Des toilettes non genrées à Gatineau
Après avoir consulté de nombreux partenaires au cours des derniers mois et à peu près tout ce qu’il y a de comités et de commissions au sein de son administration, la Ville de Gatineau aménagera ses premières toilettes et vestiaires non genrés dans deux de ses installations.Il s’agira d’un premier pas en avant pour la Ville dans ce type d’aménagements plus inclusifs et universels. Souhaitant avancer «progressivement», la Commission des sports, des loisirs et du développement
des communautés propose d’abord un «projet d’expérimentation».
Gatineau n’est pas pionnière en la matière, a rappelé le président de cette commission, Martin Lajeunesse. «Ce n’est pas une vague qui part de Gatineau, on voit ça ailleurs au Canada, aux États-Unis et dans le monde depuis déjà une dizaine d’années, dit-il. Il s’agit d’une mesure antidiscriminatoire pour les personnes transgenres et non binaires.»
L’Université du Québec en Outaouais (UQO) a aménagé ses premières toilettes non genrées dans le pavillon E, en 2019, pour favoriser une plus grande inclusion de tous à l’intérieur des ses murs.
Dans des toilettes non genrées, les cabinets sont fermés de haut en bas. Les lavabos, les sèche-mains et les tables à langer sont disposés dans des espaces communs. C’est le même principe pour les vestiaires, où les toilettes, les douches
et les espaces pour se changer sont aussi fermés pour éviter la nudité.
Des Trembles et Bisson
À Gatineau, l’expérimentation des premières toilettes et vestiaires universels aura lieu dans les chalets de services des piscines extérieures des Trembles et Bisson, dans le secteur Hull. Ces deux chalets ont été ciblés parce qu’ils nécessitent des rénovations. Les installations sanitaires universelles seront toutefois complémentaires aux aménagements genrés traditionnels qui seront conservés afin de s’assurer de l’adhésion et du confort de tous les utilisateurs de ces piscines.
des communautés propose d’abord un «projet d’expérimentation».
Gatineau n’est pas pionnière en la matière, a rappelé le président de cette commission, Martin Lajeunesse. «Ce n’est pas une vague qui part de Gatineau, on voit ça ailleurs au Canada, aux États-Unis et dans le monde depuis déjà une dizaine d’années, dit-il. Il s’agit d’une mesure antidiscriminatoire pour les personnes transgenres et non binaires.»
L’Université du Québec en Outaouais (UQO) a aménagé ses premières toilettes non genrées dans le pavillon E, en 2019, pour favoriser une plus grande inclusion de tous à l’intérieur des ses murs.
Dans des toilettes non genrées, les cabinets sont fermés de haut en bas. Les lavabos, les sèche-mains et les tables à langer sont disposés dans des espaces communs. C’est le même principe pour les vestiaires, où les toilettes, les douches
et les espaces pour se changer sont aussi fermés pour éviter la nudité.
Des Trembles et Bisson
À Gatineau, l’expérimentation des premières toilettes et vestiaires universels aura lieu dans les chalets de services des piscines extérieures des Trembles et Bisson, dans le secteur Hull. Ces deux chalets ont été ciblés parce qu’ils nécessitent des rénovations. Les installations sanitaires universelles seront toutefois complémentaires aux aménagements genrés traditionnels qui seront conservés afin de s’assurer de l’adhésion et du confort de tous les utilisateurs de ces piscines.
« J’ai vécu des situations lorsque j’étais sauveteur où des gens étaient mal à l’aise de venir
e changer à la piscine parce que nos vestiaires étaient genrés.
«Il y a des personnes trans ou non binaires qui peuvent se sentir repoussés par le fait qu’il n’y a pas d’endroit pour elles pour se changer ou aller à la toilette, a raconté le conseiller Cédric Tessier. Il y avait aussi des enjeux pour les personnes handicapées qui devaient se faire accompagner par quelqu’un de sexe opposé pour se changer et qui n’avaient pas vraiment d’endroit où aller.
On fait aujourd’hui un pas dans la bonne direction.»
e changer à la piscine parce que nos vestiaires étaient genrés.
«Il y a des personnes trans ou non binaires qui peuvent se sentir repoussés par le fait qu’il n’y a pas d’endroit pour elles pour se changer ou aller à la toilette, a raconté le conseiller Cédric Tessier. Il y avait aussi des enjeux pour les personnes handicapées qui devaient se faire accompagner par quelqu’un de sexe opposé pour se changer et qui n’avaient pas vraiment d’endroit où aller.
On fait aujourd’hui un pas dans la bonne direction.»
Dans des toilettes non genrées, les cabinets sont fermés de haut en bas.
La proposition de la commission doit être approuvée par le conseil municipal mardi prochain. La Ville se donnera ensuite un an pour vérifier le maintien de l’acceptabilité sociale et la pertinence de ce type d’aménagement dans ses installations. Un plan de communication et des activités de sensibilisation seront offerts au public. Si les choses se déroulent comme prévu, de plus en plus d’installations non genrées pourraient voir le jour dans l’avenir. Gatineau entend cibler les centres aquatiques, les centres sportifs et les chalets de services comme infrastructures propices à ce type d’aménagement. La disponibilité de toilettes et de vestiaires genrés demeurera, mais l’espace qui leur est destiné pourrait graduellement diminuer au profit des installations universelles.
La conseillère Maude Marquis-Bissonnette a souligné qu’il peut être difficile d’estimer la proportion de personnes non binaires dans la population. Un sondage fait il y a quelques années alors qu’elle étudiait à l’Université Carleton, à Ottawa, avait révélé que 4 % de la population étudiante s’affirmait comme non binaire. «Ça peut représenter une partie significative de la population et ces gens peuvent vivre des situations d’harcèlement et de discrimination et on se doit de les accommoder», a-t-elle ajouté.
La proposition de la commission doit être approuvée par le conseil municipal mardi prochain. La Ville se donnera ensuite un an pour vérifier le maintien de l’acceptabilité sociale et la pertinence de ce type d’aménagement dans ses installations. Un plan de communication et des activités de sensibilisation seront offerts au public. Si les choses se déroulent comme prévu, de plus en plus d’installations non genrées pourraient voir le jour dans l’avenir. Gatineau entend cibler les centres aquatiques, les centres sportifs et les chalets de services comme infrastructures propices à ce type d’aménagement. La disponibilité de toilettes et de vestiaires genrés demeurera, mais l’espace qui leur est destiné pourrait graduellement diminuer au profit des installations universelles.
La conseillère Maude Marquis-Bissonnette a souligné qu’il peut être difficile d’estimer la proportion de personnes non binaires dans la population. Un sondage fait il y a quelques années alors qu’elle étudiait à l’Université Carleton, à Ottawa, avait révélé que 4 % de la population étudiante s’affirmait comme non binaire. «Ça peut représenter une partie significative de la population et ces gens peuvent vivre des situations d’harcèlement et de discrimination et on se doit de les accommoder», a-t-elle ajouté.
Mathieu Bélanger
Le Droit
https://www.ledroit.com/actualites/gatineau/des-toilettes-non-genrees-a-gatineau-295262a16c1e7636604929fea39ed63d?utm_source=omerlo&utm_medium=mailer&utm_campaign=Aujourd%E2%80%99hui+:+Des+toilettes+non+genr%C3%A9es+%C3%A0+Gatineau
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