Le Parti conservateur secoué
par une nouvelle crise identitaire
Tandis que les premiers aspirants successeurs à Andrew Scheer commencent à s’afficher, les conservateurs semblent quasi unanimes : le parti doit se moderniser et renouer avec son héritage progressiste-conservateur. Mais la frange sociale du mouvement prévient quant à elle qu’elle ne se laissera pas si facilement éclipser et que, si le parti écarte les électeurs pro-vie, il risque d’en payer le prix politique.
La poussière était à peine retombée vendredi, après la démission-surprise du chef conservateur, Andrew Scheer, que déjà députés et sénateurs affirmaient tous que le prochain chef devra être moins à droite sur les questions sociales.
« Je suis certainement d’avis qu’il faudra que ce soit quelqu’un de plus progressiste cette fois-ci », a observé le député albertain Len Webber.
La poussière était à peine retombée vendredi, après la démission-surprise du chef conservateur, Andrew Scheer, que déjà députés et sénateurs affirmaient tous que le prochain chef devra être moins à droite sur les questions sociales.
« Je suis certainement d’avis qu’il faudra que ce soit quelqu’un de plus progressiste cette fois-ci », a observé le député albertain Len Webber.
Le risque d’être progressiste
L’ancien stratège conservateur Tim Powers croit qu’il est impératif que le Parti conservateur se modernise, sur les questions sociales comme l’avortement et le mariage entre conjoints de même sexe, mais aussi en matière d’environnement. « Le parti doit s’ouvrir au risque,
en étant plus progressiste, mais aussi en ayant des idées novatrices qui accrochent les gens. »
La frange conservatrice sociale du parti rejette cependant tout virage en ce sens. « Je ne crois pas que ce soit à cela que doive ressembler un vrai Parti conservateur. Les vraies valeurs conservatrices “bleues” englobent les valeurs traditionnelles »,
rétorque le président du groupe pro-vie Campaign Life Coalition, Jeff Gunnarson.
Si les conservateurs insistent pour redevenir plus progressistes, M. Gunnarson prévient qu’ils perdront le vote de centaines de milliers de conservateurs sociaux — Campaign Life Coalition compte 200 000 familles membres.
« S’ils perdent une part importante des conservateurs sociaux, ils ne vont pas gagner d’élection », observe-t-il,
en prédisant que la frange sociale du Parti conservateur créerait alors son propre nouveau parti,
ou que plusieurs d’entre eux seraient tentés de se tourner vers le Parti populaire de Maxime Bernier.
L’ancien stratège conservateur Tim Powers croit qu’il est impératif que le Parti conservateur se modernise, sur les questions sociales comme l’avortement et le mariage entre conjoints de même sexe, mais aussi en matière d’environnement. « Le parti doit s’ouvrir au risque,
en étant plus progressiste, mais aussi en ayant des idées novatrices qui accrochent les gens. »
La frange conservatrice sociale du parti rejette cependant tout virage en ce sens. « Je ne crois pas que ce soit à cela que doive ressembler un vrai Parti conservateur. Les vraies valeurs conservatrices “bleues” englobent les valeurs traditionnelles »,
rétorque le président du groupe pro-vie Campaign Life Coalition, Jeff Gunnarson.
Si les conservateurs insistent pour redevenir plus progressistes, M. Gunnarson prévient qu’ils perdront le vote de centaines de milliers de conservateurs sociaux — Campaign Life Coalition compte 200 000 familles membres.
« S’ils perdent une part importante des conservateurs sociaux, ils ne vont pas gagner d’élection », observe-t-il,
en prédisant que la frange sociale du Parti conservateur créerait alors son propre nouveau parti,
ou que plusieurs d’entre eux seraient tentés de se tourner vers le Parti populaire de Maxime Bernier.