Cette autocensure qui nous étouffe
de plus en plus
Je ne suis pas un adepte de la transparence à tout prix. Loin de là. Je trouve naturel que chacun dispose d’un jardin secret, d’un espace mental qui lui appartienne. La vie toujours exposée est une vie diminuée.
De même, il me semble aller de soi qu’on ne se croit pas obligé de dire en public tout ce qu’on raconte avec ses proches.
Je ne reproche à personne d’avoir un filtre, surtout quand on sait qu’aujourd’hui, le moindre propos qui heurte l’idéologie dominante peut engendrer une vive controverse qui minera sa réputation et mettra peut-être en péril sa vie professionnelle.
Autocensure
Qui ne répète pas les slogans à la mode risque gros. Alors on se tait, on bavarde superficiellement, on esquive ce qui pourrait faire polémique.
Mais une nuance s’impose. Si je comprends qu’on ne dise pas tout ce qu’on pense, il me semble plus étrange de dire en public l’exact contraire de ce qu’on pense en privé, comme s’il fallait désormais refouler ses convictions et donner des gages aux gardiens de la morale officielle.
C’est hélas ce qui arrive de plus en plus souvent. Pensez à vos dîners et vos soupers, à ce que vous vous permettez d’y dire,
puis à ce que vous oseriez répéter en public.
Qu’il s’agisse d’immigration, du racisme, du changement de sexe chez les enfants, des rapports entre les hommes et les femmes, des mesures sanitaires, les sujets jugés trop sensibles pour qu’on en parle librement se multiplient.
Démocratie
Parce que je suis associé à des positions que nos élites médiatiques jugent « controversées », ils sont nombreux, dans différents milieux, à m’écrire ou à venir me parler pour m’expliquer qu’ils fonctionnent désormais à l’autocensure permanente.
Ils ressentent intimement la liberté d’expression régresser.
Mais plus on s’autocensure, plus on étouffe.
Et c’est la démocratie qui en souffre.
De même, il me semble aller de soi qu’on ne se croit pas obligé de dire en public tout ce qu’on raconte avec ses proches.
Je ne reproche à personne d’avoir un filtre, surtout quand on sait qu’aujourd’hui, le moindre propos qui heurte l’idéologie dominante peut engendrer une vive controverse qui minera sa réputation et mettra peut-être en péril sa vie professionnelle.
Autocensure
Qui ne répète pas les slogans à la mode risque gros. Alors on se tait, on bavarde superficiellement, on esquive ce qui pourrait faire polémique.
Mais une nuance s’impose. Si je comprends qu’on ne dise pas tout ce qu’on pense, il me semble plus étrange de dire en public l’exact contraire de ce qu’on pense en privé, comme s’il fallait désormais refouler ses convictions et donner des gages aux gardiens de la morale officielle.
C’est hélas ce qui arrive de plus en plus souvent. Pensez à vos dîners et vos soupers, à ce que vous vous permettez d’y dire,
puis à ce que vous oseriez répéter en public.
Qu’il s’agisse d’immigration, du racisme, du changement de sexe chez les enfants, des rapports entre les hommes et les femmes, des mesures sanitaires, les sujets jugés trop sensibles pour qu’on en parle librement se multiplient.
Démocratie
Parce que je suis associé à des positions que nos élites médiatiques jugent « controversées », ils sont nombreux, dans différents milieux, à m’écrire ou à venir me parler pour m’expliquer qu’ils fonctionnent désormais à l’autocensure permanente.
Ils ressentent intimement la liberté d’expression régresser.
Mais plus on s’autocensure, plus on étouffe.
Et c’est la démocratie qui en souffre.
Mathieu Bock-Côté
JOURNAL DE MONTREAL
https://www.journaldemontreal.com/2021/07/03/cette-autocensure-qui-nous-etouffe-de-plus-en-plus
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