Le débat est rouvert
L’élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant de maladie neurodégénérative par le biais d’une demande anticipée soulèvera un lot de questions délicates, signale la co-auteure de la Loi concernant les soins de fin de vie Véronique Hivon à l’aube d’une nouvelle consultation publique transpartisane sur la question de mourir dans la dignité. Mais, le consensus dégagé au fils
des dernières années demeurera intact, se dit-elle persuadée.
« L’enjeu va se situer autour de la complexité dans l’application d’une telle ouverture », a prédit Mme Hivon après le dévoilement du rapport du Groupe d’experts sur la question de l’inaptitude et de l’aide médicale à mourir, à l’Assemblée nationale vendredi.
Selon elle, les législateurs devront se creuser la tête afin d’ouvrir la porte à l’aide médicale à mourir — qui est actuellement défini comme « l’administration de médicaments ou de substances par un médecin à une personne en fin de vie, à la demande de celle-ci,
dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès » dans la Loi concernant les soins de fin de vie
— aux personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative, de type Alzheimer.
« La personne qui l’a demandé à l’avance, elle était une “personne X”. Lorsqu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle devient en quelque sorte une “personne Y” parce que sa personnalité peut changer. Elle peut avoir la démence heureuse jusqu’à un certain point. Donc, jusqu’où ses volontés exprimées sont vraiment celles qu’on doit suivre ? Les volontés doivent-elles être suivies à tout prix ? » a demandé la députée de Joliette.
Parmi les autres questions sensibles qui devront trouver une réponse au cours de la nouvelle conversation nationale sur l’aide médicale à mourir,
Mme Hivon suggère : « Comment estime-t-on qu’on est rendu au jour X, pas au jour moins un ou au jour plus un ? »
des dernières années demeurera intact, se dit-elle persuadée.
« L’enjeu va se situer autour de la complexité dans l’application d’une telle ouverture », a prédit Mme Hivon après le dévoilement du rapport du Groupe d’experts sur la question de l’inaptitude et de l’aide médicale à mourir, à l’Assemblée nationale vendredi.
Selon elle, les législateurs devront se creuser la tête afin d’ouvrir la porte à l’aide médicale à mourir — qui est actuellement défini comme « l’administration de médicaments ou de substances par un médecin à une personne en fin de vie, à la demande de celle-ci,
dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès » dans la Loi concernant les soins de fin de vie
— aux personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative, de type Alzheimer.
« La personne qui l’a demandé à l’avance, elle était une “personne X”. Lorsqu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle devient en quelque sorte une “personne Y” parce que sa personnalité peut changer. Elle peut avoir la démence heureuse jusqu’à un certain point. Donc, jusqu’où ses volontés exprimées sont vraiment celles qu’on doit suivre ? Les volontés doivent-elles être suivies à tout prix ? » a demandé la députée de Joliette.
Parmi les autres questions sensibles qui devront trouver une réponse au cours de la nouvelle conversation nationale sur l’aide médicale à mourir,
Mme Hivon suggère : « Comment estime-t-on qu’on est rendu au jour X, pas au jour moins un ou au jour plus un ? »