Pour une école libre au Québec
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes
pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
jeudi 28 mars 2019
Règlement Roberge sur l'instruction à domicile : recul « navrant » et manque de souplesse pour l'AQED
l'AQED
Pour faire suite à notre billet d’hier sur le règlement présenté par Jean-François Roberge le même jour, voici la réaction de l’AQED (Association québécoise pour l’éducation à domicile) et d’un parent éducateur à la maison. Rappelons que ni l’AQED ni la HSLDA, les deux principales organisations de parents qui instruisent à domicile, n’ont été informées de ce nouveau règlement avant son dépôt.
Toutes deux se sont déclarées surprises et étonnées du manque de souplesse de celui-ci.
Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), qui représente environ 3000 des 5000 enfants instruits à la maison, on estime que ce projet de loi écorche la flexibilité que les parents cherchent lorsqu’ils choisissent de faire l’école à la maison.
Le projet du ministre est « un recul effroyable », affirme Noémi Berlus, directrice de l’AQED.
« On a énormément de membres qui font l’école à la maison parce que leurs enfants sont anxieux, parce que l’atmosphère compétitive [de l’école] n’est pas favorable à l’apprentissage, explique Mme Berlus. Là, on s’en vient mettre ces éléments-là à la maison. Il y a beaucoup plus de façons d’évaluer les enfants, de leur permettre de s’épanouir, que d’utiliser un programme fixe et des examens. »
D’ailleurs, elle souligne que les familles qui font l’école à la maison sont déjà tenues d’enseigner certaines matières, comme le français, l’anglais et les mathématiques. Elles peuvent cependant choisir la manière dont elles le font. « Avec le nouveau règlement, on vient préciser que ça doit être fait exactement de la même façon qu’à l’école », déplore-t-elle.
Pour Dono Bei, un père de Chambly qui fait l’école à la maison à ses deux enfants de 6 et 8 ans depuis septembre dernier, il s’agit de transmettre l’envie d’apprendre. « Je ne suis pas dans la concurrence, je ne suis pas dans la performance, dit-il. Je ne veux pas que mes enfants performent.
Je veux qu’ils aiment apprendre, j’aimerais qu’ils adorent apprendre. »
« Je ne crois pas que les parents qui font ça le font avec le but de faire un échec à leur enfant », explique-t-il, déplorant le fait que les règles se resserrent pour une majorité, en raison d’une « petite minorité » qui se concentre sur une éducation religieuse très stricte.
« C’est facile de dire que c’est trop souple quand on n’a pas de modèle », ajoute-t-il, en soulignant que la question peut se poser « dans les deux sens ». « Combien y a-t-il de pourcentage de décrochage dans les écoles ? Est-ce qu’on pourrait aussi [remettre en question] l’excès de rigueur ? »
pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
jeudi 28 mars 2019
Règlement Roberge sur l'instruction à domicile : recul « navrant » et manque de souplesse pour l'AQED
l'AQED
Pour faire suite à notre billet d’hier sur le règlement présenté par Jean-François Roberge le même jour, voici la réaction de l’AQED (Association québécoise pour l’éducation à domicile) et d’un parent éducateur à la maison. Rappelons que ni l’AQED ni la HSLDA, les deux principales organisations de parents qui instruisent à domicile, n’ont été informées de ce nouveau règlement avant son dépôt.
Toutes deux se sont déclarées surprises et étonnées du manque de souplesse de celui-ci.
Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), qui représente environ 3000 des 5000 enfants instruits à la maison, on estime que ce projet de loi écorche la flexibilité que les parents cherchent lorsqu’ils choisissent de faire l’école à la maison.
Le projet du ministre est « un recul effroyable », affirme Noémi Berlus, directrice de l’AQED.
« On a énormément de membres qui font l’école à la maison parce que leurs enfants sont anxieux, parce que l’atmosphère compétitive [de l’école] n’est pas favorable à l’apprentissage, explique Mme Berlus. Là, on s’en vient mettre ces éléments-là à la maison. Il y a beaucoup plus de façons d’évaluer les enfants, de leur permettre de s’épanouir, que d’utiliser un programme fixe et des examens. »
D’ailleurs, elle souligne que les familles qui font l’école à la maison sont déjà tenues d’enseigner certaines matières, comme le français, l’anglais et les mathématiques. Elles peuvent cependant choisir la manière dont elles le font. « Avec le nouveau règlement, on vient préciser que ça doit être fait exactement de la même façon qu’à l’école », déplore-t-elle.
Pour Dono Bei, un père de Chambly qui fait l’école à la maison à ses deux enfants de 6 et 8 ans depuis septembre dernier, il s’agit de transmettre l’envie d’apprendre. « Je ne suis pas dans la concurrence, je ne suis pas dans la performance, dit-il. Je ne veux pas que mes enfants performent.
Je veux qu’ils aiment apprendre, j’aimerais qu’ils adorent apprendre. »
« Je ne crois pas que les parents qui font ça le font avec le but de faire un échec à leur enfant », explique-t-il, déplorant le fait que les règles se resserrent pour une majorité, en raison d’une « petite minorité » qui se concentre sur une éducation religieuse très stricte.
« C’est facile de dire que c’est trop souple quand on n’a pas de modèle », ajoute-t-il, en soulignant que la question peut se poser « dans les deux sens ». « Combien y a-t-il de pourcentage de décrochage dans les écoles ? Est-ce qu’on pourrait aussi [remettre en question] l’excès de rigueur ? »
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projet_de_règlement |