Christian Dubé veut l’avis du caucus caquiste avant d’agir contre le vapotage
(Montréal) Alors qu’il dispose déjà de sept recommandations de la santé publique depuis deux ans, le ministre de la Santé, Christian Dubé, dit vouloir d’abord consulter le caucus de la CAQ avant d’agir pour protéger les jeunes contre le vapotage.
UGO GIGUÈRELA PRESSE CANADIENNEEn réponse à une question du député libéral Enrico Ciccone, mardi, le ministre a déclaré qu’il allait « discuter » avec ses collègues du caucus caquiste pour voir « quelles mesures seront appliquées dans les prochaines semaines ».
Le député libéral de Marquette a interpellé le ministre au sujet d’un reportage de La Presse Canadienne selon lequel Québec n’a toujours aucun échéancier de prévu pour imposer des permis de vente de produits du tabac et de vapotage au Québec. Cette mesure correspond à deux des sept recommandations de la santé publique, soit celle d’exiger un permis pour établir un registre des points de vente et celle de contrôler l’emplacement des points de vente afin de les éloigner des écoles.
Le député de Marquette a dit chercher à comprendre « la réticence du ministre à appliquer les sept recommandations du directeur national de la santé publique qu’il a sous la main » depuis 2020.
« Interdire les saveurs. On a besoin de quoi ? De faire deux heures de caucus là-dessus ? », a insisté M. Ciccone.
Le porte-parole libéral en matière de saines habitudes de vie a alors lancé un appel aux autres élus caquistes qui veulent « protéger nos enfants » en leur demandant de faire pression sur le ministre de la Santé.
En réaction, Christian Dubé a en quelque sorte admis qu’il s’en remettait au caucus pour prendre des décisions importantes concernant son ministère et la santé publique.
« On a déjà fait le point avec le caucus, il y a quelque temps, et je pense qu’il est approprié maintenant de refaire le point surtout avec les nouvelles statistiques qui sont sorties », a-t-il répondu.
Il a ensuite rappelé que la première recommandation était en cours d’implantation, soit celle d’imposer une taxe sur les produits de vapotage. M. Dubé a poursuivi en disant que le processus nécessitait diverses étapes, dont la mise en place d’un cadre
réglementaire et de permis de vente.
Toutefois, le ministre a répété que la décision d’intervenir pour interdire les produits de vapotage destinés aux jeunes, incluant les saveurs de bonbon et les emballages attrayants, allait revenir au caucus de la CAQ.
« Nous avons appliqué la première [recommandation], nous allons discuter avec nos collègues pour voir, en attendant l’application de la procédure sur la taxe. Nous allons voir quelles mesures seront appliquées dans les prochaines semaines », a-t-il conclu.
Enrico Ciccone est ensuite revenu à la charge en raillant : « Je vais l’aider le ministre dans sa réponse. Répétez ceci monsieur le ministre : “Je vais mettre en place les sept recommandations, rapidement, pour le bien-être de nos enfants du Québec.” Tout simplement. »
De nombreux organismes de lutte contre le tabagisme et le vapotage s’inquiètent des taux élevés d’adolescents qui disent avoir été initiés aux produits de vapotage ou en consommer de façon régulière. On estime qu’un tiers des ados de secondaire 4 et 5 vapotent au Québec.
UGO GIGUÈRELA PRESSE CANADIENNEEn réponse à une question du député libéral Enrico Ciccone, mardi, le ministre a déclaré qu’il allait « discuter » avec ses collègues du caucus caquiste pour voir « quelles mesures seront appliquées dans les prochaines semaines ».
Le député libéral de Marquette a interpellé le ministre au sujet d’un reportage de La Presse Canadienne selon lequel Québec n’a toujours aucun échéancier de prévu pour imposer des permis de vente de produits du tabac et de vapotage au Québec. Cette mesure correspond à deux des sept recommandations de la santé publique, soit celle d’exiger un permis pour établir un registre des points de vente et celle de contrôler l’emplacement des points de vente afin de les éloigner des écoles.
Le député de Marquette a dit chercher à comprendre « la réticence du ministre à appliquer les sept recommandations du directeur national de la santé publique qu’il a sous la main » depuis 2020.
« Interdire les saveurs. On a besoin de quoi ? De faire deux heures de caucus là-dessus ? », a insisté M. Ciccone.
Le porte-parole libéral en matière de saines habitudes de vie a alors lancé un appel aux autres élus caquistes qui veulent « protéger nos enfants » en leur demandant de faire pression sur le ministre de la Santé.
En réaction, Christian Dubé a en quelque sorte admis qu’il s’en remettait au caucus pour prendre des décisions importantes concernant son ministère et la santé publique.
« On a déjà fait le point avec le caucus, il y a quelque temps, et je pense qu’il est approprié maintenant de refaire le point surtout avec les nouvelles statistiques qui sont sorties », a-t-il répondu.
Il a ensuite rappelé que la première recommandation était en cours d’implantation, soit celle d’imposer une taxe sur les produits de vapotage. M. Dubé a poursuivi en disant que le processus nécessitait diverses étapes, dont la mise en place d’un cadre
réglementaire et de permis de vente.
Toutefois, le ministre a répété que la décision d’intervenir pour interdire les produits de vapotage destinés aux jeunes, incluant les saveurs de bonbon et les emballages attrayants, allait revenir au caucus de la CAQ.
« Nous avons appliqué la première [recommandation], nous allons discuter avec nos collègues pour voir, en attendant l’application de la procédure sur la taxe. Nous allons voir quelles mesures seront appliquées dans les prochaines semaines », a-t-il conclu.
Enrico Ciccone est ensuite revenu à la charge en raillant : « Je vais l’aider le ministre dans sa réponse. Répétez ceci monsieur le ministre : “Je vais mettre en place les sept recommandations, rapidement, pour le bien-être de nos enfants du Québec.” Tout simplement. »
De nombreux organismes de lutte contre le tabagisme et le vapotage s’inquiètent des taux élevés d’adolescents qui disent avoir été initiés aux produits de vapotage ou en consommer de façon régulière. On estime qu’un tiers des ados de secondaire 4 et 5 vapotent au Québec.