Des artistes drags nord-ontariens veulent plus de sécurité autour de leurs activités
Alors que l’opposition demande au gouvernement Ford de créer des zones sécuritaires pour protéger les drag queens et drag kings du harcèlement et de l’intimidation, des adeptes de cette pratique artistique du Nord-Est de l’Ontario partagent ce qu’une telle protection signifie pour eux et elles.
Le projet de loi, qui a ses critiques, a été déposé la semaine dernière par la députée néo-démocrate Kristyn Wong-Tam.
S’il est adopté, il permettrait au procureur général de créer des zones temporaires de sécurité communautaire pour des adresses précises, par exemple là où un spectacle de drag est organisé.
Le harcèlement, l'intimidation et les discours haineux envers la communauté LGBTQ+ à moins de 100 mètres du bâtiment en question entraîneraient une amende de 25 000 $ selon le projet de loi.
Le leader parlementaire du gouvernement, Paul Calandra, a déclaré que l’Assemblée législative
accorderait au projet de loi l'attention qu'il mérite.
Jason Maclennan, directeur des communications de Fierté North Bay et artiste drag, est ravi de voir le dépôt du projet de loi,
mais se désole qu’il soit nécessaire.
M. Maclennan a déjà reçu des menaces de mort en ligne pour notamment avoir modéré des débats politiques alors qu’il était costumé.
Selon Statistique Canada, le nombre de crimes haineux concernant l’orientation de genre signalés
à la police a augmenté de 64 % entre 2020 et 2021.
Le NPD de l'Ontario avait invité plusieurs drag queens à Queen's Park pour présenter son projet de loi sur les zones de sécurité LGBTQ+. (Photo d'archives)© Mathieu Simard/Radio-CanadaAshley Aikens-McIntosh, une artiste drag de Sault-Sainte-Marie, a été témoin de manifestations autour d'activités de contes qu’elle a animées. Il y a des enfants dans ces événements, et j’ai leur sécurité à cœur.
Mme Aikens-McIntosh affirme que le projet de loi est un exemple de solidarité qui envoie un message important, même s’il n’est pas adopté.
La loi pourrait être adoptée si les conservateurs s'engagent réellement dans cette voie, ajoute-t-elle.
Défense de la liberté d’expressionCarol Zwibel, la directrice du programme des libertés fondamentales de l’Association canadienne des libertés civiles, soulève des inquiétudes par rapport au projet de loi déposé à Queen’s Park.
Mme Zwibel affirme qu’au pays, les discours haineux sont définis de façon étroite comme une expression extrême qui doit atteindre un seuil légal. Je crois qu’au moins une partie de ce qui se passe lors [des événements de drag] ne se rapproche pas de cette définition, même si c’est très offensant et problématique.
Elle ajoute que les gens qui se sentent menacés peuvent déjà appeler la police.
La directrice du programme des libertés fondamentales de l’Association canadienne des libertés civiles souligne un problème de logistique, en raison de la responsabilité du procureur général pour désigner temporairement un lieu comme espace sécuritaire.
Mme Zwibel estime qu’il ne serait pas possible d’obtenir la désignation en temps voulu.
En comparaison, les zones sécuritaires autour des cliniques d’avortement sont toujours au même endroit.
Ces zones sont plus justifiées, selon elle, car les manifestations peuvent interférer avec la prestation
de soins de santé et compromettre le droit à la vie privée.
Le projet de loi, qui a ses critiques, a été déposé la semaine dernière par la députée néo-démocrate Kristyn Wong-Tam.
S’il est adopté, il permettrait au procureur général de créer des zones temporaires de sécurité communautaire pour des adresses précises, par exemple là où un spectacle de drag est organisé.
Le harcèlement, l'intimidation et les discours haineux envers la communauté LGBTQ+ à moins de 100 mètres du bâtiment en question entraîneraient une amende de 25 000 $ selon le projet de loi.
Le leader parlementaire du gouvernement, Paul Calandra, a déclaré que l’Assemblée législative
accorderait au projet de loi l'attention qu'il mérite.
Jason Maclennan, directeur des communications de Fierté North Bay et artiste drag, est ravi de voir le dépôt du projet de loi,
mais se désole qu’il soit nécessaire.
M. Maclennan a déjà reçu des menaces de mort en ligne pour notamment avoir modéré des débats politiques alors qu’il était costumé.
Selon Statistique Canada, le nombre de crimes haineux concernant l’orientation de genre signalés
à la police a augmenté de 64 % entre 2020 et 2021.
Le NPD de l'Ontario avait invité plusieurs drag queens à Queen's Park pour présenter son projet de loi sur les zones de sécurité LGBTQ+. (Photo d'archives)© Mathieu Simard/Radio-CanadaAshley Aikens-McIntosh, une artiste drag de Sault-Sainte-Marie, a été témoin de manifestations autour d'activités de contes qu’elle a animées. Il y a des enfants dans ces événements, et j’ai leur sécurité à cœur.
Mme Aikens-McIntosh affirme que le projet de loi est un exemple de solidarité qui envoie un message important, même s’il n’est pas adopté.
La loi pourrait être adoptée si les conservateurs s'engagent réellement dans cette voie, ajoute-t-elle.
Défense de la liberté d’expressionCarol Zwibel, la directrice du programme des libertés fondamentales de l’Association canadienne des libertés civiles, soulève des inquiétudes par rapport au projet de loi déposé à Queen’s Park.
Mme Zwibel affirme qu’au pays, les discours haineux sont définis de façon étroite comme une expression extrême qui doit atteindre un seuil légal. Je crois qu’au moins une partie de ce qui se passe lors [des événements de drag] ne se rapproche pas de cette définition, même si c’est très offensant et problématique.
Elle ajoute que les gens qui se sentent menacés peuvent déjà appeler la police.
La directrice du programme des libertés fondamentales de l’Association canadienne des libertés civiles souligne un problème de logistique, en raison de la responsabilité du procureur général pour désigner temporairement un lieu comme espace sécuritaire.
Mme Zwibel estime qu’il ne serait pas possible d’obtenir la désignation en temps voulu.
En comparaison, les zones sécuritaires autour des cliniques d’avortement sont toujours au même endroit.
Ces zones sont plus justifiées, selon elle, car les manifestations peuvent interférer avec la prestation
de soins de santé et compromettre le droit à la vie privée.