Kennedy à l’envers
Richard Martineau
Vous vous souvenez de la fameuse phrase de John F. Kennedy ?
« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
C’était dans l’ancien temps.
À l’époque des dinosaures.
J’AI LE DROIT
Aujourd’hui, on prend cette phrase à l’envers.
(Normal, le monde a viré complètement sur le top. Les féministes défendent le voile, les antiracistes sont obsédés par la race,
la gauche méprise le peuple...)
Bref, en 2019, l’important, ce n’est plus ce que vous pouvez faire pour votre pays, mais ce que votre pays peut faire pour vous.
Qu’est-ce que la collectivité peut faire pour moi ?
Moi, moi, moi ?
Fini, les devoirs et les responsabilités. Tout le monde a des droits, maintenant.
J’ai le droit d’avoir un chien dangereux qui terrorise mes voisins et constitue une menace pour les enfants de mon quartier.
J’ai le droit de me promener les seins à l’air.
J’ai le droit de cacher mon visage.
J’ai le droit de regarder de la porno en prison.
J’ai le droit d’afficher mes convictions religieuses sur mon lieu de travail.
J’ai le droit d’aller au boulot en robe même si j’ai une barbe et je m’appelle Jean-Paul.
J’ai le droit de refuser de faire des heures supplémentaires et de travailler le week-end.
LA FIN DES DEVOIRS
Preuve que la phrase de Kennedy ne veut plus rien dire...
Il m’arrive de donner des conférences dans des écoles. J’en profite toujours pour demander aux jeunes élèves ce qu’ils veulent faire plus tard.
Avant, les jeunes me répondaient : policier, avocat, médecin, vétérinaire, infirmier, etc.
Aujourd’hui, c’est : chanteur, comédien, youtubeur, influenceur.
Avoir les projecteurs sur moi et ma face à la télé.
Moi, moi, moi.
Comment pouvez-vous viser une quelconque cohésion sociale, dans ces circonstances ? Tout le monde tire la couverture de son bord.
Pas dans ma cour. Tout gratuit. Mon voisin doit payer, mais pas moi. Moins d’impôts, plus de services.
Le beurre, l’argent du beurre, l’assiette à beurre, le couteau à beurre, le beurrier et le troupeau de vaches au complet.
Que demandent les gens aux partis politiques ? « Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi ? Pour MA tribu, MA communauté,
les gens qui sont comme MOI ? »
C’est ce que l’expert en sondages français Jérôme Fourquet appelle « l’archipellisation du monde ».
La société se segmente, s’émiette, se parcellise, se fracture, explose.
C’est le triomphe de la partition.
L’individu est roi. Il importe plus que la collectivité. C’est lui qui trône au sommet de la pyramide, maintenant.
DUTRONC CONTRE KENNEDY
Regardez tout le discours sur la refonte du mode de scrutin.
J’ai voté pour le parti XYZ ? Je veux que le parti XYZ soit représenté au gouvernement.
Car le parti XYZ parle pour MOI, il défend MES intérêts, je ME reconnais dans son programme.
L’individu veut aller au bout de lui-même, il ne veut plus aucun frein, aucune barrière, aucune limite à ses désirs.
Même plus de limites biologiques.
La notion de droits individuels ne cesse de grossir, de s’enfler, de s’étendre, de tout bouffer sur son passage...
Comme le chantait Jacques Dutronc : « Et moi, et moi, et moi... »
« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
C’était dans l’ancien temps.
À l’époque des dinosaures.
J’AI LE DROIT
Aujourd’hui, on prend cette phrase à l’envers.
(Normal, le monde a viré complètement sur le top. Les féministes défendent le voile, les antiracistes sont obsédés par la race,
la gauche méprise le peuple...)
Bref, en 2019, l’important, ce n’est plus ce que vous pouvez faire pour votre pays, mais ce que votre pays peut faire pour vous.
Qu’est-ce que la collectivité peut faire pour moi ?
Moi, moi, moi ?
Fini, les devoirs et les responsabilités. Tout le monde a des droits, maintenant.
J’ai le droit d’avoir un chien dangereux qui terrorise mes voisins et constitue une menace pour les enfants de mon quartier.
J’ai le droit de me promener les seins à l’air.
J’ai le droit de cacher mon visage.
J’ai le droit de regarder de la porno en prison.
J’ai le droit d’afficher mes convictions religieuses sur mon lieu de travail.
J’ai le droit d’aller au boulot en robe même si j’ai une barbe et je m’appelle Jean-Paul.
J’ai le droit de refuser de faire des heures supplémentaires et de travailler le week-end.
LA FIN DES DEVOIRS
Preuve que la phrase de Kennedy ne veut plus rien dire...
Il m’arrive de donner des conférences dans des écoles. J’en profite toujours pour demander aux jeunes élèves ce qu’ils veulent faire plus tard.
Avant, les jeunes me répondaient : policier, avocat, médecin, vétérinaire, infirmier, etc.
Aujourd’hui, c’est : chanteur, comédien, youtubeur, influenceur.
Avoir les projecteurs sur moi et ma face à la télé.
Moi, moi, moi.
Comment pouvez-vous viser une quelconque cohésion sociale, dans ces circonstances ? Tout le monde tire la couverture de son bord.
Pas dans ma cour. Tout gratuit. Mon voisin doit payer, mais pas moi. Moins d’impôts, plus de services.
Le beurre, l’argent du beurre, l’assiette à beurre, le couteau à beurre, le beurrier et le troupeau de vaches au complet.
Que demandent les gens aux partis politiques ? « Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi ? Pour MA tribu, MA communauté,
les gens qui sont comme MOI ? »
C’est ce que l’expert en sondages français Jérôme Fourquet appelle « l’archipellisation du monde ».
La société se segmente, s’émiette, se parcellise, se fracture, explose.
C’est le triomphe de la partition.
L’individu est roi. Il importe plus que la collectivité. C’est lui qui trône au sommet de la pyramide, maintenant.
DUTRONC CONTRE KENNEDY
Regardez tout le discours sur la refonte du mode de scrutin.
J’ai voté pour le parti XYZ ? Je veux que le parti XYZ soit représenté au gouvernement.
Car le parti XYZ parle pour MOI, il défend MES intérêts, je ME reconnais dans son programme.
L’individu veut aller au bout de lui-même, il ne veut plus aucun frein, aucune barrière, aucune limite à ses désirs.
Même plus de limites biologiques.
La notion de droits individuels ne cesse de grossir, de s’enfler, de s’étendre, de tout bouffer sur son passage...
Comme le chantait Jacques Dutronc : « Et moi, et moi, et moi... »