L’aide médicale à mourir doit
être élargie tranche le tribunal
L’aide médicale à mourir sera dorénavant disponible aux personnes dont la mort n’est pas prévisible à court terme,
vient de trancher une juge de la Cour supérieure du Québec.
« L’exigence de la mort naturelle raisonnablement prévisible prive des personnes comme les demandeurs d’exercer leur autonomie et de leur choix de mettre un terme à leur vie au moment et de la manière souhaitée, ce qui doit demeurer pourtant une décision personnelle tout à fait fondamentale », peut-on lire dans la décision de la juge Christine Baudouin, rendu ce mercredi.
Le dossier avait été mené par Nicole Gladu et Jean Truchon, deux citoyens aux prises avec de graves problèmes de santé,
mais qui n’étaient pas éligibles à faire une demande d’aide médicale à mourir.
Mme Gladu, une septuagénaire, souffre d’une maladie dégénérative contractée qui lui cause des souffrances. Elle souhaite mourir dans la dignité, avec du champagne un canapé de foie gras et entouré d’amis, mais surtout avec l’assistance d’un médecin.
« Je ne suis pas suicidaire, je n’ai pas de maladie psychiatrique, je veux continuer à contrôler ma destinée
», avait-elle affirmé avec détermination au début du procès civil.
M. Truchon, âgé dans la cinquantaine, souffre pour sa part de paralysie cérébrale. Seul son bras gauche est fonctionnel. Lui aussi réclame l’aide médicale à mourir, même s’il n’y a pas accès dans l’état actuel des lois provinciales et fédérales.
Sauf que ces deux personnes ne pouvaient pas bénéficier de l’aide médicale à mourir, puisqu’ils n’étaient pas en fin de vie.
Jusqu’à aujourd’hui
« Ce débat de société n’aurait pu exister sans le courage et la détermination de deux individus d’exception, M. Jean Truchon et Mme Nicole Gladu qui ont porté cette cause sur leurs épaules. Le Tribunal restera à jamais marqué par leur témoignage et tient à leur
transmettre son plus profond respect. », a d’ailleurs noté la juge.
Lors du procès, le représentant de l’État Me David Lucas avait affirmé que le critère de mort raisonnablement prévisible avait
pour but de protéger les personnes les plus vulnérables.
« Enlever le critère risque d’envoyer le message à ces gens que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue », avait-il prévenu.
La juge n’a toutefois pas été de cet avis.
« Le Tribunal a rejeté l’idée que l’aide médicale à mourir équivaut au suicide. La demande d’aide médicale à mourir de M. Truchon et de Mme Gladu n’est pas une demande de facilitation de suicide motivée par le fait que la société les percevrait comme des personnes qui manquent de dignité et qui seraient mieux mortes en raison de leur déficience physique », a-t-elle conclut.
vient de trancher une juge de la Cour supérieure du Québec.
« L’exigence de la mort naturelle raisonnablement prévisible prive des personnes comme les demandeurs d’exercer leur autonomie et de leur choix de mettre un terme à leur vie au moment et de la manière souhaitée, ce qui doit demeurer pourtant une décision personnelle tout à fait fondamentale », peut-on lire dans la décision de la juge Christine Baudouin, rendu ce mercredi.
Le dossier avait été mené par Nicole Gladu et Jean Truchon, deux citoyens aux prises avec de graves problèmes de santé,
mais qui n’étaient pas éligibles à faire une demande d’aide médicale à mourir.
Mme Gladu, une septuagénaire, souffre d’une maladie dégénérative contractée qui lui cause des souffrances. Elle souhaite mourir dans la dignité, avec du champagne un canapé de foie gras et entouré d’amis, mais surtout avec l’assistance d’un médecin.
« Je ne suis pas suicidaire, je n’ai pas de maladie psychiatrique, je veux continuer à contrôler ma destinée
», avait-elle affirmé avec détermination au début du procès civil.
M. Truchon, âgé dans la cinquantaine, souffre pour sa part de paralysie cérébrale. Seul son bras gauche est fonctionnel. Lui aussi réclame l’aide médicale à mourir, même s’il n’y a pas accès dans l’état actuel des lois provinciales et fédérales.
Sauf que ces deux personnes ne pouvaient pas bénéficier de l’aide médicale à mourir, puisqu’ils n’étaient pas en fin de vie.
Jusqu’à aujourd’hui
« Ce débat de société n’aurait pu exister sans le courage et la détermination de deux individus d’exception, M. Jean Truchon et Mme Nicole Gladu qui ont porté cette cause sur leurs épaules. Le Tribunal restera à jamais marqué par leur témoignage et tient à leur
transmettre son plus profond respect. », a d’ailleurs noté la juge.
Lors du procès, le représentant de l’État Me David Lucas avait affirmé que le critère de mort raisonnablement prévisible avait
pour but de protéger les personnes les plus vulnérables.
« Enlever le critère risque d’envoyer le message à ces gens que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue », avait-il prévenu.
La juge n’a toutefois pas été de cet avis.
« Le Tribunal a rejeté l’idée que l’aide médicale à mourir équivaut au suicide. La demande d’aide médicale à mourir de M. Truchon et de Mme Gladu n’est pas une demande de facilitation de suicide motivée par le fait que la société les percevrait comme des personnes qui manquent de dignité et qui seraient mieux mortes en raison de leur déficience physique », a-t-elle conclut.