type de psychothérapie? C’est le genre de traitement que nous cherchons librement afin nous aider à changer les comportements que nous ne désirons pas.
« Pourquoi ne pourrais-je pas, ou toute autre personne de la communauté LGBTQ, choisir librement ce type de psychothérapie? C’est le genre de traitement que nous cherchons librement afin nous aider à changer les comportements que nous ne désirons pas. »En 2014, des problèmes de colère sont apparus dans ma vie. Je ne savais pas comment m'en occuper moi-même. Cette fois, j'ai choisi de voir un thérapeute. Je n'ai jamais été forcée ou contrainte de faire quoi que ce soit. Nous parlions de ce qui se passait dans ma vie. J'ai révélé mes problèmes de colère et donné des informations générales sur ma vie d'ancienne lesbienne. Au cours d'une des séances, le Seigneur a révélé la source de ma colère. C'était la peur. J'ai grandi dans un foyer très instable où il y avait beaucoup de violence physique et verbale. Cela a traumatisé mon cœur et j'ai eu très peur. Je suis reconnaissante pour les séances de thérapie positives et très utiles. J'ai été capable de gérer la racine de la colère. Des mois après ces rencontres, j'ai découvert que mes attirances envers le même sexe diminuaient, en fait, elles avaient totalement disparu ! Je crois que la source de mes attirances envers le même sexe était la peur.
Si le projet de loi C-6 est adopté avec la formulation actuelle, ce type de thérapie par la parole sera interdit. Et ma question est encore : pourquoi moi-même ou toute personne de la communauté LGBTQ ne pouvons choisir librement ce type de thérapie ? Cela m'a été très utile. Cette thérapie m’a apporté beaucoup de liberté. Non seulement à cause des problèmes de colère que j'avais, mais à cause de quelque chose avec lequel j'ai vraiment lutté pendant si longtemps, à savoir mes attirances envers le même sexe. Pourquoi voulons-nous refuser à QUICONQUE ce genre d'aide ?
J'espère que vous pouvez voir les deux différents scénarios. Un qui a eu un résultat utile, et un autre qui a été nocif. J'espère que vous pouvez maintenant clairement voir pourquoi ces thérapies sont nécessaires. En vous opposant au projet de loi C-6, vous soutenez en fait des gens comme moi ! J’en suis reconnaissante, et je sais que beaucoup d'autres le seront aussi. Le type de thérapies que nous ne sommes pas contraints de subir ne doivent être refusées à personne parce que nous avons de bonnes et légitimes raisons de les rechercher. Ils aident à guérir et à restaurer nos cœurs et cela apporte la paix dans nos vies, et c'est ce que nous devrions désirer pour tout le monde.
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