Le Québec adopte une loi modifiant les règlements sur la protection de l'enfance, mettant de côté les liens familiaux naturels
La loi ne cherche plus à maintenir les enfants dans leur foyer familial ou dans la famille élargie.
QUÉBEC ( LifeSiteNews ) – Des parents du Québec expriment leur inquiétude face à un projet de loi sur la protection de l'enfance récemment adopté qui permet à l'État de passer outre au principe de la primauté parentale et des liens naturels.
Le projet de loi 15 a été présenté pour la première fois par le ministre de la Santé du Québec, Lionel Carmant, en décembre 2021. Il a été adopté à l'unanimité jeudi dernier à l'Assemblée nationale des provinces canadiennes : 115 votes pour et aucun contre.
Selon CTV News du Canada , la nouvelle loi vise à « faire primer l'intérêt des enfants sur toute autre considération, y compris l'intérêt des parents », et apporte un certain nombre de modifications à la réglementation de la protection de la jeunesse au Québec en vue de faciliter le placement des enfants placés dans des familles d'accueil dans des cas présumés de négligence ou d'abus.
La Loi sur la protection de la jeunesse du Québec (1977) reconnaissait jusqu'alors que l'État devait « tendre à maintenir » un enfant à risque « dans son milieu familial ». C'était le principe de la primauté parentale, c'est-à-dire que les parents
ont la responsabilité première de leurs enfants.
S'il était impossible, ou non dans leur intérêt supérieur, que les enfants restent dans leur foyer familial, alors les autorités de protection de l'enfance cherchaient à placer les enfants avec des membres de leur propre famille élargie. Ce n'est qu'après l'échec de cette avenue que les enfants seraient placés dans des familles d'accueil.
Les grands médias canadiens ont décrit la nouvelle loi comme une « reconnaissance que le maintien à tout prix d'un enfant négligé ou maltraité au sein de sa famille biologique » ne devrait plus être « une priorité absolue » et que « la garantie que l'enfant bénéficie d'un environnement stable le plus rapidement possible » devrait être « la priorité du gouvernement ».
Les juges et les travailleurs sociaux pourront ainsi faire abstraction du principe de primauté parentale
lorsqu'ils prendront leurs décisions sur le sort d'un enfant.
Un autre changement apporté par la nouvelle loi est un assouplissement des règles de confidentialité concernant les informations personnelles des enfants ; cela sera désormais plus facilement transmis et partagé entre les autorités et les soignants.
Bien que la loi n'ait rencontré pratiquement aucune opposition à l'Assemblée nationale, certains parents du Québec ont agité des drapeaux rouges depuis son introduction en tant que projet de loi.
Certains soutiennent que le fait de passer outre à la primauté parentale pourrait créer un dangereux précédent
et donner à l'État trop de pouvoir sur les enfants.
« À première vue, l'amendement à la loi sur la protection de la jeunesse semble juste pour l'enfant », écrivait le blogueur Mel Goyer dans un article de décembre sur le projet de loi.
"Cela semble être une bonne idée de mettre les intérêts de l'enfant au premier plan", a-t-elle poursuivi.
« Mais en réalité, les parents et l'enfant sont écartés lorsque le tribunal prend la décision de les retirer à leur famille. Le système déraille depuis des années, et le gouvernement en profite pour réformer certains principes fondamentaux.
Goyer a fait valoir que cette décision pourrait être un premier pas vers un contrôle accru du gouvernement et l'érosion des droits de la famille.
Elle a rappelé que le premier ministre du Québec François Legault avait qualifié le projet de loi de « moment historique » et affirmé que « faire passer l'intérêt de l'enfant avant celui de sa famille biologique » était au cœur de la réforme.
"Non, François Legault n'est pas sur le point de 'reprendre vos enfants' mais l'idée qu'il puisse abolir le principe de la suprématie parentale est inquiétante", a écrit Goyer, ajoutant que si rien n'est fait, la destruction du groupe familial prendra de l'ampleur. .
Elle a donné l'exemple d'une affaire judiciaire récente dans laquelle le juge a statué que deux jeunes filles âgées de 14 et 19 ans recevraient une piqûre COVID contre la volonté de leur mère ; le juge avait accusé la mère d'adhérer aux "théories du complot antivax".
Goyer a conclu son article en incitant les parents inquiets à se joindre à Alain Rioux, fondateur de l'association
« les papas en action », dans son opposition au projet de loi.
Plusieurs parents ont fait écho aux inquiétudes de Goyer sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où un utilisateur a mis en garde : « s'il est adopté au Québec, ce n'est qu'une question de temps ».
« Sous couvert de 'protection de l'enfance', le Québec a adopté le projet de loi 15, [et] celui-ci vient de supprimer la primauté parentale. Cela signifie que le gouvernement peut désormais décider ce qui est le mieux pour votre enfant », a posté un autre utilisateur de Twiter.
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Pierre Boralevi
Le Québec adopte une loi modifiant les règlements sur la protection de l'enfance, mettant de côté les liens familiaux naturels - LifeSite (www-lifesitenews-com.translate.goog)
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